
Des cadeaux à s’offrir entre cinéphiles (l’ordre n’a pas d’importance).
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1 – Le grandiose

MY NAME IS ORSON WELLES
Ouvrage collectif publié sous la direction de Frédéric Bonnaud, directeur général de la Cinémathèque française
18 septembre 2025
La Table Ronde (44,50 €)
C’est l’événement cinéphilique de la saison ! My Name Is Orson Welles, exposition consacrée à ce monument du 7e art né il y a cent dix ans, se tient depuis le 8 octobre à la Cinémathèque. On doit à Orson Welles, disparu en 1985, le film des films, Citizen Kane, mais aussi les merveilles que sont La Splendeur des Amberson, La Dame de Shanghai ou La Soif du mal. Tout aussi imposant que l’expo, son catalogue, au titre homonyme, supervisé par Frédéric Bonnaud, est magnifique. Dense (464 pages, 320 illustrations), il immerge dans l’univers du cinéaste à la fois génial et maudit, via des textes pertinents, entre autres, de Costa-Gavras, Sartre, Borges, Aragon, Frédéric Bonnaud, Philippe Garnier, et des entretiens de Welles lui-même. Comme John Cassavetes, le cinéaste américain a achevé douze longs-métrages et laissé pléthore d’œuvres en suspens. Il a également réalisé des téléfilms, des séries, a fait l’acteur… Ce créateur protéiforme et magicien sur les bords aimait dire qu’il était une multitude.
« Welles est moderne parce qu’il a, dans un moment spectaculaire et mémorable qui n’a guère duré, arraché le cinéma aux griffes des studios. Et parce que, durant les décennies de galère qui ont suivi, il a héroïquement montré (avant Alain Cavalier ou Sean Baker) que tout le monde pouvait faire des films avec peu de moyens. Mais son cinéma peut aussi aujourd’hui faire songer à un fantastique cabinet de curiosités. » Philippe Garnier

L’exposition My Name Is Orson Welles, à découvrir à la Cinémathèque jusqu’au 11 janvier 2026.
2 – Le fétichiste

CAROL ÉDITION 4K ULTRA HD + 2 BLU-RAY
Et en édition limitée Fnac – 500 exemplaires
2 décembre 2025
Bubbel Pop’ Édition (49,99 €)
Pour son dixième anniversaire, le bijou de Todd Haynes, élu Meilleur film LGBT de tous les temps par le British Film Institute, et lauréat de la Queer Palm à Cannes 2015, s’est fait une beauté. En plus d’une remastérisation 4K Dolby Vision, l’éditeur Bubbel Pop’, en étroite collaboration à Studio TF1 et Elizabeth Karlsen, productrice du film, a magnifiquement mis en valeur cette histoire d’amour intemporelle – portée par Cate Blanchett et Rooney Mara – adaptée de l’œuvre de Patricia Highsmith. Le coffret propose trois heures de suppléments exclusifs, un livre de cent pages retraçant l’histoire du tournage, des cartes postales, l’affiche… Une édition limitée numérotée Fnac, dotée d’un fourreau magnifique, ajoute le vinyle de la BO de Carter Burwell, le lookbook de Todd Haynes, quatre tirages photo et une lettre inspirée du film. C’est vraiment Noël.
Carol, le film, ma critique ici.

