THE ENGLISH KIND : Without Sin/The Killing Kind

Coup de projecteur sur deux mini-séries policières anglaises, apparues en décembre dernier, l’une sur Canal+, l’autre sur OCS.

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WITHOUT SIN

Mini-série de 4 épisodes créée par Frances Poletti pour ITV en 2022
Disponible depuis décembre 2022 sur Canal+

À Nottingham, en Angleterre, Stella (Vicky McClure) ne parvient pas à faire le deuil de sa fille Maisy, assassinée trois ans auparavant. C’est en rentrant chez elle un soir que Stella avait découvert le corps de sa fille. Le meurtrier, un dénommé Charles Stone (Johnny Harris), était encore sur les lieux et a été arrêté aussitôt. Désormais séparée du père de Maisy, elle a quitté son job pour devenir de chauffeur de taxi. Un jour, le service de médiation pénale transmet, à son ex-conjoint et elle, un message de Charles Stone. Il souhaiterait les rencontrer pour leur présenter des excuses. Seule Stella accepte, avec beaucoup de réticence. Stone lui fait alors part d’un nouvel élément qui va ébranler ses certitudes concernant la nuit du meurtre…

Coup de chapeau à cette mini-série efficace et captivante, qui bien qu’épousant un cahier des charges des plus classiques, brille par son authenticité et la dimension psychologique de ses personnages. Cette réussite tient en grande partie à la prestation extrêmement convaincante de Vicky McClure, comédienne populaire outre-Manche, révélée en 2006 par le film This Is England de Shane Meadows, également au générique des mini-séries qui ont suivi (Johnny Harris y figurait aussi) et héroïne de la série Line Of Duty. L’actrice est bluffante dans ce rôle de mère courage dévastée par le chagrin et la culpabilité, mais prête à tout pour découvrir la vérité sur la mort de sa progéniture. La distribution dans son ensemble fait un sans-faute et on remarquera la présence de la toujours impeccable Dorothy Atkinson (Pennyworth, Harlots…). L’intrigue, bien ficelée, est ponctuée de rebondissements très plausibles. Les décors naturels de la banlieue de Nottingham accentuent le réalisme du show et cette vision de l’Angleterre précaire, gangrenée par la drogue et le chômage, n’est pas éloignée de celle de la formidable série Happy Valley. À voir absolument.
4 épisodes de 46 minutes Et avec Andrea Lowe, Perry Fitzpatrick, Johann Myers, Harvey Scrimshaw, Ezra Faroque Khan, Kieran Burton, Justine Emma Moore…

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THE KILLING KIND


Mini-série de six épisodes créée en 2022 pour Paramount par Zara Hayes, Jonathan Stewart et Seth Sinclair
Disponible depuis décembre 2022 sur OCS

Jeune et brillante avocate londonienne, Ingrid Lewis (Emma Appleton) a la réputation d’être sans états d’âme quand il s’agit de défendre ses clients. Après un drame survenu dans sa vie deux ans plus tôt, il lui a fallu se reconstruire. Mais alors qu’elle entrevoit le bout du tunnel, John Webster (Colin Morgan), un homme séduisant qu’elle avait blanchi dans une affaire de harcèlement et avec lequel elle a eu une relation toxique, refait surface. Quelques jours après, sa collègue et meilleure amie (Sara Powell) est victime d’un accident mortel…

The Killing Kind est l’adaptation d’un polar best-seller du même nom, publié en 2021 par l’Irlandaise Jane Casey. D’entrée, on est happé par l’atmosphère trouble et les faux-semblants de cette intrigue particulièrement alambiquée. Si le trop rare Colin Morgan, révélé par la série Merlin, excelle en admirateur ambigu, aussi séduisant qu’inquiétant, il est difficile en revanche d’éprouver une quelconque empathie pour le personnage d’Ingrid, avocate sans scrupule, un tantinet désagréable, et au comportement souvent incohérent. On se lasse vite de ce maelstrom de rebondissements, et de ces personnages qui semblent tous avoir quelque chose à cacher. Un mystère seul prévaut pour le spectateur : John Webster est-il un psychopathe ou l’ange gardien qu’il prétend être ? Réponse au 6ème épisode, mais hélas, cette histoire cousue de fil blanc ne convainc pas vraiment, pas plus que le clin d’œil final, tout à fait dispensable.
6 épisodes de 60 minutes. Et avec Elliot Barnes-Worrel, Nicholas Rowe, Kerr Logan, Olivia D’Lima…

 

PRISCILLA

Un an après le monumental Elvis de Baz Luhrmann, le biopic de Sofia Coppola s’attache à la personnalité de l’épouse de la star et grand amour de sa vie. Cette histoire d’un couple hors-norme, complexe autant qu’édifiante, est portée par deux jeunes acteurs talentueux : Cailee Spaeny et Jacob Elordi. Experte en mélancolie et en portraits de femmes enfermées dans des prisons dorées, Sofia Coppola était la cinéaste idéale pour traduire les états d’âme de cette baby doll en marche vers la liberté.

