TOP OF THE LAKE, Generation War, Tunnel, In The Flesh : les mini-séries qui ont tout des grandes ! (1/4)

THRILLER NEW AGE
AN_26287619-(Read-Only)Top Of The Lake

Mini-série américano-australo-britannique créée par Jane Campion et Gerard Lee
2013 (Blu-ray Arte Vidéo)

Dans une petite ville du Sud de la Nouvelle-Zélande, Tui Mitcham, douze ans, est retrouvée par son institutrice à moitié immergée dans le lac. On découvre qu’elle est enceinte de cinq mois. Robin Griffin (Elisabeth Moss), jeune inspectrice de Sydney spécialisée dans les affaires d’agressions sexuelles, et originaire de la région, est sollicitée pour assister l’inspecteur Al Parker (David Wenham) dans son enquête. Mais à son grand dam, l’adolescente est ramenée chez son père, Matt Mitcham (Peter Mullan), un homme violent qui vit de petits trafics. Quelques jours plus tard, Tui disparaît…

Première série à avoir eu les honneurs du festival de Sundance, Top Of The Lake est une réussite à tous points de vue. Influencée par la récente série The Killing, mais aussi par la sulfureuse Deadwood, Jane Campion, lauréate d’un Oscar en 1994 pour La leçon de piano (Palme d’Or à Cannes l’année précédente) et réalisatrice douée de Portrait de femme, In The Cut ou Bright Star, l’a imaginée avec l’écrivain australien Gerard Lee, avec lequel elle avait coécrit son Sweetie en 1989. Dès l’ouverture, on est séduit par l’atmosphère un brin fantastique qui émane des paysages grandioses de la Nouvelle-Zélande et de la musique entêtante de Mark Bradshaw. Si la disparition de Tui devient l’obsession de la jeune inspectrice, elle n’est qu’un prétexte pour les auteurs à exposer leur vision de l’humanité, du bien et du mal. Dans ce maelstrom de mensonges et de crimes, l’enquête de Robin tourne à la quête de vérité, à laquelle son propre passé n’est pas étranger. Rarement la beauté n’aura abrité autant de mystère et de noirceur. Du patriarche fou furieux et imprévisible incarné avec brio par Peter Mullan, à ce gourou énigmatique d’une communauté New Age à qui Holly Hunter donne toute sa causticité (ses cheveux longs argentés font d’elle une sorte de clone de la cinéaste), les personnages composent une véritable galerie de freaks. Truffée de mystères et de rebondissements, la mini-série de six épisodes d’une heure se révèle un récit initiatique palpitant, emmené par une Elisabeth Moss, célèbre pour son rôle de Peggy Olson dans Mad Men, émouvante et lumineuse. Déterminée, au péril de sa vie et de sa santé mentale, à élucider l’énigme, Robin avance dans les ténèbres tel un héros antique, un chevalier sans armure, qui jamais ne défaille même si le sort semble constamment s’acharner contre lui. Saluée avec enthousiasme dès sa première diffusion outre-Atlantique en mars 2013 (les téléspectateurs français ont pu la découvrir en novembre sur la chaîne Arte), Top Of The Lake croule sous les nominations et les récompenses. Elle a notamment reçu deux nominations aux prochains Golden Globes. Verdict le 12 janvier 2014.

TOP OF THE LAKE
Test Blu-ray :

Interactivité****
Les six épisodes d’une heure sont enrichis d’un excellent documentaire de 51 minutes, From The Bottom Of The Lake, de Clare Young, qui revient intimement sur la genèse de la série. De l’écriture à la réalisation en passant par les répétitions des acteurs, le reportage recèle des séquences étonnantes et de belles réflexions sur la création artistique. Le programme comprend également un aperçu du tournage (5 minutes) et des mini-interviews d’Elisabeth Moss et Holly Hunter.

Image ****
Format : 1.78
Détaillée, nuancée et lumineuse, l’image rend justice à la remarquable photo du film. Les noirs sont profonds à souhait.
 
Son : ***
DTS-HD Master audio 2.0 en français et anglais
Sous-titres français non-imposés
Sous-titres pour sourds et malentendants
Le DD 2.0 joue la subtilité et se révèle suffisamment dynamique pour mettre en valeur la musique obsédante et les montées de tension.

Top Of The Lake
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Top Of The Lake

3 réflexions sur « TOP OF THE LAKE, Generation War, Tunnel, In The Flesh : les mini-séries qui ont tout des grandes ! (1/4) »

  1. J’ai manqué cette série sur Arte et je m’en mords les doigts. Jane Campion est une réalisatrice d’exception. Trève de parlote, je vais acheter le DVD !

  2. J’ai a-do-ré cette série ! Je suis tombée amoureuse des paysages qui sont magnifiques ! D’ailleurs, je ne sais pas si tu as vu mais Jane Campion sera présidente du jury au prochain festival de Cannes !

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