Si sa cérémonie d’ouverture a manqué de peps, le festival de Cannes 2015 risque de s’enflammer ce soir avec la projection de Mad Max : Fury Road. Même s’il est présenté hors compétition, le blockbuster de George Miller tombe à pic pour fouetter le sang d’un festival jugé trop souvent élitiste par le public.
Il a fait du bon boulot, Lambert Wilson, avec son discours engagé sur la place et la condition des femmes dans le monde. Des propos justes et essentiels, mais avait-il besoin d’être aussi solennel ? (ce théâtral : « Cannes est une femme »). Et cet aveu prononcé en anglais, censé être drôle, dont on se serait bien passé : « Comme vous le savez, je vais continuer cette cérémonie en français. Je sais, je sais, désolé les amis. La plupart d’entre vous ont parcouru le monde afin d’assister à une cérémonie qu’ils ne comprendront pas. Rassurez-vous, la plupart des Français ne la comprendront pas non plus. » Même la chorégraphie (sublime et pas assez applaudie) de Benjamin Millepied devant les images mythiques de Vertigo, ou la présence sur scène de Julianne Moore, au sourire désespérément hollywoodien, venue recevoir son prix d’interprétation de l’année dernière (qui se souvient de ce film de Cronenberg ?) n’ont pas suffi à contrecarrer la morosité ambiante. Voir Isabella Rossellini déclarer la cérémonie ouverte aurait été autrement plus émouvant. Heureusement, ce coup d’envoi un peu terne sera balayé aujourd’hui par la projection de Mad Max : Fury Road. Trente-six ans après son Mad Max, George Miller délaisse sa ménagerie (ses films les plus récents sont Babe et Happy Feet) pour relancer la fougueuse saga avec un quatrième épisode (deux suites sont prévues…). Le tandem Tom Hardy-Charlize Theron a déjà convaincu la critique, et la bande-annonce a fait se pâmer les fans.
A noter que Charlize Theron, interrogée par Oliver Delcroix du Figaro (interview parue dans l’édition du 14 mai) au sujet de son rôle de baroudeuse dans le film, qui tranche avec son image glamour, a déclaré avec agacement : « Vous ne pouvez pas nous réduire à une seule dimension : nous sommes tout à la fois. Cette façon de représenter les femmes au cinéma relève carrément du complexe de la Madone… Je ne voudrais pas paraître présomptueuse, mais je pense que, nous les femmes, sommes plus à même d’embrasser les tenants et les aboutissants de ce conflit, celui du film et les autres. Ne serait-ce que parce que nous pouvons enfanter. » Lambert Wilson a dû être aux anges.
J’ai vu et peu apprécié « Maps to the stars » : je reproche à Cronenberg de manquer d’humanité, surtout dans ses derniers films. « Maps to the stars » est sordide et inutilement cruel envers ses personnages.
Je vais voir « Mad Max Fury Road » dimanche : je ne sais pas s’il est possible de me faire oublier le fabuleux Mel Gibson.
Bravo Magali ! Ça en fait au moins une qui suit 😉 Je suis assez d’accord avec toi (« Cosmopolis » était particulièrement pénible), même si j’avais bien aimé « A Dangerous Method ». L’influence majeure de Cronenberg est la psychanalyse, ça se ressent particulièrement dans ses trois derniers films.
Ce qui est sûr, c’est que Tom Hardy, tout aussi talentueux qu’il soit, ne sera jamais aussi beau que Mel Gibson dans le premier « Mad Max » 😉
Je m’étais endormie devant « Cosmopolis » au cinéma. Quand je l’ai revu chez moi, j’ai passé un mauvais moment. La scène finale avec Paul Giamatti m’a totalement échappé.
J’ai revu Mad Max 1 et 2 hier soir : en effet, qu’il était beau, ce jeune Mel Gibson, avec son perfecto de plus en plus râpé.
Quant « A Dangerous Method « , c’est un des rares films où j’ai apprécié le jeu de Keira Knightley. Et la construction est plus classique, plus abordable.
« Mad Max Fury Road » est un très bon film : bien rythmé et servi par un son impeccable. Je suis totalement fan du camion transformé en scène sur roue, avec le guitariste attaché et sa guitare qui crache des flammes !
Tom Hardy est correct, avec ses 3 lignes de dialogue : Mel n’a aucun souci à se faire, ce n’est pas Tom qui l’effacera de nos mémoires. Charlize Theron, en revanche… C’est elle, Max, dans cet opus !
Ha Ha ! Merci Magali ! Tu m’as convaincue ! J’y cours !