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« I want a life of my own… »

  

PRISCILLA

Sofia Coppola
2023
Depuis le 3 janvier 2024 dans les salles françaises

En 1959, dans la ville de garnison allemande où son père, capitaine de l’armée de l’air américaine, a été affecté, la jeune Priscilla Beaulieu (Cailee Spaeny), quatorze ans, s’ennuie. Au club culturel local où elle s’est rendue après l’école, elle a été remarquée par un soldat américain qui lui a proposé de l’emmener à un concert d’Elvis Presley (Jacob Elordi). La star effectue son service militaire sur une base toute proche et a le mal du pays…

Après Marie-Antoinette, Priscilla. Sofia Coppola se penche à nouveau sur le destin d’une adolescente confrontée à la cruauté d’un monde aux apparences de conte de fées. Lorsqu’elle rencontre Elvis à la fin des années 50, Priscilla a quatorze ans. Il a en a dix de plus. Elle prétendra que leur rencontre a été le fruit du hasard, mais la plupart des biographes vont insister sur les talents de stratège de la jeune fille. Quoi qu’il en soit, le film de Sofia Coppola épouse la version de son héroïne, telle qu’elle l’a livrée dans Elvis And Me, son livre publié en 1985. Comme un contrepoint au magistral Elvis de Baz Luhrmann, l’intimiste Priscilla montre l’envers du décor de la vie de ce couple hypermédiatisé, et exploite un angle que le cinéaste australien s’était contenté d’effleurer (joliment au demeurant). Sofia Coppola est souvent raillée pour ne filmer que le vide et l’ennui, c’est aussi son talent. Priscilla n’est peut-être pas un « grand » film tel que Elvis pouvait l’être, mais un beau film, assurément. Dès les premières images, le savoir-faire de la réalisatrice de Virgin Suicides resplendit. La délicatesse de la mise en scène, la reconstitution presque fétichiste des décors, des costumes et des accessoires émerveillent. La cinéaste n’a pas été autorisée à utiliser des chansons d’Elvis, mais la musique, signée Sons Of Raphael, et les titres de la bande-son (par Frankie Avalon, Brenda Lee, The Shadows, The Ronettes ou Dolly Parton) font le job. Le beau Jacob Elordi, jeune acteur australien révélé en 2018 par la production Netflix The Kissing Booth, et star de la série Euphoria, fait un Elvis extrêmement charismatique et parfois troublant de ressemblance. Sa grande taille (1 m 93) contraste avec celle de l’actrice Cailee Spaeny, plutôt proche d’1 m 50 (Priscilla était petite elle aussi — 1 m 57), qui prête ses traits juvéniles à cette adolescente amoureuse et sous emprise. Curieusement assorti, le couple suscite d’emblée un sentiment de malaise. C’est parce qu’elle paraissait discrète et sage que Priscilla a séduit Elvis, las des groupies hystériques et des starlettes ambitieuses. Elle finira par être prise à son propre piège. En accord avec les parents de la jeune fille, et au grand dam de cette dernière, leur relation est restée chaste jusqu’au mariage, en 1967 ! Tout cela est édifiant. Priscilla brosse aussi le portrait d’une époque. Les frasques, Elvis les faisait ailleurs qu’à Graceland, sur les plateaux de tournage ou lors des tournées avec son groupe. Princesse sans pouvoir, Priscilla, elle, se devait d’attendre gentiment son retour, d’être une sainte. Sois belle et tais-toi. Cependant, elle lui a pardonné autant qu’elle a pu, sachant qu’elle était la seule à voir la face cachée de sa star d’époux, sa fragilité et la pression qu’il endurait constamment. Le temps et la dépendance aux médicaments d’Elvis finiront par avoir raison de la patience de la femme la plus enviée du monde. La Belle au bois dormant aura mis treize ans à se réveiller.
1h 53 Et avec Ari Cohen, Dagmara Dominczik, Tim Post, Lynne Griffin, Dan Beirne…

BEST OF 2023 (films/séries/performances)

Beth Dutton, gun and whiskey (Kelly Reilly dans Yellowstone)

 

TOP 12 FILMS

Du grandiose, de l’intimiste, il y en a eu pour tous les goûts en 2023. Voici ce qui m’a particulièrement enthousiasmée au cours d’une année marquée par les hommages au 7ème art et par une certaine tendance à la nostalgie.

