X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST

Pour sauver l’humanité en péril et changer la destinée du monde, Professeur X et Magnéto renvoient Logan (Wolverine) en 1973, l’année de tous les dangers… Bryan Singer est aux manettes du cinquième épisode des X-Men, sombre, grave et pourtant fun jusqu’au bout des griffes. Ce blockbuster ambitieux et spectaculaire décoiffe autant que les déplacements de Vif-Argent. La preuve en blu-ray !

 

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Charles Xavier : « Erik est enfermé au Pentagone, au 100ème sous-sol de la structure la mieux protégée de la planète.
Logan : Et il est là pour quoi ?
Hank : Kennedy…
Logan : C’est lui qui a tué K… ?!!
Charles Xavier : Tu en connais beaucoup, toi, des balles qui virevoltent dix fois en l’air ? Erik a toujours eu le don des armes à feu… »

 

X-Men : Days Of Future Past

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Bryan Singer
2014 (Blu-ray 20th Century Fox paru le 8 octobre 2014)

En 2023, l’humanité est sur le point d’être anéantie par les Sentinelles, robots gigantesques créés à partir de l’ADN de Mystique pour exterminer les mutants. Malgré leur résistance acharnée, humains et mutants ont d’ores et déjà perdu la bataille. Retranchés dans une forteresse en Chine, Professeur Xavier (Patrick Stewart), Magnéto (Ian McKellen) et ce qui reste des X-Men décident d’abattre leur dernière carte. Avec les pouvoirs de Kitty Pride (Ellen Page), qui peut traverser la matière, mais également faire voyager l’esprit dans le temps, Logan (Hugh Jackman) est renvoyé en 1973, alors que Mystique (Jennifer Lawrence) est sur le point de tuer Trask (Peter Dinklage), le futur créateur des Sentinelles. Mais Logan va devoir convaincre le jeune Charles Xavier (James McAvoy) de l’aider, et en 1973, celui-ci n’est pas exactement au top de sa forme…

Les premières images apocalyptiques du film, très sombres, renvoient à celles de X-Men : Le commencement et à l’enfance de Magnéto dans un camp d’extermination nazi. Après un démarrage mouvementé et quelque peu abscons – a fortiori pour les non-initiés – on entre dans le vif du sujet : le voyage dans le temps. Tout repose sur les épaules de Logan. A la manière de Sam Tyler dans la géniale série Life On Mars, le X-Men griffu qui a retrouvé son allure athlétique se réveille dans une époque haute en couleurs, et se voit contraint de porter des cols pelle à tarte et des pantalons pat’d’eph. La rencontre avec Charles Xavier, chevelu et accro aux médocs, ne manque pas de piquant, à l’instar de celle de Peter Maximoff (alias Vif-Argent). Dès lors, le film est purement jubilatoire. Bryan Singer et le scénariste Simon Kinberg sont parvenus à leurs fins : entremêler l’ancien et le nouveau, les différentes générations d’X-Men et leurs interprètes. A ce titre, Hugh Jackman, James McAvoy, Nicholas Hoult et le jeune Evan Peters sont remarquables, notamment dans la séquence de bravoure du film, l’évasion du Pentagone, totalement hallucinante. Bien ficelé, truffé de clins d’œil à l’univers de la saga, le blockbuster parvient avec brio à allier comédie, émotion et grand spectacle. Tout comme Tarantino avait su revisiter et changer l’histoire de manière jouissive dans Inglourious Basterds, Days Of Future Past réussit le fantasme ultime, qui répond au fameux « Et si… » Et si tout cela paraît trop abouti, qu’on se rassure, un nouvel épisode, X-Men : Apocalypse, mis en scène par Singer, est annoncé pour 2016 (un avant-goût en est donné dans une séquence post-générique). En attendant, la Fox s’apprête à mettre le paquet sur une autre franchise Marvel en 2015, The Fantastic Four, remake du film de 2005, signé cette fois par Josh Trank, réalisateur du remarqué Chronicle, sur un scénario du même Simon Kinberg. Kate Mara sera Jane Storm ; Miles Teller, Red Richards ; Michael B. Jordan, la Torche et Jamie Bell, la Chose. Vivement l’été !
(2h 12mn) Et avec : Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Halle Berry, Shawn Ashmore, Ian McKellen, Patrick Stewart Omar Sy,Bingbing Fan, Boboo Stewart, Famke Janssen, James Marsden…

