BILAN SÉRIES 2014

Les séries, il y en a pléthore et pour tous les goûts. Impossible de les voir toutes, à moins d’en perdre la raison… ou le sommeil. Entre les nouvelles venues et celles qu’on suit depuis des lustres, elles sont dévoreuses de temps, au détriment des films et des livres. Mais parce qu’elles peuvent se permettre de développer les intrigues et les personnages, et que leur format séduit désormais les meilleurs scénaristes, cinéastes et comédiens, force est de constater que plusieurs surpassent en qualité les productions cinématographiques les plus attendues. Et leur façon de s’imposer dans notre quotidien (tout le monde ou presque a un point de vue sur Game Of Thrones ou Breaking Bad) amène à se demander si les séries se seraient pas, mine de rien, en train de prendre la place de la littérature populaire.

 

Bilan des séries de l’année 2014 (et celles qu’on suivra en 2015)

 

Les nouvelles

 

 True Detective

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Sans conteste, la claque de l’année ! On ne revient pas sur l’excellence de l’écriture, de l’interprétation et du reste (voir chronique). Ce show créé par l’écrivain Nick Pizzolatto en janvier 2014 sur la chaîne américaine HBO se distingue aussi par une bande-son de haut vol. Chaque saison constituant une intrigue à part entière, la 2, attendue en 2015, aura une nouvelle distribution. Colin Farrell et Vince Vaughn en seront les héros. Rachel McAdams, Kelly Reilly et Taylor Kitsch devraient les rejoindre.

 

 The Affair

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Découverte en octobre 2014 sur Canal + séries à la suite d’Homeland, en simultané avec sa diffusion sur la chaîne américaine Showtime, la série inventée par l’Israélien Hagai Levi, créateur de la version originale de l’excellente En analyse, est une très belle surprise. A priori, elle semble décrire une histoire d’adultère assez banale, mais le dispositif de narration (chaque épisode oppose les versions de la femme et de l’homme) la rend intrigante à souhait. Tandis que les points de vue diffèrent, parfois de manière infime, une autre affaire, de meurtre celle-là, se profile. Reconduite pour une seconde saison en 2015, cette série troublante et passionnante (chaque épisode se conclut sur un moment de suspense), est emmenée par une brochette de comédiens talentueux, et profite elle-aussi d’une bande-son idéale. A voir absolument !
Avec Dominic West, Ruth Wilson, Maura Tierney, Joshua Jackson, Colin Donnell, John Doman…

 

 Turn

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Adaptée du livre d’Alexander Rose Washington’s Spies : The Story Of America’s First Spy Ring, Turn relate les aventures d’Abe Whodull, un jeune fermier à New York, qui en 1778, durant l’occupation britannique, va devenir malgré lui l’espion le plus redoutable du Culper Ring, réseau clandestin qui se bat pour l’indépendance de l’Amérique. Portée par Jamie Bell (Billy Elliot), cette saga créée par Craig Silverstein (Nikita, Bones) sur la chaîne américaine AMC en avril 2014, et relayée dans la foulée par OCS Max, a le mérite d’explorer une page d’histoire méconnue (le Culper Ring était bien le premier réseau d’espionnage moderne, ancêtre des services secrets américains), tout en soignant l’aspect romanesque et le suspense. Elle n’est pas exempte de défauts (de rythme notamment), mais se révèle attachante. La saison 2 est attendue en 2015.
Et avec Angus Macfadyen, Daniel Henshall, Heather Lind, Owain Yeoman, Samuel Roukin, Burn Gorman, JJ Feld…

 

Those Who Kill

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Remake américain de la série danoise Traque en série, Those Who Kill met du temps à se révéler, mais se fait de plus en plus palpitante au fil des épisodes. Chloë Sevigny et James D’arcy défendent plutôt bien leurs personnages tourmentés tandis que Pittsburgh offre un paysage ad hoc à cette traque de tueur en série macabre. Chargé d’atmosphère, le show créé par Glen Morgan (X-Files, MillenniuM…) sur la chaîne A&E en mars 2014 souffre des ressemblances inévitables avec les récentes Hannibal, Tunnel, The Bridge ou The Fall. C’est probablement à ce manque d’originalité qu’on doit l’abandon de la saison 2, annoncée, et cela malgré un dixième et dernier épisode au suspense insoutenable.
Et avec Bruce Davidson, Anne Dudek, Ohmid Abtahi, Desmond Harrington…