3 – Le flamboyant

ROBERT EVANS — MÉMOIRES
Robert Evans
12 octobre 2025
Éditions Séguier (24,90 €)
Dans l’excellente mini-série The Offer, diffusée en 2022, il était incarné par Matthew Goode, outrageusement bronzé, tiré à quatre épingles, fabuleux dans la peau du playboy invétéré et génial producteur à la fois. Robert Evans était comme ça. À l’origine, cette autobiographie, éditée originellement en 1995, s’intitulait The Kid Stays In The Picture (c’était aussi le titre de l’excellent documentaire signé Brett Morgen et Nanette Burstein paru en 2002). Le légendaire producteur du Parrain, de Rosemary’s Baby ou Chinatown s’est éteint en 2019, à l’âge de quatre-vingt-neuf ans, mais sa personnalité hors-norme continue de briller dans le ciel d’Hollywood. Robert Evans a écrit ses mémoires comme il a mené sa vie, tambour battant. Acteur raté devenu producteur instinctif, capable de déplacer des montagnes, il a eu le monde (et les femmes) à ses pieds avant de se brûler les ailes. Dans cette réédition enrichie de chapitres inédits, son écriture est enlevée, les anecdotes, drôles ou édifiantes, pullulent. Il évoque son amitié avec Alain Delon, Roman Polanski, Warren Beatty… Sharon Stone et Mickey Rourke en prennent pour leur grade. Son histoire d’amour douloureuse avec Ali MacGraw, qui fut son épouse et la mère de son unique fils — elle l’a quitté pour Steve McQueen —, noircit pas mal de lignes. Mais surtout, Bob Evans, dernier des grands producteurs américains, parle de son métier avec la passion qui l’a toujours caractérisé, mue par un véritable amour du cinéma.
« Les vrais producteurs sont peu nombreux. C’est une espèce en voie de disparition. Il existe en revanche beaucoup de « producteurs de cocktail » (d’après un récent recensement, ils sont plus nombreux que la police). Dilettante, agent, photographe, avocat, esbroufeur, brasseur d’affaires, playboy, financier, mari de starlette, tous exploitent indûment le terme de « producteur ». Aucun de ces types n’a la moindre notion de budget, de distribution ou de casting, de préproduction, de production, de postproduction, de montage final, de sélection finale des salles, de publicité, de marketing, ni de collecte du pognon. Et ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses facettes des responsabilités d’un vrai producteur. »
4 – L’envoûtant

UNE BATAILLE APRÈS L’AUTRE SOUNDTRACK
Jonny Greenwood
26 septembre 2025
Nonesuch Records (40 € environ)
Sixième collaboration pour un film de fiction du musicien multi-instrumentiste Jonny Greenwood, éminent membre de Radiohead, avec le cinéaste Paul Thomas Anderson (depuis There Will Be Blood). La bande originale du sensationnel Une bataille après l’autrese fait l’écho de la palette des émotions du film, à la fois violent, sombre, drôle et tendre. Entre morceaux organiques et expérimentaux (guitares, cordes, percussions et piano discordants…), on trouve là des plages plus mélodiques (« Perfidia Beverly Hills », « Song For Willa », « Avanti Q », et ma préférée, « Trust Device »). Cette BO a été enregistrée aux mythiques studios Abbey Road, avec le concours du London Contemporary Orchestra. Autant dire que ça envoie. Quarante-neuf minutes de musique sont réparties sur les dix-huit plages de ce double vinyle qui fera le bonheur des aficionados de Greenwood. À noter que le morceau « Mean Alley » a été coécrit avec Thom Yorke.
5 – L’irrésistible

BILLY WILDER « ET TOUT LE RESTE EST FOLIE »
Mémoires
Billy Wilder et Hellmuth Karasek
Traduit de l’allemand par Jeanne Étoré et Bernard Lortholary
Septembre 2024
Nouveau Monde Éditions (25,90 €)
Ça avait commencé par une simple interview. C’est devenu un livre, édité pour la première fois en 1992. Le critique et écrivain allemand Hellmuth Karasek, disparu en 2015, s’est entretenu à moult reprises à partir de 1986 avec « le père de la comédie hollywoodienne », réalisateur d’Assurance sur la mort, Boulevard du crépuscule, Sept ans de réflexion, Certains l’aiment chaud ou de La Garçonnière. Karasek replace constamment les propos de Wilder dans leur contexte, ce qui confère à l’ouvrage un indéniable intérêt historique. La fameuse ironie du cinéaste autrichien exilé aux États-Unis dès 1934 resplendit à chaque page, et les évocations de ses collaborateurs et de la faune du cinéma de son époque ne manquent pas de sel.
À propos de Greta Garbo :
« Je compris vite qu’elle supportait solidement l’alcool, et elle avait aussi un rire solide, en buvant son premier, puis son deuxième martini… faisant des déclarations comme : ‘Je le dis toujours, une hirondelle ne fait pas le printemps’ ou encore ‘Il faut battre le fer tant qu’il est chaud’. Cette femme énonçait des proverbes comme si c’était sa propre inspiration spontanée. »
À propos de Marilyn Monroe, sur le tournage de Certains l’aiment chaud :
« Marilyn était un véritable génie en tant qu’actrice comique, elle avait un sens extraordinaire du dialogue comique. Je n’ai jamais trouvé après elle de femme comparable. Et pourtant, elle pouvait être prodigieusement déplaisante… On peut comprendre qu’à la fin du tournage, Curtis, un peu amer, ait dit : ‘Embrasser Marilyn Monroe, c’était comme embrasser Adolf Hitler. »

