Quinze ans après avoir massacré sa sœur, Michael Myers s’échappe de l’asile et revient à Haddonfield, où tout le monde se prépare à fêter Halloween… En 1978, John Carpenter donnait vie à l’un des plus célèbres croquemitaines de l’histoire du cinéma…
Halloween, la nuit des masques (Halloween)
John Carpenter
1978
Dans la nuit d’Halloween 1963 à Haddonfield, Michael Myers, jeune garçon de six ans, assassine sauvagement sa sœur adolescente de plusieurs coups de couteau, et est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Son médecin, le docteur Loomis (Donald Pleasence), sait que cet enfant mutique est un authentique psychopathe qui n’a aucune notion du bien et du mal. Quinze ans après la tragédie, le jour d’Halloween, Mike Myers s’échappe. Le docteur Loomis est convaincu qu’il est retourné chez lui, à Haddonfield, et qu’un nouveau carnage se prépare…
Avec ce slasher à petit budget qui a fait sensation sur les écrans en 1978, John Carpenter a tout simplement redéfini le film d’horreur, et posé les jalons de toute une série de franchises (de Vendredi 13 à Scream en passant par Freddy). La saga Halloween elle-même, dont le cinéaste se désolidarisera très vite, compte à ce jour huit épisodes (très inégaux) ainsi qu’un remake honorable, réalisé en 2007 par Rob Zombie. Aucun épisode n’arrive à la cheville de l’original, orchestré avec tout le génie de Carpenter, auteur de la musique (il dit lui-même que le film ne fonctionnerait pas sans), et de la mise en scène astucieuse et minimaliste, qui entretient le suspense et procure des sensations de frayeur inouïes. Dénué de gore, sans démonstration horrifique, La nuit des masques reste, quatre décennies après sa sortie, l’un des films les plus terrifiants de l’histoire du cinéma. Il a également permis à la sympathique Jamie Lee Curtis d’entrer dans la cour des grandes héroïnes de l’horreur, dix-huit ans après sa mère, Janet Leigh, tombée dans un bac à douche sous les coups du tueur du mythique Psychose, influence majeure de John Carpenter pour ce film.
1h 31 Et avec Tony Moran, Nancy Kyes, P.J. Soles, Charles Cyphers, Kyle Richards…
Chronique rédigée pour Fnac.com en 2011