BEST OF 2024 (CINÉMA/SÉRIES)

Michelle Randolph et Ali Larter dans la série Landman

En attendant de découvrir les merveilles de 2025, voici ce que j’ai particulièrement aimé en 2024, au cinéma et sur le petit écran.

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TOP 10 FILMS

 

1 – EMILIA PÉREZ de Jacques Audiard (21 août 2024)

La comédie musicale du réalisateur français en a mis plein la vue. Après les quatre Golden Globes remportés le 5 janvier dernier, il pourrait bien rafler un ou deux Oscars en mars. Ma critique ici.

 

2 – ANORA de Sean Baker (30 octobre 2024)

La Palme d’or de Cannes 2024. Un conte de fées qui part en vrille. Tout ce qu’on aime ! Ma critique ici.

  

3 – LA ZONE D’INTÉRÊT de Jonathan Glazer (31 janvier 2024)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de l’autre côté du mur d’Auschwitz, vit la famille du commandant du camp Rudolf Höss. Sa parfaite épouse, campée par l’impériale Sandra Hüller, met tout en œuvre pour bâtir une jolie vie à leurs enfants. Elle entretient le jardin et la maison comme elle dirige les domestiques, dont certains sont des prisonniers, d’une main de fer. Cette adaptation du roman de Martin Amis, illustration puissante de la banalité du mal, fait froid dans le dos.

 

4 – CIVIL WAR de Alex Garland (17 avril 2024)

Un aperçu pas si fantaisiste de ce qui pend au nez des Américains dans un futur très proche. Puissant ! Ma critique ici.

 

5 – LE MAL N’EXISTE PAS de Ryûsuke Hamaguchi (10 avril 2024)

 Un conte écologique aussi fascinant qu’intrigant, à l’issue radicale. Ma critique ici.

 

6 – LE COMTE DE MONTE-CRISTO de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (28 juin 2024)

 Une adaptation flamboyante et pleine de panache avec un Pierre Niney impeccable. Un film à grand spectacle qui n’a rien à envier aux productions anglo-saxonnes. Ma critique ici.

  

7 – FURIOSA, UNE SAGA MAD MAX de George Miller (22 mai 2024)

Le cinéaste australien remet le couvert pour un épisode certes un peu moins emballant que le précédent, mais très jouissif tout de même, ne serait-ce que pour la présence d’Ana Taylor-Joy, valeur décidément sûre. Ma critique ici.

 

8 – THE APPRENTICE de Ali Abbasi (9 octobre 2024)

À la fin des années soixante-dix, l’ascension du jeune Donald Trump, et sa relation avec son mentor, l’avocat Roy Cohn. Édifiant. Ma critique ici.

 

9 – APOLONIA APOLONIA de Lea Glob (27 mars 2024)

Le documentaire de la Danoise Lea Glob qui a filmé durant treize ans la peintre française Apolonia Sokol est bouleversant. Une réflexion sur la vie d’artiste et une plongée dans l’intimité d’une jeune femme hors-norme où on croise la touchante Femen Oksana Shashko, qu’Apolonia avait recueillie à son arrivée en France, et qui s’est donné la mort en 2018.

 

10 – LA SALLE DES PROFS de Ilker Çatak (6 mars 2024)

La professeure principale d’une classe de 5e tente d’élucider une affaire de vols au sein de l’école, mais sa découverte va se retourner contre elle. Gros carton en Allemagne, ce thriller scolaire véritablement tendu et porté par l’excellente Leonie Benesch brosse un portrait inquiétant, mais réaliste, des relations profs élèves aujourd’hui. Un monde où les adultes ont peur des enfants est décidément un monde qui va mal.

 

Mentions spéciales pour :

LaROY de Shane Atkinson (17 avril 2024) Ma critique ici.

THE SWEET EAST de Sean Price Williams (13 mars 2024) Ma critique ici.

 

Déjà évoqués dans mes articles, ces deux films découverts et primés lors du festival de Deauville 2023 valent toujours le détour. Si vous les avez ratés, ils sont tous les deux disponibles sur Canal+.

 

 

TOP 12 SÉRIES

 

1 – RIPLEY Mini-série (Netflix)

L’adaptation du roman de Patricia Highsmith mise en scène par Steven Zaillian est d’une noirceur magnifique. Un noir et blanc digne de Citizen Kane et un Andrew Scott inquiétant à souhait dans le rôle-titre. Le show a raflé l’Emmy Award de la Meilleure réalisation en 2024.
8 épisodes. Et avec Dakota Fanning, Johnny Flynn, Eliot Paulina Sumner, Louis Hofmann, Fisher Stevens…

 

2 – SLOW HORSES Saison 4 (Apple TV)

Cette quatrième cuvée est peut-être la meilleure jusqu’ici. Chaque réplique de Gary Oldman est un bonheur, et quand l’humour (british) flirte avec l’émotion, c’est divin. Ma critique ici.