6 – L’élégant

VIVE ALLURE !
Jean-Paul Rappeneau
Avec Kéthévane Davrichewy
29 octobre 2025<
Grasset (20,90 €)
Il a signé quelques-uns des longs-métrages les plus populaires du cinéma français. En 1991, son Cyrano de Bergerac a décroché pas moins de dix César, dont celui du Meilleur film (ainsi que l’Oscar des Costumes), et le Golden Globe du Meilleur film en langue étrangère. Et pourtant, il n’y a pas plus discret que Jean-Paul Rappeneau qui, en soixante ans de carrière, n’a réalisé que huit longs-métrages. « Une cadence qui contraste ironiquement avec celle de mes films » confie-t-il dans ce livre. Car le mouvement est la caractéristique de son cinéma. Cette particularité, il la partage avec son ami feu Philippe de Broca, avec lequel il a collaboré à de nombreuses reprises.
« Je tourne moins que lui mais chacun de mes films laisse une petite trace dans les siens. Il y a un peu de La Vie de château dans Le Diable par la queue et dans Le Roi de cœur, avec la prise du blockhaus ! Sans parler de L’Africain à venir, le duo Deneuve/Noiret de La Vie de château dans une décalcomanie du Sauvage. »
Amie de longue date du cinéaste et de son épouse Claudie, Kéthévane Davrichewy a encouragé ce dernier à écrire ses souvenirs de tournage qu’il avait pris l’habitude de consigner dans des journaux de bord. Elle a bien fait. L’ouvrage immerge dans le cinéma français des années 60 à aujourd’hui. Rappeneau évoque sa complicité avec Claude Sautet et Jean-Loup Dabadie, raconte sa rencontre avec Catherine Deneuve, la petite sœur discrète de Françoise Dorléac, qui, elle, se déchaînait sur les pistes de danse avec son ami Jean-Pierre Cassel. On y apprend aussi que Jean-Paul Belmondo ne s’entendait pas avec Marlène Jobert, sa partenaire des Mariés de l’an II, au point de la comparer au Mur de Berlin. Sur le tournage du Sauvage, Yves Montand s’agaçait de devoir courir derrière Catherine Deneuve, tandis que sur celui de Cyrano, Gérard Depardieu faisait… du Gérard Depardieu…
« ‘Je te regardais pendant ce dîner, tu manges comme un fou, tu bois comme un trou, si ça continue comme ça, tu vas redevenir gros. Hurlements ! Qu’ai-je dit ? J’ai prononcé le mot tabou… »
On découvre que colonel Pardi du Hussard sur le toit a failli avoir le visage de Keanu Reeves, que Rappeneau a rencontré pour l’occasion avant de comprendre que la langue allait poser problème. Du coup, le rôle du séduisant soldat est allé au tout jeune Olivier Martinez, beau gosse lui aussi, un vrai choix de midinette assumé par le réalisateur.