Il ne fallait pas non plus manquer ces séries britanniques plus ou moins récentes, mais apparues pour la première fois en 2014 à la télévision française : Broadchurch, The Fall, Black Mirror, In The Flesh, et les mini-séries Southcliffe (chronique à venir) et Little Dorrit (voir chronique).

 

Les confirmées

 Bates Motel Saison 2

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La série d’Anthony Cipriano, prequel de Psychose, est passée en un an de prometteuse à géniale (voir chronique de la première saison). Vera Farminga est époustouflante et Freddie Highmore, terrifiant. Une réussite ! (chronique de la saison 2 à venir)

 

 Homeland saison 4

HOMELAND (Season 4)

Après un rebondissement spectaculaire à la fin de la saison 3, qui aurait pu être fatal à la série, Homeland rebondit de plus belle. Les aventures de Carrie Mathison prennent aux tripes. Malgré la pertinence du propos et le talent des scénaristes informés, la réalité dépasse la fiction, comme le prouve le récent carnage dans une école au Pakistan. Mis en cause dans la série, qui l’accuse de soutenir officieusement les Talibans et d’être complice des terroristes, le gouvernement pakistanais a déclaré se sentir insulté par Hollywood. La CIA, de son côté, juge plutôt fantaisiste l’idée que l’agence pourrait laisser autant de responsabilités à un agent bipolaire, aussi douée soit-elle. Vivement la saison 5 !
Avec Claire Danes, Rupert Friend, Mandy Patinkin…

 

 Engrenages saison 5

ENGRENAGES Saison 5

Les membres de l’équipe de Laure Berthaud assurent si bien qu’à côté, ceux d’Eddy Caplan dans Braquo font figure de rigolos. La meilleure série française, la seule à s’exporter (BBC4 l’a achetée et la diffuse en version sous-titrée sous le titre Spiral), se distingue par un réalisme époustouflant et des personnages attachants (le juge Roban en tête). On y découvre tous les rouages du système judiciaire français à travers une enquête criminelle des plus retorses. Passionnant ! La saison 6 est en préparation.
Avec Caroline Proust, Thierry Godard, Gregory Fitoussi, Fred Bianconi, Audrey Fleurot, Philippe Duclos

 

 Mr Selfridge Saison 2

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Le talent de Jeremy Piven (ici à l’opposé de son rôle d’Ari Gold, l’agent d’acteurs teigneux qu’il campe dans Entourage) fait une fois de plus merveille dans cette deuxième saison de l’excellente série britannique créée par Andrew Davies, auquel on doit la célèbre adaptation pour la télévision d’Orgueil et préjugés de Jane Austen. Un bijou !
Et avec Frances O’Connor, Grégory Fitoussi, Polly Walker, Aisling Loftus…

  

The Americans Saison 2

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Rien de spectaculaire dans cette série sur la guerre froide durant les années 80, créée par Joseph Weisberg, ex-agent de la CIA. Pourtant, le diable se cache dans les détails. Les aventures de la famille Jennings, faux couple mais vrais espions à la solde du KGB sur le sol américain, font souvent froid dans le dos. Tendue, intelligente et souvent bouleversante, la saga est une vraie immersion dans l’époque et l’histoire. La saison 3 est en route.
Avec Keri Russell, Matthew Rhys, Noah Emmerich, Margo Martindale…

 

 House Of Cards Saison 2
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La série préférée d’Obama, et la plus cynique du moment, a enfoncé le clou en 2014. Plus machiavélique encore que son époux aux dents longues, Claire Underwood, campée avec brio par une Robin Wright réfrigérante à souhait, tire la couverture à elle dans cette deuxième saison qui continue à dépeindre les coulisses du système politique américain à la manière d’une tragédie shakespearienne. Saison 3 à suivre en 2015.
Et avec Kevin Spacey, Michael Hill, Molly Parker, Marhershala Ali…

