BUNNY LAKE A DISPARU/L’HÉRITIÈRE

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Il est souvent bon de revenir aux classiques. On est parfois surpris de la vitalité et de la puissance qui émanent de certaines de ces œuvres qui n’ont rien à envier aux productions récentes. Bunny Lake a disparu, d’Otto Preminger et L’héritière, de William Wyler sont de celles-là. Rééditées en DVD cet été, elles sont des leçons d’écriture, de jeu et de mise en scène.

 

 Bunny Lake a disparu (Bunny Lake Is Missing

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Otto Preminger
1965
DVD Wild Side Video paru en juin 2014 dans la collection Les Introuvables Fnac

Ce matin-là, c’est un peu en retard qu’Ann Lake (Carol Lynley), Américaine fraîchement débarquée à Londres, dépose Bunny, sa fille de quatre ans, à l’école maternelle où elle l’a inscrite. Mais les institutrices sont déjà dans leur classe, et elle ne trouve aucun responsable à qui la confier. Comme les déménageurs l’attendent, la jeune femme, pressée, finit par suivre le conseil de la cuisinière de laisser Bunny dans la salle d’accueil. Lorsqu’elle revient la chercher à midi, la petite fille est introuvable, et personne ne semble même l’avoir vue. Le commissaire de police (Laurence Olivier), dépêché peu de temps après sur les lieux, finit par douter de l’existence réelle de l’enfant…

Vingt ans après Laura, son chef-d’œuvre, Otto Preminger revient au film noir avec ce thriller à suspense haletant qui témoigne de l’immense savoir-faire du cinéaste américain d’origine autrichienne, fasciné par le chaos, la folie et les névroses féminines. Le film est une libre adaptation du roman de Marryam Modell (alias Evelyn Piper) par les prolifiques dramaturges anglais Penelope et John Mortimer (père de l’actrice Emily Mortimer). Dès les premières images, on est happé par l’étrangeté de la situation, par la beauté fragile de la blonde Carol Lynley, et par cette tension qui va crescendo. Le mystère s’épaissit au fur et à mesure d’une intrigue qui multiplie les fausses pistes et les personnages troubles ou excentriques (interprétés, entre autres, par les intenses Noel Coward et Keir Dullea, futur astronaute de 2001, l’odyssée de l’espace…). La photo magnifique en noir et blanc rend hommage au Londres des sixties, le fameux swinging london (on peut y voir et entendre le groupe pop The Zombies, dans son propre rôle, chanter à la télévision « Just Out Of Reach ») et confère au film tourné en décors naturels une modernité évidente, accentuée par la musique de Paul Glass. Film sur la folie dans lequel les apparences sont trompeuses, Bunny Lake a disparu possède des points communs avec Psychose d’Alfred Hitchcock, paru cinq ans plus tôt, et pas seulement le générique astucieux de Saul Bass — même suspense diabolique, même penchant pour le grand guignol — Et si le film revêt des atours de cauchemar, il n’est pas exempt d’humour et d’une certaine ironie, celle véhiculée par le commissaire Newhouse, incarné avec brio par Laurence Olivier. Ainsi, lorsqu’un protagoniste évoque les passagers et le chauffeur du bus emprunté par Ann et sa fille le matin, qui pourraient se souvenir d’elles, le policier répond de manière laconique : « Les passagers sont difficiles à retrouver. Quant aux chauffeurs de bus, ils sont rarement observateurs, ce sont plutôt des rêveurs, des philosophes, quelque chose dans le genre. Une manière de se protéger sans doute… ».

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The Zombies « Just Out Of Reach »

 

Test DVD :

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Interactivité **
Parue dans la collection Les Introuvables de Wild Side Video, consacrée à l’âge d’or du cinéma américain, cette édition profite d’une interview instructive du critique Olivier Père (21 minutes), directeur délégué d’Arte France Cinéma, qui replace ce film longtemps sous-estimé dans la filmographie de Preminger.