7 – Le culotté

MON BBCÉDAIRE
Brigitte Bardot
Septembre 2025
Fayard (19 €)
Depuis quelque temps, les nouvelles de la santé de Brigitte Bardot sont alarmantes. Pour autant, ce petit abécédaire, conçu avec l’illustrateur Ayoub Bougria, démontre qu’à quatre-vingt-onze ans, elle n’a rien perdu de sa verve. Rédigées à l’encre bleue par l’icône française elle-même, qui use de son franc-parler habituel, ces définitions lapidaires (mais de taille inégale), font parfois sourire (ou hurler c’est selon), mais se révèlent quelquefois pertinentes. En somme, tout BB.
« A comme Aznavour (Charles) : Grand talent, petite envergure. Se faisait payer ses autographes. »
« R comme Rap : Épouvantable. Manière sauvage et primaire de faire des sons sans queues ni têtes. »
« S comme Sondages : On s’en fout ! »

8 – Le prodigieux

BONG JOON-HO DÉSORDRE SOCIAL
Erwan Desbois
23 septembre 2025
Playlist Society (17,00 €)
On se lève tous pour Bong Joon-ho ! Dès Memories Of Murder, on a su qu’il allait falloir compter avec ce cinéaste extrêmement doué. Les succès internationaux de The Host, Mother, Snowpiercer ou Parasite ont fait de lui le réalisateur coréen actuel le plus prisé. Chez Bong Joon-ho, la forme, souvent brillante, épouse le fond. Film après film, il ausculte de manière déguisée, et avec un humour noir dévastateur, les dysfonctionnements d’une société coréenne en apparence libérale, mais hantée par des années de dictature. Le réalisateur né en 1969 sait de quoi il parle : il a grandi alors que le pays était encore sous le joug d’un régime autoritaire où la censure était reine. Comme le démontre habilement le spécialiste Erwan Desbois dans cet essai paru dans la dynamique maison d’édition Playlist Society, la lutte des classes et la critique sociale sont toujours au cœur de son cinéma. Les fans du prodige coréen devraient apprécier cette analyse pertinente et érudite de la filmographie de Bong Joon-ho, Mickey 17 compris.
« Comme Bong Joon-ho l’a explicité lui-même, le sujet au cœur de Parasite est la propriété privée, « clé de voûte » du système capitaliste partout sur le globe, qui transforme en « fantômes » ceux qui n’ont rien, car la valeur humaine est devenue abusivement indexée sur la valeur financière des possessions. Cette dépréciation humiliante et sans appel remplit ceux qui en sont victimes d’une colère dont le contrôle leur échappe. Les films de Bong sont remplis d’affrontements entre les pauvres qui se retournent cruellement les uns contre les autres. »
9 – Le culte

CLAUDINE — L’INTÉGRALE DE LA SÉRIE
Réalisé par Édouard Molinaro en 1978
Coffret 4-DVD paru le 14 octobre 2025
Les joyaux de la télévision/Elephant Films (34,99 €)
Qui se souvient de l’actrice Marie-Hélène Breillat, passée comme une météorite dans le ciel du cinéma français ? La grande sœur de Catherine Breillat a pourtant été une it girl des années 70, avec son grand sourire, ses yeux magnifiques, sa silhouette gracile et son air mutin qui lui valait d’être comparée à Audrey Hepburn. Au début de la décennie 80, alors qu’elle vient de tourner avec Ingmar Bergman (dans Fanny et Alexandre), des problèmes de santé vont l’éloigner des plateaux. Elle n’y retournera pas, préférant se consacrer à l’écriture et la peinture. Elle a laissé son empreinte dans quelques films dont La Mandarine (1972) ou L’Ironie du sort (1974), signés par son époux de l’époque, Édouard Molinaro. Mais Marie-Hélène Breillat est surtout indissociable des Claudine, adaptation de Colette pour la télévision, quatre épisodes de quatre-vingt-dix minutes écrits par Danièle Thompson et réalisés par le même Molinaro. Diffusés en 1978 sur TF1, Claudine à l’école, Claudine à Paris, Claudine se marie, Claudine s’en va ont remporté un gigantesque succès, notamment auprès des adolescentes. Plus de quatre décennies après, on peut s’étonner (et s’en réjouir…) qu’un programme avec une telle liberté de ton (l’aspect sulfureux n’a pas été édulcoré par Danièle Thompson), ait pu être diffusé à une heure de grande écoute. La série, certes, accuse son âge, mais Marie-Hélène Breillat est pétillante à souhait et la distribution est de haute volée : l’épatant Patrice Alexsandre, Catherine Samie, Georges Marchal, Dani, Jean-Claude Dauphin, Muriel Catala, Béatrice Agenin, Évelyne Dress, Jean Desailly… Un bonheur ! On regrette juste l’absence de bonus.
« Je déteste l’arithmétique ! Je hais les ouvriers qui plantent des piquets à trois francs, les couturières qui usent plus d’aiguilles à zéro franc cinquante en vingt-cinq ans que d’aiguilles à un franc vingt-cinq en trente-six ans ! J’exècre les locomotives, qui compliquent diaboliquement leur vitesse, leurs horaires et l’état de santé du chef de gare ! »