 

 Hannibal Saison 2

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Déconseillée aux âmes sensibles, la série de Bryan Fuller (Pushing Daisies), qui se penche sur les premiers faits d’armes du tueur cannibale et sur son rapport ambigu avec le profiler du FBI Will Graham, ne démérite pas dans cette deuxième saison. Les meurtres, mis en scène avec un raffinement inouï, l’humour noir et le rythme lancinant très particulier rendent le show aussi dérangeant que fascinant. Mads Mikkelsen et Hugh Dancy y sont sensationnels (voir chronique saison 1). Saison 3 en 2015
Et avec Laurence Fishburne, Caroline Dhavernas, Gillian Anderson, Eddie Izzard, Cynthia Nixon, Michael Pitt, Gina Torres…

 

The Walking Dead Saison 5

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Interrompue sur la chaîne AMC pour la trêve de Noël, la diffusion de la saison 5 entamée en octobre 2014 en simultané sur OCS Choc a laissé les aficionados en plan. Rendez-vous en février 2015 pour la suite de ce cru considéré d’ores et déjà comme excellent (voir chronique saison 4).

 

Les décevantes :

Décidément trop abracadabrantesques, Scandal et Revenge peuvent aussi se flatter d’avoir les deux héroïnes les plus antipathiques du moment. Under The Dome, Arrow et The Reign manquent singulièrement de subtilité. Et on a fini par abandonner en cours de route les nouvelles Extant et The Leftlovers, sans originalité aucune et un tantinet laborieuses.

Reste à se pencher sur les cas de :

Halt & Catch Fire, Fargo, Penny Dreadful, Gotham, Marco Polo et probablement bien d’autres encore…sans compter bien sûr la saison 3 de Lilyhammer (diffusée fin 2014 sur Netflix) et la fin de la deuxième saison de Brooklyn Nine-Nine début 2015, toujours les deux séries les plus désopilantes de l’année (voir chronique saisons 1).

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Exercices de style

 

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Dans les séries, c’est comme à la Samaritaine, il y a de tout et pour tous les goûts. Depuis Mad Men, summum du chic, la sophistication et le raffinement s’invitent dans les sagas les plus improbables, telle Bates Motel, qui imagine l’adolescence du célèbre tueur de Psychose. Mais la palme de l’élégance revient à la brillante The Hour, qui narre les palpitants débuts du journalisme d’investigation télévisuel à la BBC avec une distinction toute britannique.

 

« J’avoue, on a volé Twin Peaks »
(Carlton Cuse, co-créateur et producteur exécutif de Bates Motel)

Bates Motel Saison 1

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Série américaine créée en 2013 par Anthony Cipriano, Carlton Cuse et Kerry Ehrin
DVD/Blu-ray Saison 1 paru le 4 février 2014 chez Universal (diffusée sur 13e Rue en octobre-novembre 2013)

Six mois après la mort accidentelle de son époux, Norma Bates (Vera Farminga) veut prendre un nouveau départ. Elle quitte l’Arizona pour s’installer avec son fils de dix-sept ans, Norman (Freddie Highmore), avec lequel elle entretient une relation fusionnelle, dans la petite ville côtière de White Pine Bay, dans l’Oregon. Grâce à l’assurance vie de son défunt mari, elle a acheté à l’orée de la ville un motel un peu désuet et le manoir attenant, touchés par une saisie. L’enthousiasme de Norma est cependant de courte durée. Tandis que son fils se lie un peu trop vite avec la fille la plus populaire du lycée, elle est harcelée par l’ancien propriétaire du motel, un homme violent qui la met en garde contre les dangers qui la menacent si elle persiste à vouloir diriger l’établissement…