6 épisodes. Saison 5 attendue. Et avec Jack Lowden, Saskia Reeves, Kristin Scott Thomas, Hugo Weaving, Jonathan Pryce… 

 

3 – ERIC Mini-série (Netflix)

L’Anglaise Abi Morgan signe le show le plus original de l’année, avec un Benedict Cumberbatch fabuleux. Ma critique ici.

6 épisodes. Et avec Gaby Hoffmann, Dan Fogler, McKinley Belcher III, Jeff Hephner…

 

4 – TRUE DETECTIVE : NIGHT COUNTRY (Max)

Nic Pizzolatto, le créateur de la franchise, a laissé les rênes à l’auteur mexicaine Issa López, qui a écrit et réalisé intégralement cette quatrième saison de haut vol. Au fin fond de l’Alaska, en pleine nuit polaire, une flic courageuse et retorse et son adjointe (Jodie Foster et Kali Reis) découvrent des scientifiques congelés et affrontent des fantômes malintentionnés. Il est déconseillé de la visionner avant de dormir !
6 épisodes. Et avec Fiona Shaw, John Hawkes, Christopher Eccleston, Finn Bennett…

  

5 – SILO Saison 2 (Apple TV)

Adaptée de la trilogie dystopique d’Hugh Howey, cette série qui se déroule dans un futur postapocalyptique est une réussite. Les derniers survivants d’une Terre dévastée où l’air est devenu toxique sont répartis depuis des décennies dans un immense silo souterrain. Maintenus dans l’ignorance de l’histoire et du monde extérieur, ils doivent se plier à des règles très strictes s’ils ne veulent pas être éjectés. Dans ce contexte anxiogène, des dissidents, dont Juliette Nichols (épatante Rebecca Ferguson), mettent leur vie en péril pour comprendre ce que les dirigeants tentent de cacher à la population.
10 épisodes. Saison 3 attendue. Et avec Common, Harriet Walter, Tim Robbins, Iain Glen, Steve Zahn…

 

6 – LA FIÈVRE (Canal+)

Un footballeur qui dérape lors d’une cérémonie de remise de trophée, et voilà les esprits qui s’échauffent sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte hautement inflammable, une conseillère en communication et une influenceuse populiste, autrefois amies, s’affrontent pour orienter l’opinion. Créée par Éric Benzekri, ex-conseiller politique déjà à l’œuvre sur Baron Noir, cette série française impressionne par sa justesse et sa radicalité. Alimentée par les réseaux sociaux qui propagent la haine à la vitesse d’un clic, la guerre civile n’est pas loin. Benjamin Biolay n’a jamais été aussi bon à l’écran que dans ce rôle de patron de club de foot.
6 épisodes. Saison 2 attendue. Et avec Ana Girardot, Nina Meurisse, Lou Adriana Bouziouane, Xavier Robic, Alassane Diong…

  

7 – UNE AMIE DÉVOUÉE Mini-série (Max)

Portée par une Laure Calamy sidérante (et flippante) cette mini-série adaptée du livre-enquête La Mythomane du Bataclan, d’Alexandre Kauffmann (inspiré d’une histoire vraie) laisse sans voix.
4 épisodes. Et avec Arieh Worthalter, Ava Baya, Annabelle Lengronne…

  

8 – DARK MATTER (Apple TV)

Amateurs de physique quantique, cette série est pour vous ! Un professeur de physique frustré (Joel Edgerton) d’avoir dû abandonner la recherche, est enlevé une nuit et se retrouve plongé dans une version alternative de sa vie. Il va se battre pour revenir et empêcher la version alternative de lui-même de prendre sa place auprès de son épouse bien-aimée. Comme ça, ça a l’air compliqué, mais à l’écran, c’est limpide. Elle est signée Blake Crouch (et adaptée de son propre roman), également auteur et créateur de la série Wayward Pines. Et Jennifer Connelly est bien jolie. Suspense garanti et séquences visuelles époustouflantes.
9 épisodes. Saison 2 attendue. Et avec Alice Braga, Jimmi Simpson…

 

9 – BECOMING KARL LAGERFELD (Canal+)

En 1972, Yves Saint-Laurent est la figure de proue de la mode, et Karl Lagerfeld, trente-huit ans, ambitionne de se hisser à sa hauteur. Les deux rivaux ont en outre un penchant pour le même homme : Jacques de Bascher, le dandy le plus en vogue de Paris. Isaure Pisani-Ferry et Jennifer Have sont les créatrices de cette série passionnante, portée par un Daniel Brühl habité (et touchant), dans le rôle-titre. La reconstitution du Paris des années 70 est magnifique.
6 épisodes. Saison 2 attendue. Et avec Théodore Pellerin, Alex Lutz, Arnaud Valois, Agnès Jaoui…

 

10 – IRIS (Canal+)

 Iris (Doria Tillier) a la fâcheuse habitude de dire ce qu’elle pense, ce qui agace son entourage et l’isole. Difficile de ne pas succomber au charme de cette miss catastrophe plus touchante que désagréable, qui a le chic de se mettre dans des situations insensées. Créée par Doria Tillier et sa copine Constance Verluca, cette série en six épisodes courts (20 minutes) est un régal. On y croise François Morel, Jeanne Balibar, Denis Podalydès et l’hilarante Pascale Arbillot. On espère qu’elle reviendra pour une saison 2, pas encore confirmée.