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1 – ABOUT KIM SOHEE de July Jung (avril 2023)

Une pépite venue de Corée du Sud, par la réalisatrice de A Girl At My Door. En enquêtant sur le suicide d’une jeune stagiaire d’un centre appel, une inspectrice va découvrir les méthodes abjectes d’un système libéral, qui broie impitoyablement la jeunesse. Inspiré d’un fait réel.

 

2 – LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn (septembre 2023)

Passionnant. Ma critique ici.

  

3 – CHIEN DE LA CASSE de Jean-Baptiste Durand (avril 2023)

Dans un petit village du sud de la France, l’amitié entre deux jeunes gens aux personnalités opposées : l’un grande gueule, l’autre taiseux. Un premier film étonnant, drôle et tendre, qui a, au passage, révélé Raphaël Quenard.

 

4 – EMILY de Frances O’Connor (mars 2023)

Même si, pour son premier long-métrage, l’actrice australienne Frances O’Connor a pris quelques libertés avec la vérité historique, on lui pardonne tant c’est ainsi qu’on se plaît à imaginer l’auteur des Hauts de Hurlevent. Emma Mackey fait une Emily Brontë incandescente.

  

5 – OPPENHEIMER de Christopher Nolan (juillet 2023)

 Une évocation aussi brillante qu’impressionnante du « père de la bombe atomique ». Ma critique ici.

  

6 – ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet (août 2023)

Une Palme d’or méritée pour un film qui joue magistralement sur l’ambiguïté et les points de vue. Ma critique ici.

  

7 – THE FABELMANS de Steven Spielberg (février 2023)

 L’un des plus grands cinéastes actuels revient sur son histoire familiale. Magnifique. Ma critique ici.

 

8 – BABYLON de Damien Chazelle (Janvier 2023)

Le cinéaste de Whiplash et La La Land reconstitue les débuts d’Hollywood. Démesure et décadence au programme. Un film imparfait, mais gonflé. Ma critique ici.

  

9 – EMPIRE OF LIGHT de Sam Mendes (mars 2023)

 Encore un vibrant hommage au 7ème art dans ce portrait d’employés d’un cinéma d’une petite ville balnéaire anglaise pendant les années 80. Olivia Colman y est extraordinaire.

  

10 – THE SWEET EAST de Sean Price Williams (Prix du jury Deauville 2023)

 Une adolescente fugue pendant un voyage scolaire. Un voyage picaresque et délirant à travers les fractures de l’Amérique contemporaine. Ma critique ici.

  

11 – THE QUIET GIRL de Colm Bairéad (avril 2023)

Au début des années 80 en Irlande, une fillette négligée par sa propre famille tisse des liens avec des parents éloignés. Un film bouleversant, porté par la grâce de sa jeune interprète, Catherine Clinch.

 

12 – SUZUME de Makoto Shinkai (avril 2023)

 Une adolescente déterminée suit le jeune homme mystérieux qu’elle a croisé sur la route de l’école et déclenche malgré elle une série de catastrophes. La force créatrice du réalisateur de Your Name en action.

À noter que faute de temps, je n’ai pas vu Le règne animal ni Killers Of The Flower Moon que je rattraperai en 2024. C’est ma première résolution de l’année.

 

TOP 12 SÉRIES

 

1 – SUCCESSION Saison 4 (Canal+)

La série créée par Jesse Armstrong s’achève aussi brillamment qu’elle avait commencé. Un monument.

 

2 -YELLOWSTONE Saison 5 (Paramount TV)

Grands espaces, luttes de pouvoir, personnages charismatiques, suspense… la grandiose série néo-western de Taylor Sheridan coche toutes les bonnes cases. On adore !

 

3 -TULSA KING (Paramount TV)

Et quand Taylor Sheridan fait dans l’humour, ça marche aussi. Retour gagnant pour Stallone, hilarant. Ma critique ici.

 

4 – HAPPY VALLEY Saison 3 (Canal+)

 Catherine Cawood a repris du service dans cette dernière saison de l’épatante série policière de Sally Wainwright qui conclut admirablement le show. Sarah Lancashire est toujours aussi bluffante. Ma critique ici.

  

5 -THE GLORY Saison 2 (Netflix)

 La vengeance est un art dont les Coréens sont décidément passés maîtres.

 

6 -THE MORNING SHOW Saison 3 (Apple TV)

L’arrivée de Jon Hamm, en ersatz d’Elon Musk, met du piment dans cette série attachante qui mélange habilement mélodrame et enjeux sociétaux contemporains.

 

7 – D’ARGENT ET DE SANG (Canal+)

Le scandale de la fraude à la TVA sur les quotas carbone vu par Xavier Giannoli. C’est aussi édifiant que passionnant.