Image ***

Format : 2.35
Très belle image en noir et blanc, contrastée et lumineuse.

Son : ***
DD 2.0 en anglais sous-titré et français
Sous-titres français non imposés
Une piste dynamique, plus équilibrée en version originale, qui sert les montées de tension et la musique de Paul Glass.

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 L’héritière (The Heiress) : Eloge de la cruauté

lheritiere-the-heiress-william-wyler-1949-L-JU9vDX « Yes I can be very cruel. I have been taught by masters. »

William Wyler
1949
DVD paru dans la Collection Universal Classics en août 2014

A la fin du XIXe, dans une splendide demeure de Washington Square à New York, vivent la timide Catherine Sloper (Olivia de Havilland), et son père veuf (Ralph Richardson), médecin richissime et tyrannique. La jeune fille est une source de déception pour ce dernier, qui la juge inintéressante et dépourvue d’attraits. Aussi, lorsque le séduisant Morris Townsend (Montgomery Clift), rencontré dans un bal, se met à faire à la jeune héritière une cour empressée, le docteur Sloper le soupçonne aussitôt d’être un coureur de dot. Mais Catherine, naïve et follement éprise du jeune homme, ne veut rien entendre…

D’une rare violence psychologique, ce film implacable, précis comme une horloge suisse, n’a pas pris une ride depuis sa parution en 1949. La descente aux enfers de l’infortunée Catherine Sloper, humiliée et trahie, reste d’une cruauté effroyable. Récompensé en son temps par quatre Oscars (Meilleure actrice, Meilleurs costumes, Meilleure musique et Meilleure direction artistique), L’héritière doit sa réussite à l’exigence de son écriture, la méticulosité diabolique de sa mise en scène et l’engagement de ses acteurs. Dix ans après avoir campé la belle Marian dans Les Aventures de Robin des Bois, aux côtés d’Errol Flynn, Olivia de Havilland impressionne dans ce rôle ingrat qu’elle souhaitait incarner à tout prix depuis qu’elle avait vu à Broadway la pièce de Ruth et Augustus Goetz, adaptation sombre du roman Washington Square, écrit par Henry James en 1880. C’est également l’actrice qui a amené le projet à son ami William Wyler, cinéaste prestigieux qui venait d’être couronné de l’Oscar de la mise en scène pour Les plus belles années de notre vie. A la demande du cinéaste, les auteurs de la pièce ont eux-mêmes signé le scénario de cette adaptation. Très proche de l’univers d’Orson Welles, le cinéma de William Wyler utilise admirablement l’espace, même en huis clos, et lorgne vers le gothique. Ainsi, la maison des Sloper, à l’atmosphère mortifère, semble se refermer sur la malheureuse Catherine. Et si la musique du compositeur symphonique réputé Aaron Copland se fait l’écho des sentiments des personnages, la petite mélodie de « Plaisir d’amour », célèbre chanson créée au XVIIIe siècle, revient régulièrement hanter le film. La caméra de Wyler traque la moindre émotion sur le visage des comédiens. Et tous rivalisent de talent. L’acteur shakespearien Ralph Richardson, en père rigide et tyrannique est aussi glacial que Miriam Hopkins, en tante inconsidérément entremetteuse, est généreuse. Quant au jeune premier Montgomery Clift, la modernité de son jeu sied à merveille à ce personnage ambigu et manipulateur, annonciateur de celui qu’il incarnera deux ans plus tard dans le tragique Une place au soleil.

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Test DVD :

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Interactivité
Cette réédition DVD, ne propose aucun supplément, contrairement à l’édition Collector parue chez Carlotta il y a cinq ans, qui était dotée d’une introduction de Christian Viviani, critique à Positif.

Image ***
Format : 1.33
L’édition reprend visiblement le master restauré haute définition de l’édition de Carlotta, même si l’image (en noir et blanc) apparaît souvent moins contrastée et plus lumineuse. Les quelques défauts (petits flous, vacillements) qui subsistent ne nuisent pas au confort de visionnage.