 

11 – LANDMAN (Paramount+)

La nouvelle série de Taylor Sheridan (Yellowstone, Tulsa King, Lioness…) se penche sur l’univers des compagnies pétrolières au Texas et ne fait pas dans la dentelle côté misogynie et testostérone. Landman est une sorte de Dallas revisité, avec des personnages et acteurs hauts en couleur dont Billy Bob Thornton, qui la joue façon Bogart, John Hamm, Demi Moore et Ali Larter (qui déménage). Une récréation.
10 épisodes. Saison 2 attendue.

 

12 – DISCLAIMER Mini-série (Apple TV)

Dans le genre glauque, sulfureux et malaisant, on peut citer la mini-série Mon petit renne, qui a pourtant fait l’unanimité en 2024, mais Disclaimer n’est pas non plus une expérience feelgood. Si elle figure dans ce top, c’est pour la performance de Cate Blanchett, véritablement époustouflante dans la peau d’une journaliste en vue mise à l’épreuve lorsque son passé lui revient en pleine figure. Et comme c’est Alfonso Cuarón qui est à la barre, les images et la réalisation sont à tomber.
7 épisodes Et avec Leila George D’Onofrio, Louis Partridge, Kevin Kline, Sacha Baron Cohen, Lesley Manville…

 

Bravo également à Sugar, avec un Colin Farrell épatant en détective privé cinéphile un tantinet étrange (l’acteur irlandais remporte parallèlement un beau succès avec The Penguin),

à la deuxième saison de The Responder, série policière anglaise grise comme un jour de pluie, mais excellente à tous points de vue, emmenée par Martin Freeman,

 

à The Bear dont je sais de source sûre que la troisième saison n’a pas démérité, grâce, notamment, à l’épatant Jeremy Allen White.

et enfin à la géniale Yellowstone (Paramount+), de Taylor Sheridan, dont la saison 5, l’ultime, s’est achevée le 15 décembre 2024 sur un épisode à la hauteur des attentes et en dépit des aléas de la production. Que les fans se rassurent, les nouveaux spin-off arrivent bientôt… 

 

UNE BONNE ANNÉE 2025 À TOUS MES LECTEURS ! ♥

WHISHLIST NOËL 2024

Quatorze cadeaux à s’offrir entre cinéphiles (l’ordre n’a pas d’importance).

 

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1 – L’éblouissant

LA MORT AUX TROUSSES d’Alfred Hitchcock
Édition Collector Ultime Steelbook Blu-ray 4K Ultra-HD
20 novembre 2024
Warner Bros Entertainment France (49,99 €)

Les années passent et le talent de Hitch émerveille comme au premier jour. À l’occasion de son soixante-cinquième anniversaire, le chef-d’œuvre du cinéaste anglais, se voit offrir, par Warner Bros, une restauration intégrale supervisée par The Film Foundation, l’organisation créée par Martin Scorsese. La qualité sonore et visuelle de cette nouvelle édition 4K Ultra-HD surpasse toutes les précédentes. Le coffret inclut la plupart des suppléments déjà au menu du Blu-ray Collector du 50e anniversaire, à l’époque non sous-titrés (commentaire audio, making of, reportages etc.). Il abrite également un livret de 40 pages richement illustré, un poster de l’affiche recto verso format A3, six cartes postales (behind the scenes). Un must !

 

  

2 – La bellissima

MONICA VITTI – Mémoires
Traduit de l’italien par Florence Rigollet
17 octobre 2024
Éditions Séguier (22 €)

En 1960, L’Avventura, de Michelangelo Antonioni, lui avait valu d’être qualifiée de « plus belle femme du monde ». Et pourtant, Monica Vitti ne correspondait en rien aux canons de l’Italienne de l’époque, immortalisée par ses consœurs Gina Lollobrigida, Sophia Loren ou Claudia Cardinale. Avec sa crinière blonde (brune quelquefois), sa silhouette longiligne, sa désinvolture, sa voix rauque et son regard mystérieux (dû à sa myopie selon elle), elle campait cette femme moderne, authentique et insondable qui allait sublimer une flopée de films de La Notte à Modesty Blaise, en passant par L’Éclipse ou Le Désert Rouge. Celle qui fut pendant dix ans l’épouse de Antonioni avait écrit ses mémoires dans les années 90, une « autobiographie involontaire », sous la forme de deux tomes restés inédits en France, et aujourd’hui publiée par Séguier. L’actrice-réalisatrice y parle de son enfance, de ses rencontres, de ses doutes et angoisses, et se livre sans forfanterie, sans se soucier d’une quelconque chronologie (les journalistes qui l’interviewent en perdent leur latin). Au fil des pages, on tombe sous le charme de cette personnalité fantasque et attachante, qui évoque souvent sa mémoire qui s’enfuit, comme si elle pressentait sa destinée. Monica Vitti est décédée en 2022, à l’âge de quatre-vingt-dix ans, après des années de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Elle raconte dans ce livre qu’un jour, lors d’une sortie en Méditerranée avec des amis, de laquelle était aussi Antonioni qu’elle connaissait à peine, elle s’était perdue sur une île déserte où le bateau avait accosté. Après s’être fait un peu peur, elle a retrouvé le yacht, confuse d’avoir fait attendre ses compagnons :