 C’est au studio Universal, détenteur des droits du classique d’Alfred Hitchcock, que l’on doit ce projet casse-gueule : imaginer l’adolescence du psychopathe Norman Bates, immortalisé à l’écran par Anthony Perkins. Qu’il soit engendré par audace ou manque d’inspiration, ce genre de prequel n’est pas un cas isolé, comme en témoignent les récentes séries Hannibal ou The Carrie Diaries (qui dépeint les tribulations de jeunesse de l’héroïne de Sex And The City). Co-écrite par Anthony Cipriano, Carlton Cuse (Lost) et Kerry Ehrin (Friday Night Lights), Bates Motel revient librement sur les personnages créés par Robert Bloch dans le roman qui inspira Hitchcock en 1960. La Norma que l’on découvre dans le premier épisode est une femme séduisante, au caractère bien trempé, mais émotionnellement instable. Vera Farminga crève l’écran dans ce rôle de mère poule, extrêmement possessive, déterminée à s’offrir la vie décente qu’elle n’a jamais eue, et à donner à son fils un foyer digne de ce nom. Car Norman est un gentil garçon, surdoué à l’école, et dévoué à sa mère. Confier le personnage à Freddie Highmore, l’adorable gamin de Charlie et la chocolaterie et Arthur et les Minimoys ne manque pas d’ironie. Car peu à peu, le charmant jeune homme va montrer des signes de troubles psychologiques et se révéler sacrément inquiétant. Si les personnages intriguent, les atmosphères ne sont pas en reste. Visuellement, la série jongle habilement avec l’imagerie des années 50 et la modernité. Dans cette maison sombre au décor défraîchi et suranné (la télévision, très vintage, semble elle-même ne diffuser que des films en noir et blanc), on s’étonne presque d’entendre la sonnerie d’un iPhone. Avec ses coiffures et ses robes rétro, Norma détonne face aux amies de Norman, échappées d’un épisode de Gossip Girl. Les cinéphiles s’amuseront des clins d’œil au chef-d’œuvre d’Hitchcock, tel ce plan récurrent de la terrifiante maison sur la colline, qui ravive les souvenirs et fait son petit effet. Même si la relation ambiguë entre Norma et son fils reste le cœur de la série, celle-ci développe moult intrigues inédites liées aux secrets que recèle la petite ville. Comme dans Twin Peaks, la police et tous les habitants ici semblent avoir quelque chose à cacher. Trafic de drogue, de prostituées… il y a plus d’une chose pourrie dans la ville de White Pine Bay, et la famille Bates n’est peut-être pas la pire. Ce sont ces digressions, parfois outrées, parfois maladroites, qui détermineront l’avenir de la série. Car si la première saison de Bates Motel, portée par la performance de Vera Farminga, a éveillé la curiosité, elle n’a pas encore totalement convaincu. La saison 2 est en cours de diffusion aux Etats-Unis. Affaire à suivre…
Avec Max Theriot, Nicola Peltz, Nestor Carbonell, Mike Vogel

BANDE-ANNONCE

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Test DVD :

Interactivité**
Les dix épisodes de 40 minutes sont enrichis de scènes inédites et d’une sympathique master class de 55 minutes avec les acteurs et l’équipe de la création de la série. Vera Farmiga défend son personnage bec et ongles avec une telle véhémence qu’on croirait avoir Norma sur le plateau. Freddie Highmore confie s’être inspiré du jeu d’Anthony Perkins, sans avoir tenté de l’imiter.

Image ***
Format : 1.78
Très correcte, excepté dans quelques scènes en intérieur, la définition met en valeur la photo et les couleurs très travaillées (festival d’ocres et de bruns). Belle profondeur des noirs.

Son : ***
DD 5.1 en anglais et français
Sous-titres français non imposés
Une piste équilibrée, ample, et dynamique, notamment en version originale, qui sert les dialogues, la musique, autant que les montées de tension dramatique et le suspense.

