NO PAIN NO GAIN

 

« My name is Daniel Lugo, and I believe in fitness. »

No Pain No Gain (Pain & Gain)

Michael Bay
2013 (DVD/Blu-ray Paramount Home Entertainment)

En 1994, à Miami, Daniel Lugo (Mark Wahlberg) est coach dans un club de fitness et s’adonne à plein temps à la culture physique et au modelage de son corps, sa passion. Mais à force de côtoyer les clients milliardaires du club, il se met à cogiter en se demandant s’il n’a pas mérité lui aussi sa part du gâteau, tel Tony Montana dans Scarface. Il décide alors d’enlever l’un d’entre eux pour lui voler sa fortune, et entraîne dans l’aventure deux autres adeptes de la gonflette (Dwayne Johnson et Anthony Mackie). Le hic, c’est que ces derniers sont encore plus décérébrés que lui. L’opération va donc tourner à la catastrophe…

L’introduction ne dit rien qui vaille. En découvrant l’avalanche de ralentis sur les gros plans du visage grimaçant de Mark Wahlberg, on se demande même si Michael Bay n’a pas perdu les pédales et le vélo avec. Mais après des préliminaires brouillons et bavards, le film se précise et s’installe franchement dans la comédie noire, trash, loufoque et désopilante, sous influence Fargo et Pulp Fiction (références avouées du réalisateur). Mark Wahlberg et Dwayne Johnson jouent les abrutis avec une maestria qui force le respect, et la mise en scène fougueuse accompagne leurs tribulations de manière dantesque. Ici, le fond et la forme sont en parfaite symbiose. Car même si No Pain No Gain est un film à « petit budget » (24 millions au lieu des 200 habituels que réclament les productions du cinéaste), le réalisateur de Transformers fait toujours dans la destruction massive. Ici, celle du rêve américain, et des excès et perversions d’une société gangrenée par des valeurs obscènes. Le culte du corps est tourné en ridicule et la vulgarité des parvenus explose dans un feu d’artifice de mauvais goût. La bêtise de ces pieds nickelés du crime n’a d’égale que la violence et la sauvagerie de leurs actes, et, fidèle à sa réputation, Michael Bay a rivalisé d’inventivité pour filmer cette spirale infernale, multipliant les angles, la vitesse des images et les plans vertigineux (les Go Pro sont à la fête). Aux côtés de l’épatant trio vedette, Rebel Wilson en infirmière perverse, Tony Shalhoub en victime insupportable, et surtout Ed Harris, en détective privé retors, sont truculents. Comble de l’ironie, le film s’inspire librement d’un fait divers qui avait suscité l’horreur à Miami entre 1995 et 1997, dont les détails seraient encore plus invraisemblables que ceux qui sont exposés dans cette comédie décomplexée, exubérante… et totalement jubilatoire.

 

Test DVD :

Interactivité**
Un making of promotionnel mais instructif revient sur la genèse du film, et sur l’histoire vraie et édifiante qui l’a inspiré (11 minutes). On peut y entendre le témoignage et les impressions du journaliste Pete Collins qui a écrit l’article dans le Miami New Times à l’époque. Un second reportage de 9 minutes, entrecoupé d’aperçus du tournage, est consacré au retour aux sources de Michael Bay, qui a optimisé son « petit » budget en se souvenant de ses débuts de jeune cinéaste. D’autres reportages du même acabit sont disponibles sur le Blu-ray.

Image ****
Format : 2.40
Forcément moins impressionnante que celle du Blu-ray, l’image en HD présentée ici fait malgré tout un sans-faute. Les couleurs de la photo signée Ben Seresin sont rutilantes, les ciels de Floride d’un bleu éclatant. Contrastes et définition sont impeccables.

Son : ****
DD 5.1 en anglais et français
Sous-titres français non imposés
Une piste DD 5.1 à la hauteur de l’enjeu, ample et efficace. Les enceintes arrière assurent parfaitement leur mission tant pour les bruits d’ambiance que les passages musicaux ou les scènes d’action.

 

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