« ‘Je me suis perdue, excusez-moi’.
Le yacht est reparti. Un peu plus tard, Michelangelo m’a dit en souriant : ‘J’ai pensé à l’histoire d’une fille qui disparaît sur une île. On en reparlera.’ »

 

3 et 4 – Les performers

SONNY BOY : Mémoires
Al Pacino
Traduit de l’anglais par Nicolas Richard
8 octobre 2024
Seuil (27 €)

L’acteur surdoué du Nouvel Hollywood (avec Robert De Niro) se raconte, pour, dit-il, que son fils, qu’il a eu à quatre-vingt-trois ans, connaisse son histoire. Elle commence dans un milieu pauvre du sud du Bronx, où il grandit, élevé par sa mère. C’est elle qui le surnomme « Sonny Boy », d’après la chanson popularisée par Al Jolson qu’elle adore. C’est aussi elle qui l’emmène au cinéma. Dès son plus jeune âge, Al a déjà la vocation. Pour concrétiser son rêve, il mangera de la vache enragée, en bavera souvent, mais les étoiles s’aligneront parfois. Un certain Francis Ford Coppola va changer son destin. Le réalisateur se battra bec et ongles pour l’imposer dans Le Parrain, et sa performance en Michael Corleone restera dans les annales. L’adepte de la Méthode revient sur tout avec une sincérité réjouissante : sa rencontre avec Brando (son idole), sa passion pour Shakespeare, ses amours (Marthe Keller, Jill Clayburgh…), ses échecs (son alcoolisme, ses bides…) et ses moments de gloire. Même les légendes des photos ne manquent pas de sel. Penguin Press, l’éditeur de la version originale, avait prévenu : « c’est l’autobiographie d’un homme qui n’a plus rien à craindre et plus rien à cacher. » C.Q.F.D.

 

DE NIRO : L’affranchi
Guillaume Evin
30 octobre 2024
Hugo Image (34,95 €)

Malgré son allure imposante de beau livre, ce n’est pas un ouvrage exhaustif sur l’interprète du mythique Taxi Driver que propose le journaliste Guillaume Evin, mais plutôt un best-of de sa filmographie. Il s’attarde en effet sur vingt titres majeurs dont Le Parrain 2e partie, Taxi Driver, Voyage au bout de l’enfer, Il était une fois en Amérique ou encore Killers Of The Flower Moon. L’enfance de l’acteur et sa famille sont également largement évoquées. L’atout de ce livre grand format : ses nombreuses photos, mêlant vie privée, tournages et films.

 

5 – L’universitaire

LES K-DRAMAS, CES SÉRIES QUI FONT DU BIEN
Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre
6 novembre 2024
Éditions PUF (19 €)

L’engouement du public occidental pour les K-dramas n’est plus un scoop. Deux universitaires, Vincenzo Cicchelli, maître de conférences en sociologie à Paris Cité, et Sylvie Octobre, chercheuse au ministère de la Culture et professeur à Science Po, se sont penchés sur le phénomène. À travers l’étude de séries parmi les plus populaires (Boys Over Flowers, Crash Landing On You, Love Alarm, Business Proposal, Hotel Del Luna, Itaewon Class…), ils mettent en évidence l’importance des aspects humains et sociétaux souvent absents dans les productions occidentales, plus cyniques. Qu’il s’agisse de fantastique, de thriller ou de romance, les récits font la part belle à l’amitié, à la famille, au respect d’autrui, à l’épanouissement personnel et réconcilient l’inconciliable. D’où le titre de cette thèse fort pertinente, qui pourra inciter les réfractaires à s’intéresser au genre.

« À travers les K-dramas, c’est donc un attachement désirable, une véritable philosophie du vivre ensemble (…), qui s’offrent au regard des sociétés occidentales postmodernes. »

 

 

6 et 7 – Les historiques

ANNALES DU CINÉMA FRANÇAIS
Les voies du parlant 1930-1946
Pierre Lherminier et René Prédal
Octobre 2024
Nouveau Monde Éditions (59 €)

Sur la balance, il fait plus de trois kilos. Et le contenu est à l’avenant. Du lourd. La note de l’éditeur stipule qu’il s’agit d’une œuvre colossale. On confirme. Elle est celle d’un homme, Pierre Lherminier, historien du cinéma français, décédé en 2021, juste après avoir achevé le manuscrit. Ce passionné avait déjà publié en 2012 Les voies du silence, un premier tome consacré au cinéma muet. Pour celui-ci, il a collaboré avec l’essayiste et critique René Prédal, ainsi qu’avec le journaliste Bernard Bastide. Toute l’histoire de l’industrie cinématographique française est retracée ici chronologiquement et dans ses moindres détails, de l’arrivée du parlant jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les tendances, l’accueil fait aux films par la critique et le public, les personnalités phare (Abel Gance, René Clair, Sacha Guitry, Marcel Lherbier, Marcel Pagnol…), les studios, sans oublier la conduite douteuse de certains pendant l’Occupation, sont largement évoqués. Cet ouvrage monumental est aussi richement illustré : affiches de films, couvertures de magazines (Ciné-Miroir et Cinémonde en tête) ou de photos de stars (Danielle Darrieux, Madeleine Sologne, Jean Gabin, Josette Day, Micheline Presle…). Bref, pour tout cinéphile qui se respecte, c’est une encyclopédie aussi passionnante qu’indispensable.