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« Sexy in all the right ways »
The New Yorker

THE HOUR Saison 2 

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Série britannique créée par Abi Morgan en 2011
Double-DVD de la Saison 2 paru le 26 février 2014 chez France Télévisions Distribution (diffusée sur Arte en novembre 2013)

En 1957 à Londres, la menace d’une attaque nucléaire soviétique est sur toutes les lèvres tandis que Bel Rowley (Romola Garai), la courageuse productrice de The Hour, porte à bout de bras l’émission choc de la BBC depuis les départs du journaliste prodige Freddie Lyon (Ben Whishaw) et du directeur de l’information. Bel n’est guère aidée par Hector Madden (Dominic West), le présentateur vedette, qui multiplie les liaisons adultères et se noie dans l’alcool, alors que The Hour doit désormais faire face à Undercover, l’émission rivale de la chaîne ITV. La surprise va être de taille pour la jeune femme lorsque le nouveau directeur de l’info annonce le retour de Freddie en tant que coprésentateur de The Hour. En outre, de ses mois de vacances forcées, ce dernier a ramené une épouse (Lizzie Brocheré)…

Comme sa consœur américaine Mad Men, The Hour est chic et élégante et reconstitue la fin des années 50 avec un raffinement inouï. On y fume et on y boit autant, et les similitudes sont légion : comme Peggy Olson, Bel tente de s’imposer dans un mode d’hommes et comme Don Draper, Hector Madden est un séducteur hanté par ses démons. Pourtant, les deux shows ne jouent pas sur le même terrain. A la différence de l’esthétisante et « atmosphérique » Mad Men, The Hour développe des intrigues dignes d’un thriller romanesque, avec, en toile de fond, l’évolution des mœurs de la fin d’une décennie troublée par la Guerre Froide. La première saison, découverte sur la chaîne BBC2 en 2011, narrait les débuts du journalisme d’investigation télévisuel à la BBC avec la création de l’émission fictive The Hour, équivalente britannique de la française Cinq colonnes à la une ou de l’américaine 60 minutes. Initiée par les fougueux Bel Rowley et Freddie Lyon, amis de longue date, The Hour devient le symbole du contre-pouvoir, l’émission où l’on dit, coûte que coûte, la vérité aux téléspectateurs. Pour mettre à nu les complots et élucider les crimes, Freddie et Bel n’hésitent pas à jouer les détectives amateurs. Dans cette seconde saison, ils s’attaquent au Londres corrompu et raciste. Déterminé à disculper leur collègue Hector, accusé d’avoir frappé sauvagement une danseuse d’un club select de Soho, le tandem met à jour un énorme scandale impliquant des membres du gouvernement, et se retrouve la cible de la mafia. En parallèle, la relation entre les deux amis prend un tournant nouveau avec l’intrusion de la jeune épouse française de Freddie, qui suscite un sentiment de jalousie inattendu chez Bel. Palpitante, sexy, romantique et brillamment écrite par sa créatrice Abi Morgan, scénariste, entre autres, de La dame de fer, Shame et de l’excellente Sex Traffic, la série The Hour est un régal. La fraîcheur de Ben Whishaw, Romola Garai, Hannah Tointon et Oona Chaplin (fille de Géraldine Chaplin), et l’expérience des excellents Dominic West, Anna Chancellor, Peter Capaldi et Peter Sullivan font merveille. Hélas, alors que le sixième et dernier épisode de la seconde saison a laissé les téléspectateurs en plein suspense, la BBC a annoncé en février 2013 qu’elle ne reconduirait pas la série pour une troisième saison, faute d’audience, et cela malgré le Primetime Emmy Award du Meilleur scénario obtenu par Aby Morgan en septembre. La frustration des fans est telle qu’une pétition, soutenue par les acteurs du show, a été lancée sur Internet et les réseaux sociaux. On croise les doigts…

BANDE-ANNONCE

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Test DVD :

Interactivité
Répartis sur deux DVD, les six épisodes de 59 minutes ne sont hélas accompagnés d’aucun supplément.

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Format : 1.78
La qualité de l’image, proche de celle d’un Blu-ray, est une bénédiction. Précise, détaillée, elle offre un relief saisissant. Les noirs sont profonds, les couleurs éclatantes. Un vrai bonheur !

Son : ***
DD 2.0 en français et anglais sous-titré français
Sous-titres français imposés
Une piste stéréo harmonieuse, qui joue sur l’intimité de la série, mais sait mettre en valeur les passages musicaux.

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BBC drama The Hour