BANDE-ANNONCE

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Logan

 

Test Blu-ray 2D :

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Interactivité**
Pas de commentaire audio hélas, mais le film est enrichi d’un bouquet de featurettes promotionnelles instructives. On s’attardera sur les cinq scènes inédites (dont une fin alternative heureusement abandonnée), présentées avec option de commentaires du réalisateur, et le bêtisier plutôt hilarant (« Nous sommes la confrérie des mutants en cuir marron » dixit James McAvoy), dans lequel on découvre des acteurs bien moins sages et beaucoup plus maladroits que leur personnage. Des bandes-annonces du film, ainsi que d’Exodus (avec une brève interview de Ridley Scott) et une application Deuxième écran sont également disponibles dans cette édition.

Image ****
Format : 2.40
Un sans-faute pour cette image superbement définie, chaleureuse et détaillée. La photo, soignée, est signée Newton Thomas Sigel, chef opérateur fétiche de Bryan Singer, auquel on doit, également, entre autres, celle de Drive.

Son ****
DTS-HD Master Audio 7.1 en anglais
DTS 5.1 en français
Sous-titres français non imposés
La piste non-compressée de la version originale, puissante, équilibrée et subtile, est idéale. Le DTS.5.1 se défend plutôt bien, mais n’a pas la même profondeur.

Le film existe également en Blu-ray 3D active et DVD. Les trois éditions ainsi que la copie digitale HD sont également disponibles dans un même coffret SteelBook édition limitée.

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BUNNY LAKE A DISPARU/L’HÉRITIÈRE

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Il est souvent bon de revenir aux classiques. On est parfois surpris de la vitalité et de la puissance qui émanent de certaines de ces œuvres qui n’ont rien à envier aux productions récentes. Bunny Lake a disparu, d’Otto Preminger et L’héritière, de William Wyler sont de celles-là. Rééditées en DVD cet été, elles sont des leçons d’écriture, de jeu et de mise en scène.

 

 Bunny Lake a disparu (Bunny Lake Is Missing

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Otto Preminger
1965
DVD Wild Side Video paru en juin 2014 dans la collection Les Introuvables Fnac

Ce matin-là, c’est un peu en retard qu’Ann Lake (Carol Lynley), Américaine fraîchement débarquée à Londres, dépose Bunny, sa fille de quatre ans, à l’école maternelle où elle l’a inscrite. Mais les institutrices sont déjà dans leur classe, et elle ne trouve aucun responsable à qui la confier. Comme les déménageurs l’attendent, la jeune femme, pressée, finit par suivre le conseil de la cuisinière de laisser Bunny dans la salle d’accueil. Lorsqu’elle revient la chercher à midi, la petite fille est introuvable, et personne ne semble même l’avoir vue. Le commissaire de police (Laurence Olivier), dépêché peu de temps après sur les lieux, finit par douter de l’existence réelle de l’enfant…