 

L’AFFAIRE BERNARD NATAN
Les années sombres du cinéma français
Dominique Missika
13 septembre 2023
Denoël (20 €)

Il est évoqué dans l’ouvrage précédent, mais son nom est tombé dans l’oubli. Pourtant, Bernard Natan, pionnier du septième art, a régné sur le cinéma français des années 30. À cette époque, Pathé se nomme d’ailleurs Pathé-Natan, et la firme est en tête de la production cinématographique hexagonale. Ce passionné de cinéma et homme d’affaires avisé venu de Roumanie avait pour nom de naissance Nahum Tanenzaph. L’extrême droite ne le lui pardonnera pas. Même si on est un capitaine d’industrie, il ne fait pas bon être juif sous le régime de Vichy. Bernard Natan sera accusé à tort de détournement frauduleux et, après un simulacre de procès, il sera emprisonné puis déporté. Il mourra à Auschwitz en 1942. L’historienne et éditrice Dominique Missika a mené une enquête minutieuse afin de réhabiliter le nom du producteur au destin brisé, devenu en son temps « le juif le plus haï de France ». Elle a bénéficié de l’aide des petites-filles de Bernard Natan désireuses, elles aussi, de connaître et de rétablir la vérité à propos leur infortuné aïeul.

« Sur l’air de la calomnie, le destin de Bernard Natan se chanterait facilement. C’est d’abord une rumeur légère. N’est-il pas un escroc ? Un aventurier sans foi ni loi ? Venu d’un pays étranger ? Le mal est fait, il s’avance, il est porté, rien ne l’arrête et le malheureux est terrassé. Son histoire commence par une success story et s’achève par une tragédie. »

 

8 et 9 – À l’Ouest, du nouveau

TOTAL WESTERN
François Cérésa
23 mai 2024
Éditions Séguier (19 €)

Ce n’est pas parce que le néowestern est à la mode qu’il faut négliger le western, le vrai, celui de Raoul Walsh, de Delmer Daves ou de Bud Boetticher. Amoureux du genre depuis des lustres, le journaliste et écrivain François Cérésa lui rend hommage en évoquant ses films fétiches, Rio Bravo en tête. Il ne boude pas non plus le western spaghetti. Plus Howard Hawks que John Ford davantage Gary Cooper que John Wayne, Cérésa remet les pendules à son heure, « châtie les navets et venge les chefs-d’œuvre oubliés. » Un régal donc.

« Dans Liberty Valance, un gars nous plaisait : Valance. L’affreux et fantastique Lee Marvin. Sa dégaine. Son chapeau en arrière. Sa manière de vous toiser. Son gilet bariolé. Son fouet au poignet. Ses colts portés à l’envers. À la limite du déficient mental. Ce gars s’appelait Lee parce que ses parents admiraient le général Lee. Le chef des armées sudistes pendant la guerre de Sécession. Vous voyez le genre. »

 

JOHN WAYNE : La Classe américaine
Boris Szames
13 septembre 2024
Capricci Stories (11,50 €)

Il n’a pas uniquement joué dans des westerns, mais le Duke en a été l’un des piliers. Boris Szames, journaliste et critique (pour So Film, Métal Hurlant…) et créateur de la version originale du site Gone Hollywood, revient sur la personnalité controversée de l’icône américaine, née Marion Morrison, sur ses convictions (et ses propos qui font aujourd’hui fulminer les wokistes), et sur ses rapports conflictuels avec John Ford. L’auteur s’attarde aussi sur la mélancolie d’un homme qui assiste, impuissant, au déclin de son cher Far-West. Davantage un essai qu’une biographie donc, mais riche d’un point de vue qui n’est pas le moindre de ses attraits.

