TOP SORTIES Semaine du 3 au 9 novembre 2014

Cinéma 

 Interstellar (Chronique AFAP)
Christopher Nolan  2014
Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine
Science-Fiction (2h49)

Le 5 novembre

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Bande-annonce

 

 DVD/Blu-ray

 Le vent se lève (Kaze Tachinu) (Chronique AFAP)
 Hayao Miyazaki 2013
Le 5 novembre en DVD/Blu-ray (Studio Ghibli)
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 Brooklyn Nine-Nine Saison 1 (Chronique AFAP)
Le 4 novembre en DVD (Universal)

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Jimmy’s Hall (Chronique AFAP)
 Ken Loach 2014
avec Barry Ward
Le 5 novembre en DVD/Blu-ray (Francetvdistribution)
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 The Walking Dead  Coffret des saisons 1 à 4 (Chronique AFAP)
Le 5 novembre en DVD/Blu-ray (Wild Side Video)

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On a failli être amies
 Anne Le Ny 2014
avec Karin Viard, Emmanuelle Devos, Roschdy Zem
Le 5 novembre en DVD/Blu-ray (Francetvdistribution)

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 Dragons 2 (How To Train Your Dragon 2)
 Dean De Blois 2014
Le 5 novembre 2014 en DVD/Blu-ray (Dreamworks)

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LIFE ON MARS

Chaque mois, des séries naissent et disparaissent. Il y a celles qui démarrent en fanfare et s’étiolent, les surestimées, celles qui sont plus ou moins justement interrompues faute d’audience, et celles qui durent, et obtiennent même un succès inattendu, comme Game Of Thrones, qui a su recycler habilement tous les ingrédients de l’heroic fantasy pour créer un divertissement certes plus « sympa » que révolutionnaire, mais qu’il faut avoir vu pour ne pas rester sur la touche dans les soirées. Et puis il y a les séries culte, celles qui nous hantent, qu’on achète en DVD parce qu’on sait qu’on aura encore envie de s’y plonger dans cinq ou dix ans, comme dans un bon bouquin qu’on chérit dans sa bibliothèque. C’est le cas de Life On Mars, brillante série produite par la BBC en 2006, qui précipite dans les mythiques 70’s. Il suffit de la visionner à nouveau, huit ans après sa création, pour se demander si elle n’est pas tout simplement la meilleure série jamais tournée. Les fans de glam rock sont en tout cas d’accord sur un point : côté BO on n’a pas fait mieux depuis…

(Click on the planet above to switch language.) 

 

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Gene Hunt : « I think you’ve forgotten who you’re talking to !
Sam Tyler : An overweight, over-the-hill, nicotine-stained, borderline-alcoholic homophobe with a superiority complex and an unhealthy obsession with male bonding ?
Gene Hunt : You make that sound like a bad thing ! »

 

 LIFE ON MARS (UK)

Série britannique en deux saisons créée par Matthew Graham, Tony Jordan et Ashley Pharoah, diffusée pour la première fois sur BBC One en 2006
DVD Saisons 1&2 Koba Films Vidéo

En 2006 à Manchester, alors qu’il poursuit le serial killer qui vient d’enlever sa coéquipière et fiancée, le commissaire Sam Tyler (John Simm) est renversé par une voiture. Il se réveille en 1973. Est-il fou, dans le coma, de retour dans le passé ? Tout en tentant de répondre à ces questions, Sam, redevenu simple inspecteur, va devoir s’adapter à son nouvel environnement et à son nouveau supérieur, le commissaire Gene Hunt (Philip Glenister), un flic à l’ancienne, aux méthodes pour le moins expéditives…

Dopée par la chanson mythique de David Bowie, qui pointe sa mélodie ensorcelante aux moments clés, la série Life On Mars, créée en 2006 par Matthew Graham, Tony Jordan et Ashley Pharoah pour la BBC, conjugue série policière, fantastique et drame psychologique de manière particulièrement brillante. Impossible de résister aux scénarios malins (entre Le Prisonnier, Lost, Le Magicien d’Oz et Get Carter), aux dialogues piquants et drôles, aux personnages hauts en couleur et attachants, et à cette reconstitution réaliste de l’Angleterre des 70’s, illustrée par les tubes de l’époque. Pas encore familiarisés avec les méthodes d’investigation des Experts, les membres de l’équipe de Gene Hunt se cantonnent à suivre leur instinct. Les enquêtes, désordonnées et menées sans la moindre rigueur (au grand dam de Sam, policier moderne), sont d’autant plus truculentes. Si Sam se débat avec les tours cruels que lui joue son cerveau, les affaires policières et la trivialité de Gene Hunt ont tôt fait de le ramener dans une réalité beaucoup plus pragmatique. Life On Mars brille grâce à ses comédiens solides, dont les incontournables John Simm (star de la télévision britannique, on l’a vu dans State Of Play, 24 Hour Party People, Sex Traffic ou Dr Who) et Philip Glenister, mais aussi la délicieuse Liz White, qui a fait chavirer le cœur des téléspectateurs en même temps que celui de Sam Tyler. On ne peut que saluer le parti pris des auteurs, qui (contrairement à ceux de Lost, pas passée loin d’être la meilleure série de tous les temps) n’ont pas exploité inconsidérément leur géniale idée. Ils ont préféré conclure l’aventure de Sam Tyler sur un seizième épisode en forme d’apothéose, avant de concocter une suite aux aventures de Gene Hunt (toujours incarné par Philip Glenister). Intitulée Ashes To Ashes (titre d’une autre chanson de David Bowie), la série, qui transporte cette fois dans les années 80, verra le jour en 2008 et connaîtra un succès identique outre-Manche. Quant au remake américain de Life On Mars, diffusé la même année, il ne supporte pas la comparaison, en dépit de la présence d’Harvey Keitel. Car, par sa profondeur, son universalité, sa singularité et l’émotion qu’elle procure, la british Life On Mars (dont le pilote est tout simplement prodigieux) est un chef-d’œuvre, et sa bande originale, de la poussière d’étoile.