Vingt ans après Laura, son chef-d’œuvre, Otto Preminger revient au film noir avec ce thriller à suspense haletant qui témoigne de l’immense savoir-faire du cinéaste américain d’origine autrichienne, fasciné par le chaos, la folie et les névroses féminines. Le film est une libre adaptation du roman de Marryam Modell (alias Evelyn Piper) par les prolifiques dramaturges anglais Penelope et John Mortimer (père de l’actrice Emily Mortimer). Dès les premières images, on est happé par l’étrangeté de la situation, par la beauté fragile de la blonde Carol Lynley, et par cette tension qui va crescendo. Le mystère s’épaissit au fur et à mesure d’une intrigue qui multiplie les fausses pistes et les personnages troubles ou excentriques (interprétés, entre autres, par les intenses Noel Coward et Keir Dullea, futur astronaute de 2001, l’odyssée de l’espace…). La photo magnifique en noir et blanc rend hommage au Londres des sixties, le fameux swinging london (on peut y voir et entendre le groupe pop The Zombies, dans son propre rôle, chanter à la télévision « Just Out Of Reach ») et confère au film tourné en décors naturels une modernité évidente, accentuée par la musique de Paul Glass. Film sur la folie dans lequel les apparences sont trompeuses, Bunny Lake a disparu possède des points communs avec Psychose d’Alfred Hitchcock, paru cinq ans plus tôt, et pas seulement le générique astucieux de Saul Bass — même suspense diabolique, même penchant pour le grand guignol — Et si le film revêt des atours de cauchemar, il n’est pas exempt d’humour et d’une certaine ironie, celle véhiculée par le commissaire Newhouse, incarné avec brio par Laurence Olivier. Ainsi, lorsqu’un protagoniste évoque les passagers et le chauffeur du bus emprunté par Ann et sa fille le matin, qui pourraient se souvenir d’elles, le policier répond de manière laconique : « Les passagers sont difficiles à retrouver. Quant aux chauffeurs de bus, ils sont rarement observateurs, ce sont plutôt des rêveurs, des philosophes, quelque chose dans le genre. Une manière de se protéger sans doute… ».

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The Zombies « Just Out Of Reach »

 

Test DVD :

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Interactivité **
Parue dans la collection Les Introuvables de Wild Side Video, consacrée à l’âge d’or du cinéma américain, cette édition profite d’une interview instructive du critique Olivier Père (21 minutes), directeur délégué d’Arte France Cinéma, qui replace ce film longtemps sous-estimé dans la filmographie de Preminger.

Image ***

Format : 2.35
Très belle image en noir et blanc, contrastée et lumineuse.

Son : ***
DD 2.0 en anglais sous-titré et français
Sous-titres français non imposés
Une piste dynamique, plus équilibrée en version originale, qui sert les montées de tension et la musique de Paul Glass.

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 L’héritière (The Heiress) : Eloge de la cruauté

lheritiere-the-heiress-william-wyler-1949-L-JU9vDX « Yes I can be very cruel. I have been taught by masters. »

William Wyler
1949
DVD paru dans la Collection Universal Classics en août 2014

A la fin du XIXe, dans une splendide demeure de Washington Square à New York, vivent la timide Catherine Sloper (Olivia de Havilland), et son père veuf (Ralph Richardson), médecin richissime et tyrannique. La jeune fille est une source de déception pour ce dernier, qui la juge inintéressante et dépourvue d’attraits. Aussi, lorsque le séduisant Morris Townsend (Montgomery Clift), rencontré dans un bal, se met à faire à la jeune héritière une cour empressée, le docteur Sloper le soupçonne aussitôt d’être un coureur de dot. Mais Catherine, naïve et follement éprise du jeune homme, ne veut rien entendre…