  

8 – SOUS CONTRÔLE (Arte)

Une directrice d’ONG respectée est nommée ministre des Affaires étrangères le jour où cinq Européens sont pris en otages au Sahel. Hélas, la diplomatie n’est pas son fort. Rarement la politique n’a été aussi drôle que dans cette série française, qui cultive l’absurde façon Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier. 

 

9 – SAMBRE (France 2)

L’affaire du « Violeur de la Sambre » mise en scène par le talentueux Jean-Xavier de Lestrade. Pendant trente ans, le sinistre individu est passé entre les mailles du filet de la police. Des ratés en cascades et au final, une quarantaine de victimes. Là encore, édifiant !

  

10 – LOVE AND DEATH (Canal+)

 Au début des années 80, dans une banlieue paisible du Texas, une respectable mère de famille est accusée d’avoir tuée une voisine et amie de quarante et un coups de hache. Créée par David E. Kelley (Ally McBeal, The Practice, Big Little Lies…) cette mini-série inspirée d’une histoire vraie est emmenée par des comédiens sensationnels dont une Elizabeth Olsen littéralement illuminée. La bande-son est une tuerie.

 

11 – TED LASSO Saison 3 (Apple TV)

 Un entraîneur de football américain est recruté par la propriétaire d’une équipe de foot anglaise, alors qu’il n’a pas d’expérience en la matière. Elle a le dessein secret de couler l’équipe pour se venger de son ex-mari, mais Ted Lasso a des ressources insoupçonnées. Une série feel-good brillamment écrite, drôle, tendre et très attachante, avec Jason Sudeikis et l’exquise Juno Temple en cerise sur le gâteau.

 

12 – SLOW HORSES Saison 3 (Apple TV)

Des espions du MI5 mis sur la touche pour avoir commis des bourdes se retrouvent à la Slough House, dirigée par Jackson Lamb, incarné par un Gary Oldman cynique à souhait. Humour british à tous les étages. Donc formidable.

 

TOP 12 PERFORMANCES

Ils ont brillé en 2023.

 

1- Raphaël Quenard (Chien de la casse, Yannick, Cash)

Un phénomène. Il est sans conteste la révélation de l’année.

 

2 – Kelly Reilly (Yellowstone)

La  comédienne britannique révélée par L’auberge espagnole a bien changé. Dans Yellowstone, elle se lâche littéralement. Elle est juste époustouflante.

 

3 – Margot Robbie (Babylon, Barbie)

Margot Robbie excelle dans tout ce qu’elle fait. Avec elle, le too much a de la classe.

 

4 – Billy Crudup (The Morning Show)

Intelligent, manipulateur, visionnaire, mégalomane, filou… l’ambigu Cory Ellison reste aussi ce personnage torturé immensément romantique que Billy Crudup incarne à la perfection.

 

5 – Bae Doona (About Kim Sohee)

La célèbre actrice sud-coréenne vue chez Park Chan-Wook, Bong Joon-Ho, ou Hirokazu Kore-eda (dans le récent Les bonnes étoiles) est bouleversante en inspectrice effarée par ce qu’elle découvre au cours de son enquête.

 

6 – Benicio del Toro (Reptile)

L’acteur portoricain trouve l’un de ses meilleurs rôles dans ce film noir de Grant Singer, paru sur Netflix. Ma critique ici.

 

7 – Teo Yoo (Past Lives, nos vies d’avant)

 Impossible de ne pas succomber au charme de Teo Yoo, l’acteur sud-coréen déjà très séduisant dans Leto de Kirill Serebrennikov. Ma critique ici.

 

8  – Léa Drucker (Sous contrôle)

En ministre gaffeuse et foutraque, elle est si drôle.

 

9 – Pauline Parigot (Sambre)

Elle n’est que d’un épisode de la série (en tant que personnage principal), mais elle si touchante en petite juge déterminée… à défaut d’être écoutée.

 

10 – Adèle Exarchopoulos (Voleuses)

Le film d’action de Mélanie Laurent est un tantinet raté, mais Adèle Exarchopoulos y est désopilante.

 

11 – Lee Do-hyun (The Glory)

Il est étonnant dans la peau d’un chirurgien névrosé et chevaleresque, un personnage étrange et séduisant comme seuls les scénaristes de K-dramas osent en imaginer.

 

12 – Benjamin Lavernhe (Jeanne du Barry)

Un second rôle mais quel talent ! En valet fidèle de Louis XV, aussi discret qu’intelligent, il est remarquable. Ma critique ici.

 

DÉCEPTIONS

Je n’en ai retenu que quatre mais elles sont de taille. Napoléon de Ridley Scott, Barbie de Greta Gerwig, John Wick 4 de Chad Stahelski et Silent Night de John Woo n’ont pas tenu leurs promesses et c’est rien de le dire.

 

 

UNE BONNE ANNÉE 2024 À TOUS MES LECTEURS ! ♥