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Test DVD :

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Interactivité***
Les deux saisons de la série, composées chacune de huit épisodes d’environ 50 minutes, sont dotées de suppléments. La première est enrichie des hit-parades français et international de 1973 La maladie d’amour » en tête du premier, « Life On Mars? » du second) et d’un making of de 20 minutes en deux parties, consacré à la genèse de la série. La seconde propose trois reportages sympathiques sur les coulisses du tournage et une analyse émouvante du dernier épisode par les scénaristes et acteurs (27 minutes). On regrette l’absence de la scène coupée de la rencontre avec Marc Bolan, diffusée en Angleterre, mais qui n’apparaît pas dans le montage du DVD.

Image et son***
Format : 1.77
DD 2.0 en anglais et français
Sous-titres français non imposés

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SACRIFICE (BURNING BUSH)

Résonnant comme un écho aux récents événements en Ukraine, la mini-série d’Agnieszka Holland revient sur une page tragique de l’occupation de la Tchécoslovaquie par l’Union Soviétique. Conçue comme un thriller judiciaire à suspense, cette saga en trois épisodes de 80 minutes reconstitue l’histoire avec une authenticité qui fait froid dans le dos.

 

Sacrifice – Burning Bush (Horící ker)

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Mini-série tchèque créée en 2013 par Agnieszka Holland et Stepan Hulik
Double-DVD Editions Montparnasse paru le 1er avril 2014 (Diffusée sur Arte le 27 et 28 mars 2014)

Le 16 janvier 1969, Jan Palach, sage étudiant en faculté de lettres, s’immole par le feu en pleine journée, sur la place Venceslas à Prague. Dans la lettre retrouvée dans son cartable, le jeune homme revendique son geste comme un acte de protestation contre l’occupation soviétique. Il appelle à la grève des ouvriers et annonce que si des mesures en faveur de la liberté d’expression ne sont pas prises, d’autres étudiants s’embraseront. Pour prévenir le mouvement populaire qui s’annonce, le gouvernement entreprend de discréditer et de faire passer Palach pour un déséquilibré. Malgré les intimidations policières, une jeune avocate humaniste, Dagmar Buresova (Tatiana Pauhofova), accepte de défendre la mère dévastée de Palach, qui intente un procès en diffamation contre un député à la solde des Soviétiques…

Il avait vingt et un ans et il ne voulait pas mourir. Son sacrifice, devenu un symbole de résistance et de liberté, a traumatisé la Tchécoslovaquie. La réalisatrice polonaise Agnieszka Holland, alors étudiante à l’Académie du Film de Prague, a assisté, le 21 août 1968, à l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie sous commandement soviétique. Cette agression a mis un terme au processus démocratique et aux réformes libérales engagées au printemps avec l’arrivée au pouvoir d’Alexander Dubcek. Un générique très explicite suffit à la cinéaste pour décrire le passage de la liberté à l’oppression, et l’authenticité de la reconstitution impressionne dès les premières minutes. Les jeunes et les étudiants, qui avaient été galvanisés par l’espoir d’une ouverture vers l’Occident, sont les premiers touchés par cette « normalisation » qui rétablit la censure et la répression policière. La série débute par l’immolation de Jan Palach, qui fait l’effet d’une bombe. La passivité et l’indifférence des Tchèques envers l’occupation sont alors remises en question dans tout le pays. Le régime et la police sont aussitôt sur les dents pour trouver les éventuels « suiveurs » de Palach, tandis qu’ils le décrédibilisent dans les médias. Accablée après avoir découvert les propos dévastateurs d’un député dans le journal, Madame Palach entreprend de l’attaquer pour diffamation. Le leader des étudiants lui conseille de se tourner vers Dagmar Buresova, jeune avocate spécialisée dans les affaires estudiantines. La jeune femme, mère de deux petites filles, commence par refuser cette mission impossible, vouée à l’échec et non sans danger, puis se ravise. La bataille pour réhabiliter l’honneur de Jan Palach ainsi que son sacrifice héroïque, va devenir la sienne, même si il ne fait aucun doute que dans cette partie, les dés sont pipés. C’est ce combat pour la justice, du pot de terre contre le pot de fer, qui est conté avec minutie en trois épisodes passionnants. Tournée à Prague, avec des acteurs tchèques, la reconstitution propulse dans cette Tchécoslovaquie sous chape de plomb communiste, et la mise en scène d’Agnieszka Holland, nominée aux Oscars en 1992 pour Europa Europa, et qui a récemment collaboré aux excellentes séries The Killing et Treme, est sobre, réaliste et sans effets mélodramatiques appuyés. On peut reprocher à cette série produite par HBO Europe son austérité, ses quelques longueurs et ce petit manque de peps qui lui aurait permis de séduire un large public. Mais les passionnés d’histoire, en revanche, seront à la fête. Et si son statut de mini-série « déjà diffusée » lui a valu d’être écartée des nominations à l’Oscar du Meilleur film étranger, Sacrifice a été récompensée dans plusieurs festivals, et a raflé huit Lions (les prix les plus prestigieux attribués aux œuvres de cinéma et de télévision tchèques) en 2013.

BANDE-ANNONCE
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Test DVD :

Interactivité
Pas de bonus, hélas.

Image ***
Format : 1.77
Très belle définition pour cette image qui restitue les partis pris de la photo aux teintes neutres.

Son **
DD 2.0 en tchèque sous-titré français
Une seule piste, très correcte, et adéquate au style intimiste de la série.
 

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