D’une rare violence psychologique, ce film implacable, précis comme une horloge suisse, n’a pas pris une ride depuis sa parution en 1949. La descente aux enfers de l’infortunée Catherine Sloper, humiliée et trahie, reste d’une cruauté effroyable. Récompensé en son temps par quatre Oscars (Meilleure actrice, Meilleurs costumes, Meilleure musique et Meilleure direction artistique), L’héritière doit sa réussite à l’exigence de son écriture, la méticulosité diabolique de sa mise en scène et l’engagement de ses acteurs. Dix ans après avoir campé la belle Marian dans Les Aventures de Robin des Bois, aux côtés d’Errol Flynn, Olivia de Havilland impressionne dans ce rôle ingrat qu’elle souhaitait incarner à tout prix depuis qu’elle avait vu à Broadway la pièce de Ruth et Augustus Goetz, adaptation sombre du roman Washington Square, écrit par Henry James en 1880. C’est également l’actrice qui a amené le projet à son ami William Wyler, cinéaste prestigieux qui venait d’être couronné de l’Oscar de la mise en scène pour Les plus belles années de notre vie. A la demande du cinéaste, les auteurs de la pièce ont eux-mêmes signé le scénario de cette adaptation. Très proche de l’univers d’Orson Welles, le cinéma de William Wyler utilise admirablement l’espace, même en huis clos, et lorgne vers le gothique. Ainsi, la maison des Sloper, à l’atmosphère mortifère, semble se refermer sur la malheureuse Catherine. Et si la musique du compositeur symphonique réputé Aaron Copland se fait l’écho des sentiments des personnages, la petite mélodie de « Plaisir d’amour », célèbre chanson créée au XVIIIe siècle, revient régulièrement hanter le film. La caméra de Wyler traque la moindre émotion sur le visage des comédiens. Et tous rivalisent de talent. L’acteur shakespearien Ralph Richardson, en père rigide et tyrannique est aussi glacial que Miriam Hopkins, en tante inconsidérément entremetteuse, est généreuse. Quant au jeune premier Montgomery Clift, la modernité de son jeu sied à merveille à ce personnage ambigu et manipulateur, annonciateur de celui qu’il incarnera deux ans plus tard dans le tragique Une place au soleil.

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Test DVD :

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Interactivité
Cette réédition DVD, ne propose aucun supplément, contrairement à l’édition Collector parue chez Carlotta il y a cinq ans, qui était dotée d’une introduction de Christian Viviani, critique à Positif.

Image ***
Format : 1.33
L’édition reprend visiblement le master restauré haute définition de l’édition de Carlotta, même si l’image (en noir et blanc) apparaît souvent moins contrastée et plus lumineuse. Les quelques défauts (petits flous, vacillements) qui subsistent ne nuisent pas au confort de visionnage.

Son : **
Sous-titres français non imposés
Le DD mono alloué à l’unique piste sonore est clair et dynamique.

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NOÉ

L’évocation de la genèse, entre naturalisme et heroic fantasy, par le cinéaste de Requiem For A Dream et Black Swan, n’a pas fait l’unanimité auprès de la critique en 2014. Censurée dans plusieurs pays arabes, elle a également divisé la communauté chrétienne. Pourtant, ce grand film épique et métaphysique est loin de prendre l’eau de toutes parts. Si les partis pris esthétiques sont discutables, Noé suscite de passionnantes réflexions. Un blockbuster intelligent étant plutôt rare, séance de rattrapage avec le Blu-ray.

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« Tout ce qui était beau, tout ce qui était bien, nous l’avons écrasé.
A présent, tout recommence.
Air, eau, terre, plante, poisson, oiseau et bête. Le Paradis revient.
Mais cette fois, il n’y aura aucun homme.
Si nous entrions dans le Jardin, ce serait pour le détruire à nouveau. »

 

 Noé (Noah) 

NOAH

Darren Aronofsky
2014
En DVD/Blu-ray chez Paramount Home Entertainment depuis le 12 août 2014

Au commencement, il n’y avait rien. Puis furent créés le ciel, la terre, la lumière, les animaux, et enfin, l’homme et la femme. Mais ces derniers cédèrent au péché. Chassés du jardin d’Eden, ils eurent trois fils, Caïn, Abel et Seth. Caïn, par jalousie, tua Abel. Durant dix générations, ses descendants semèrent la dévastation. Sur cette terre désormais agonisante, le sage Noé (Russell Crowe), descendant de Seth, tente de survivre avec son épouse (Jennifer Connelly) et ses trois jeunes garçons. Un jour, il reçoit la vision prémonitoire d’une apocalypse. Le Créateur, en passe de rayer l’humanité de la carte pour restaurer la pureté du monde, lui assigne la mission de bâtir une arche gigantesque, afin de sauver sa famille et tous les animaux du cataclysme…