« En 1930, ces héros s’appellent Gary Cooper, Douglas Fairbanks. Sûrement pas Marion Morrison. ‘Et pourquoi pas Anthony Wayne ou Mad Wayne ?’ Raoul Walsh se souvient avoir dévoré un bouquin sur cette figure éminente de la guerre d’indépendance… Sheehan sourcille encore. ‘Tony’ sent le Rital fraîchement débarqué de son rafiot à Ellis Island. ‘John’ fleure davantage l’américanité. ‘Appelez-le comme vous voulez, mais gardez ce nom’, insiste Walsh, comme sous le coup d’une intuition érudite. »

 

10 – Le mélancomique

APATOW PRODUCTIONS
Trois comédies culte :
Sans Sarah rien ne va ! – Mes meilleures amies – 5 ans de réflexion.
Coffret Collector 3-Blu-ray
19 novembre 2024
Elephant Films (49,99 €))

Parce que les temps ne sont pas à la rigolade, voici de quoi se remonter le moral : trois films produits par Judd Apatow, le roi de la comédie américaine moderne, réalisateur inspiré de Quarante ans, toujours puceau, En Cloque mode d’emploi ou Funny People. Restaurés en haute définition, Sans Sarah, rien ne va ! (Forgetting Sarah Marshall), de Nicholas Stoller (2008), Mes meilleures amies (Bridesmaids) de Paul Feig (2011) et 5 ans de réflexion (The Five Year Engagement) de Nicholas Stoller encore (2012), sont proposés chacun en version longue inédite (unrated pour Mes meilleures amies), assortis de nombreux suppléments. Inclus dans le coffret, un livret de 52 pages, signé du critique Nicolas Tellop, fournit une analyse pertinente du style Apatow. Les films présentés ici « sont les représentants d’un temps désormais révolu où le rire le plus gras se conjuguait à une gravité étrangement poétique. » Jason Segel, Emily Blunt ou Kristen Wiig amusent à leurs dépens et, derrière la légèreté, pointe toujours un sentiment de désillusion, d’où le titre du livret : Mélancomiques.
Également disponible en DVD.

 

11 – Le musclé

LES STARS DE L’ACTION
Rois et reines de la castagne à l’écran
Philippe Lombard
6 novembre 2024
Hugo Image (24,95 €)

Au cinéma, l’action fait toujours recette et chaque décennie a été marquée par ses stars du genre, voire ses icônes. Cet ouvrage ludique répertorie ces acteurs virevoltants et populaires, de Douglas Fairbanks à Tom Cruise. À chacun sa catégorie : « les vétérans » (Errol Flynn, John Wayne, Charlton Heston…) ; « les coqs sportifs » (Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura…) ; « les durs à cuire » (Lee Marvin, Charles Bronson…) etc. Les filles ne sont pas nombreuses, mais sont bien présentes sous la bannière des « bagarreuses » (Pam Grier, Michelle Yeoh, Angelina Jolie…). L’Asie n’a pas été oubliée, pas plus que le phénomène de la Bruceploitation. Si les propos du journaliste Philippe Lombard sont plutôt pertinents, on regrette cependant la toute petite place accordée à Keanu Reeves. L’interprète de Neo et de John Wick est à peine mentionné au sein des « poids moyens ». Un scandale.

 

12 – L’engagé

ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
Ernest Cole et Raoul Peck
16 octobre 2024
Denoël (35 €)

Ce livre majestueux de photos accompagne la parution en décembre du documentaire homonyme, réalisé par le cinéaste haïtien Raoul Peck, auquel on doit déjà le fameux I’m Not Your Negro, basé sur les écrits de l’auteur noir-américain James Baldwin et récompensé en 2018 par le César du Meilleur documentaire. Ici, le réalisateur se penche sur le travail extraordinaire du Sud-Africain Ernest Cole, qui fut le premier à exposer les horreurs de l’Apartheid au monde entier, après avoir fui son pays, en 1966, à vingt-sept ans, pour se réfugier à New York. Mais en Amérique, la ségrégation raciale va le révolter tout autant et il en montrera des images édifiantes. Oublié de tous, le photographe décède en 1990. Mais vingt-sept ans plus tard, au moins soixante mille de ses négatifs et photos sont mystérieusement retrouvés dans les coffres d’une banque suédoise. Grâce au livre et au documentaire, le public pourra enfin découvrir ces clichés sensationnels au capital historique majeur.

  

13 et 14 – Les musicaux

ROMY SCHNEIDER, UN PORTRAIT MUSICAL
Philippe Sarde – Claude Sautet
Novembre 2024
Decca/Universal (35,99 €)

Les Choses de la vie, César et Rosalie, Max et les ferrailleurs, Une histoire simple : quatre films de Claude Sautet illuminés par la présence de Romy Schneider et la musique de Philippe Sarde. Ce double vinyle rassemble les bandes originales de ces chefs-d’œuvre du cinéma français indissociables de l’actrice iconique, ainsi que des titres inédits comme « La Maison sur la plage », une chanson enregistrée par la charmante comédienne Alice Taglioni, sur des paroles de feu Jean-Loup Dabadie.

 

IL ÉTAIT UNE FOIS MICHEL LEGRAND


Bande originale du film de David Hertzog Dessites
6 décembre 2024
Decca/Universal (26,99 €)

Pour accompagner la sortie en salles du film musical que David Hertzog Dessites a consacré au formidable compositeur français disparu en 2019, Decca publie cette bande originale peu banale. Aux classiques des chansons (Les Demoiselles de Rochefort, La Valse des Lilas, Les Moulins de mon cœur, Le Messager…) se mêlent des extraits d’entretiens du musicien issus du documentaire, mais aussi des morceaux interprétés par d’autres, tels Stan Getz, Claude Nougaro ou le saxophoniste américain Phil Woods.
Disponible en vinyle, en CD et digital.

