LA PRINCESSE DE MONTPENSIER

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Bertrand Tavernier
2010

En 1567, dans une France divisée par les conflits entre Catholiques et Protestants, la jeune et fortunée Marie de Mézières (Mélanie Thierry) est contrainte d’épouser le jeune et austère Philippe de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), alors qu’elle aime son cousin, Henri de Guise (Gaspard Ulliel), qui l’aime en retour. La princesse tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de rester vertueuse, mais sa beauté attise les passions. D’Henri de Guise, au puissant Duc D’Anjou (Raphaël Personnaz), en passant par le Comte de Chavannes (Lambert Wilson), son précepteur, tous la tourmentent sans relâche, au grand désespoir de son mari, fou amoureux d’elle, mais incapable d’exprimer ses sentiments…

Séduit par l’adaptation de la nouvelle de Madame de Lafayette (parue en 1662, seize ans avant le fameux roman La Princesse de Clèves) écrite par François-Olivier Rousseau, Bertrand Tavernier s’est attelé avec enthousiasme à la reconstitution de ce XVIe siècle pétri de violence, de préciosité et de passions. Manquant un peu de souffle épique, mais ne versant jamais dans l’académisme, sa Princesse de Montpensier est un bal de destins contrariés. Les jeunes gens bien nés, en proie à des maelströms d’émotions, passent des champs de bataille aux salons avec la même fougue. Interprété par la jeune garde du cinéma français, le film, très documenté, dépeint méticuleusement les mœurs de l’époque, mais reste moderne et lumineux, grâce au jeu enlevé des acteurs. Si Mélanie Thierry, un peu anachronique, n’est pas toujours convaincante, ses partenaires masculins sont épatants, en particulier Raphaël Personnaz, une révélation ! A l’instar de Grégoire Leprince-Ringuet (chargé du rôle le plus ingrat), le jeune comédien a été salué par une nomination au César 2011 du Meilleur espoir masculin pour sa performance (très glam rock). Le film a remporté le César des Meilleurs costumes (signés Caroline de Vivaise).
2h 19 Et avec Michel Vuillermoz, Florence Thomassin, Judith Chemla, Philippe Magnan.

Chronique rédigée pour Fnac.com en 2011

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