Au commencement, il y avait un poème que Darren Aronofsky avait écrit à l’adolescence pour exprimer sa fascination envers la figure mythique de Noé. Il aura fallu attendre plusieurs décennies pour qu’il parvienne à porter l’histoire du patriarche biblique à l’écran. En 2006, l’échec financier de The Fountain faillit avoir raison de ce projet ambitieux, ranimé par le succès de Black Swan, cinq fois nominé aux Oscars en 2011. Entre deux, le cinéaste de Pi, Requiem For A Dream et The Wrestler avait peaufiné le scénario avec son scénariste Ari Handel dans un roman graphique, conçu avec le dessinateur canadien Niko Henrichon, et dont le premier tome est paru au Lombard en 2011. Très fidèle au scénario de la bande dessinée, la version cinématographique s’inspire de la Genèse pour livrer une vision naturaliste et écolo qui fait écho à l’actualité. L’homme, se désole Noé, est le principal artisan de son malheur. Le personnage, campé par un Russell Crowe extrêmement convaincant, est d’abord un héros noble et courageux avant que le dégoût pour sa propre espèce ne le fasse sombrer dans une noirceur inquiétante. Petit à petit, l’épopée biblique vire au drame shakespearien. Instrument du Créateur, dont le dessein est implacable, Noé perd son libre arbitre et sa bonté naturelle. Il s’érige en dictateur et devient un monstre de cruauté, même envers sa propre famille. Pure création du cinéaste et de son scénariste, la psychologie du personnage a suscité l’ire d’une grande partie de la communauté catholique. A la fois fort et faible, Noé ressemble aux antihéros torturés chers à Darren Arofnosky, même si le réalisateur s’aventure sur un terrain nouveau pour lui : le film d’action spectaculaire. Tournée en grande partie en Islande, dans des paysages qui n’ont rien à envier à la Nouvelle-Zélande du Seigneur des Anneaux, l’épopée, tantôt intime, tantôt cosmique (le déluge est bien la séquence de bravoure attendue), en appelle à des visuels audacieux, parfois hallucinants, à l’heroic fantasy et au surréalisme. Certes, les effets spéciaux en images de synthèse (réservés notamment au bestiaire) font parfois un peu toc, mais cette vision très personnelle et grandiose des textes « sacrés » ne manque ni de cohérence, ni de pertinence. Darren Aronofsky, athée, jongle avec la théologie et le merveilleux, et place l’humain au centre de sa fable, illuminée par la présence des sensationnels Russell Crowe, Emma Watson, Ray Winstone, Jennifer Connelly et du jeune Logan Lerman.

BANDE-ANNONCE

NOAH
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Test Blu-ray :

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Interactivité**
Le programme est constitué de trois reportages d’environ 20 minutes sur les coulisses du tournage, ponctués d’interventions de Darren Aronofsky, du chef opérateur Matthew Libatique et même de Russell Crowe, toujours d’humeur joyeuse. Le premier document emmène en Islande et met en exergue les conditions de tournage difficiles, le second évoque la construction de l’Arche dans un arboretum d’Oyster Bay à Long Island, et le troisième est consacré au tournage à l’intérieur de l’Arche. Si ces trois films sont plutôt réussis, on regrette toutefois l’absence d’un commentaire audio ou d’une interview du réalisateur. A noter que le DVD est inclus dans l’édition.

Image ****
Format : 1.85
Un sans-faute pour cette image d’une grande pureté. Les contrastes sont probants, même dans les séquences les plus sombres. Les couleurs sont chatoyantes et les noirs d’une profondeur abyssale.

Son ****
DTS-HD Master Audio 71 en anglais
DD 5.1 en français
Sous-titres français non imposés
Gros avantage à la piste non-compressée, réservée à la version originale, qui sert admirablement les montées de tension, la musique et les scènes de bravoure. Grâce au caisson de basses, le déluge va faire trembler vos murs ! Un peu en deçà et moins immersif, le DD 5.1 français tient malgré tout la route.

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