 

ET JOYEUX NOËL À MES LECTEURS ! 

 

BEST OF 2023 (films/séries/performances)

Beth Dutton, gun and whiskey (Kelly Reilly dans Yellowstone)

 

TOP 12 FILMS

Du grandiose, de l’intimiste, il y en a eu pour tous les goûts en 2023. Voici ce qui m’a particulièrement enthousiasmée au cours d’une année marquée par les hommages au 7ème art et par une certaine tendance à la nostalgie.

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1 – ABOUT KIM SOHEE de July Jung (avril 2023)

Une pépite venue de Corée du Sud, par la réalisatrice de A Girl At My Door. En enquêtant sur le suicide d’une jeune stagiaire d’un centre appel, une inspectrice va découvrir les méthodes abjectes d’un système libéral, qui broie impitoyablement la jeunesse. Inspiré d’un fait réel.

 

2 – LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn (septembre 2023)

Passionnant. Ma critique ici.

  

3 – CHIEN DE LA CASSE de Jean-Baptiste Durand (avril 2023)

Dans un petit village du sud de la France, l’amitié entre deux jeunes gens aux personnalités opposées : l’un grande gueule, l’autre taiseux. Un premier film étonnant, drôle et tendre, qui a, au passage, révélé Raphaël Quenard.

 

4 – EMILY de Frances O’Connor (mars 2023)

Même si, pour son premier long-métrage, l’actrice australienne Frances O’Connor a pris quelques libertés avec la vérité historique, on lui pardonne tant c’est ainsi qu’on se plaît à imaginer l’auteur des Hauts de Hurlevent. Emma Mackey fait une Emily Brontë incandescente.

  

5 – OPPENHEIMER de Christopher Nolan (juillet 2023)

 Une évocation aussi brillante qu’impressionnante du « père de la bombe atomique ». Ma critique ici.

  

6 – ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet (août 2023)

Une Palme d’or méritée pour un film qui joue magistralement sur l’ambiguïté et les points de vue. Ma critique ici.

  

7 – THE FABELMANS de Steven Spielberg (février 2023)

 L’un des plus grands cinéastes actuels revient sur son histoire familiale. Magnifique. Ma critique ici.

 

8 – BABYLON de Damien Chazelle (Janvier 2023)

Le cinéaste de Whiplash et La La Land reconstitue les débuts d’Hollywood. Démesure et décadence au programme. Un film imparfait, mais gonflé. Ma critique ici.

  

9 – EMPIRE OF LIGHT de Sam Mendes (mars 2023)

 Encore un vibrant hommage au 7ème art dans ce portrait d’employés d’un cinéma d’une petite ville balnéaire anglaise pendant les années 80. Olivia Colman y est extraordinaire.

  

10 – THE SWEET EAST de Sean Price Williams (Prix du jury Deauville 2023)

 Une adolescente fugue pendant un voyage scolaire. Un voyage picaresque et délirant à travers les fractures de l’Amérique contemporaine. Ma critique ici.

  

11 – THE QUIET GIRL de Colm Bairéad (avril 2023)

Au début des années 80 en Irlande, une fillette négligée par sa propre famille tisse des liens avec des parents éloignés. Un film bouleversant, porté par la grâce de sa jeune interprète, Catherine Clinch.

 

12 – SUZUME de Makoto Shinkai (avril 2023)

 Une adolescente déterminée suit le jeune homme mystérieux qu’elle a croisé sur la route de l’école et déclenche malgré elle une série de catastrophes. La force créatrice du réalisateur de Your Name en action.

À noter que faute de temps, je n’ai pas vu Le règne animal ni Killers Of The Flower Moon que je rattraperai en 2024. C’est ma première résolution de l’année.

 

TOP 12 SÉRIES

 

1 – SUCCESSION Saison 4 (Canal+)

La série créée par Jesse Armstrong s’achève aussi brillamment qu’elle avait commencé. Un monument.

 

2 -YELLOWSTONE Saison 5 (Paramount TV)

Grands espaces, luttes de pouvoir, personnages charismatiques, suspense… la grandiose série néo-western de Taylor Sheridan coche toutes les bonnes cases. On adore !

 

3 -TULSA KING (Paramount TV)

Et quand Taylor Sheridan fait dans l’humour, ça marche aussi. Retour gagnant pour Stallone, hilarant. Ma critique ici.

 

4 – HAPPY VALLEY Saison 3 (Canal+)

 Catherine Cawood a repris du service dans cette dernière saison de l’épatante série policière de Sally Wainwright qui conclut admirablement le show. Sarah Lancashire est toujours aussi bluffante. Ma critique ici.

  

5 -THE GLORY Saison 2 (Netflix)

 La vengeance est un art dont les Coréens sont décidément passés maîtres.

 

6 -THE MORNING SHOW Saison 3 (Apple TV)

L’arrivée de Jon Hamm, en ersatz d’Elon Musk, met du piment dans cette série attachante qui mélange habilement mélodrame et enjeux sociétaux contemporains.