10 – Le cauchemardesque

LA NUIT DU CHASSEUR Édition Collector 70e Anniversaire
Steelbook 4K UHD/BLU-ray
14 novembre 2025
Wild Side Video (29,99 €)
Le chef-d’œuvre de Charles Laughton réalisé en 1955, avec un Robert Mitchum particulièrement terrifiant, est de retour. Force est de constater que la restauration en collaboration avec la Film Fondation de Martin Scorsese a fait des merveilles. L’image est précise, les noirs et blancs sidérants de contraste. Le boitier métal aux visuels magnifiques propose le film sur deux formats, assorti de cinq heures de suppléments, dont des inédits (documentaire sur le travail de Laughton, entretien avec le comédien et auteur Simon Callow, spécialiste du cinéaste, analyse du film etc.). En un mot : indispensable.

Et en plus…
CAPPRICI STORIES
Lee Marvin/Joaquin Phoenix/ Patrick Dewaere/Nathalie Wood/ Gary Cooper/John Wayne… (11,50 €)
À petit prix, les livres de la collection Capprici Stories, des Éditions Capprici, constituent un cadeau de choix pour les cinéphiles. Ces essais sont signés par des journalistes passionnés de cinéma. Ils abordent les figures marquantes du 7e art avec un ton très personnel et selon un angle souvent très intéressant.
SCHNOCK N° 56 : LA BOUM
10 septembre 2025
Éditions La Tengo (17,50 €)

Le magazine dirigé par le bouillonnant Alister a consacré un numéro à La Boum de Claude Pinoteau. L’exquise comédie générationnelle parue en 1980, coécrite par Danièle Thompson, a révélé Sophie Marceau. Via des points de vue d’auteurs choisis, cette immersion dans la période est plus que réjouissante. On apprécie grandement cette exploration amusante de l’univers du film qui, nostalgie aidant, enchante toujours un peu plus à chaque visionnage.
SI VERSAILLES M’ÉTAIT CONTÉ
Sacha Guitry
Édition Collector Limitée Blu-Ray 4K Ultra HD
5 décembre 2025
Rimini éditions (34,99)

La fresque signée Sacha Guitry en 1954 vient d’arriver dans les bacs en 4K Ultra HD/Blu-ray, avec bonus à la clé. Retraçant trois siècles d’histoire par le prisme du château de Versailles, de sa construction jusqu’à la chute de la monarchie, ce film sans pareil de près de trois heures reflète l’esprit français dans toute sa splendeur. Il réunit en outre le fleuron des comédiens de l’époque (de Brigitte Bardot à Jean Marais, en passant par Micheline Presle et Gérard Philippe, Tino Rossi et Édith Piaf), chacun dans la peau d’une figure plus ou moins célèbre : Molière, d’Artagnan, Madame de Pompadour… Certes, un peu surannée comparée au Marie-Antoinette de Sofia Coppola, cette superproduction en hommage à l’un des emblèmes de la France, est, à sa façon (celle de Guitry), très raffinée.

ET JOYEUX NOËL À MES LECTEURS !