 

7 – D’ARGENT ET DE SANG (Canal+)

Le scandale de la fraude à la TVA sur les quotas carbone vu par Xavier Giannoli. C’est aussi édifiant que passionnant.

  

8 – SOUS CONTRÔLE (Arte)

Une directrice d’ONG respectée est nommée ministre des Affaires étrangères le jour où cinq Européens sont pris en otages au Sahel. Hélas, la diplomatie n’est pas son fort. Rarement la politique n’a été aussi drôle que dans cette série française, qui cultive l’absurde façon Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier. 

 

9 – SAMBRE (France 2)

L’affaire du « Violeur de la Sambre » mise en scène par le talentueux Jean-Xavier de Lestrade. Pendant trente ans, le sinistre individu est passé entre les mailles du filet de la police. Des ratés en cascades et au final, une quarantaine de victimes. Là encore, édifiant !

  

10 – LOVE AND DEATH (Canal+)

 Au début des années 80, dans une banlieue paisible du Texas, une respectable mère de famille est accusée d’avoir tuée une voisine et amie de quarante et un coups de hache. Créée par David E. Kelley (Ally McBeal, The Practice, Big Little Lies…) cette mini-série inspirée d’une histoire vraie est emmenée par des comédiens sensationnels dont une Elizabeth Olsen littéralement illuminée. La bande-son est une tuerie.

 

11 – TED LASSO Saison 3 (Apple TV)

 Un entraîneur de football américain est recruté par la propriétaire d’une équipe de foot anglaise, alors qu’il n’a pas d’expérience en la matière. Elle a le dessein secret de couler l’équipe pour se venger de son ex-mari, mais Ted Lasso a des ressources insoupçonnées. Une série feel-good brillamment écrite, drôle, tendre et très attachante, avec Jason Sudeikis et l’exquise Juno Temple en cerise sur le gâteau.

 

12 – SLOW HORSES Saison 3 (Apple TV)

Des espions du MI5 mis sur la touche pour avoir commis des bourdes se retrouvent à la Slough House, dirigée par Jackson Lamb, incarné par un Gary Oldman cynique à souhait. Humour british à tous les étages. Donc formidable.

 

TOP 12 PERFORMANCES

Ils ont brillé en 2023.

 

1- Raphaël Quenard (Chien de la casse, Yannick, Cash)

Un phénomène. Il est sans conteste la révélation de l’année.

 

2 – Kelly Reilly (Yellowstone)

La  comédienne britannique révélée par L’auberge espagnole a bien changé. Dans Yellowstone, elle se lâche littéralement. Elle est juste époustouflante.

 

3 – Margot Robbie (Babylon, Barbie)

Margot Robbie excelle dans tout ce qu’elle fait. Avec elle, le too much a de la classe.

 

4 – Billy Crudup (The Morning Show)

Intelligent, manipulateur, visionnaire, mégalomane, filou… l’ambigu Cory Ellison reste aussi ce personnage torturé immensément romantique que Billy Crudup incarne à la perfection.

 

5 – Bae Doona (About Kim Sohee)

La célèbre actrice sud-coréenne vue chez Park Chan-Wook, Bong Joon-Ho, ou Hirokazu Kore-eda (dans le récent Les bonnes étoiles) est bouleversante en inspectrice effarée par ce qu’elle découvre au cours de son enquête.

 

6 – Benicio del Toro (Reptile)

L’acteur portoricain trouve l’un de ses meilleurs rôles dans ce film noir de Grant Singer, paru sur Netflix. Ma critique ici.

 

7 – Teo Yoo (Past Lives, nos vies d’avant)

 Impossible de ne pas succomber au charme de Teo Yoo, l’acteur sud-coréen déjà très séduisant dans Leto de Kirill Serebrennikov. Ma critique ici.

 

8  – Léa Drucker (Sous contrôle)

En ministre gaffeuse et foutraque, elle est si drôle.

 

9 – Pauline Parigot (Sambre)

Elle n’est que d’un épisode de la série (en tant que personnage principal), mais elle si touchante en petite juge déterminée… à défaut d’être écoutée.

 

10 – Adèle Exarchopoulos (Voleuses)

Le film d’action de Mélanie Laurent est un tantinet raté, mais Adèle Exarchopoulos y est désopilante.

 

11 – Lee Do-hyun (The Glory)

Il est étonnant dans la peau d’un chirurgien névrosé et chevaleresque, un personnage étrange et séduisant comme seuls les scénaristes de K-dramas osent en imaginer.

 

12 – Benjamin Lavernhe (Jeanne du Barry)

Un second rôle mais quel talent ! En valet fidèle de Louis XV, aussi discret qu’intelligent, il est remarquable. Ma critique ici.

 

DÉCEPTIONS

Je n’en ai retenu que quatre mais elles sont de taille. Napoléon de Ridley Scott, Barbie de Greta Gerwig, John Wick 4 de Chad Stahelski et Silent Night de John Woo n’ont pas tenu leurs promesses et c’est rien de le dire.

 

 

UNE BONNE ANNÉE 2024 À TOUS MES LECTEURS ! ♥