Son : **
Sous-titres français non imposés
Le DD mono alloué à l’unique piste sonore est clair et dynamique.

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NOÉ

L’évocation de la genèse, entre naturalisme et heroic fantasy, par le cinéaste de Requiem For A Dream et Black Swan, n’a pas fait l’unanimité auprès de la critique en 2014. Censurée dans plusieurs pays arabes, elle a également divisé la communauté chrétienne. Pourtant, ce grand film épique et métaphysique est loin de prendre l’eau de toutes parts. Si les partis pris esthétiques sont discutables, Noé suscite de passionnantes réflexions. Un blockbuster intelligent étant plutôt rare, séance de rattrapage avec le Blu-ray.

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« Tout ce qui était beau, tout ce qui était bien, nous l’avons écrasé.
A présent, tout recommence.
Air, eau, terre, plante, poisson, oiseau et bête. Le Paradis revient.
Mais cette fois, il n’y aura aucun homme.
Si nous entrions dans le Jardin, ce serait pour le détruire à nouveau. »

 

 Noé (Noah) 

NOAH

Darren Aronofsky
2014
En DVD/Blu-ray chez Paramount Home Entertainment depuis le 12 août 2014

Au commencement, il n’y avait rien. Puis furent créés le ciel, la terre, la lumière, les animaux, et enfin, l’homme et la femme. Mais ces derniers cédèrent au péché. Chassés du jardin d’Eden, ils eurent trois fils, Caïn, Abel et Seth. Caïn, par jalousie, tua Abel. Durant dix générations, ses descendants semèrent la dévastation. Sur cette terre désormais agonisante, le sage Noé (Russell Crowe), descendant de Seth, tente de survivre avec son épouse (Jennifer Connelly) et ses trois jeunes garçons. Un jour, il reçoit la vision prémonitoire d’une apocalypse. Le Créateur, en passe de rayer l’humanité de la carte pour restaurer la pureté du monde, lui assigne la mission de bâtir une arche gigantesque, afin de sauver sa famille et tous les animaux du cataclysme…

Au commencement, il y avait un poème que Darren Aronofsky avait écrit à l’adolescence pour exprimer sa fascination envers la figure mythique de Noé. Il aura fallu attendre plusieurs décennies pour qu’il parvienne à porter l’histoire du patriarche biblique à l’écran. En 2006, l’échec financier de The Fountain faillit avoir raison de ce projet ambitieux, ranimé par le succès de Black Swan, cinq fois nominé aux Oscars en 2011. Entre deux, le cinéaste de Pi, Requiem For A Dream et The Wrestler avait peaufiné le scénario avec son scénariste Ari Handel dans un roman graphique, conçu avec le dessinateur canadien Niko Henrichon, et dont le premier tome est paru au Lombard en 2011. Très fidèle au scénario de la bande dessinée, la version cinématographique s’inspire de la Genèse pour livrer une vision naturaliste et écolo qui fait écho à l’actualité. L’homme, se désole Noé, est le principal artisan de son malheur. Le personnage, campé par un Russell Crowe extrêmement convaincant, est d’abord un héros noble et courageux avant que le dégoût pour sa propre espèce ne le fasse sombrer dans une noirceur inquiétante. Petit à petit, l’épopée biblique vire au drame shakespearien. Instrument du Créateur, dont le dessein est implacable, Noé perd son libre arbitre et sa bonté naturelle. Il s’érige en dictateur et devient un monstre de cruauté, même envers sa propre famille. Pure création du cinéaste et de son scénariste, la psychologie du personnage a suscité l’ire d’une grande partie de la communauté catholique. A la fois fort et faible, Noé ressemble aux antihéros torturés chers à Darren Arofnosky, même si le réalisateur s’aventure sur un terrain nouveau pour lui : le film d’action spectaculaire. Tournée en grande partie en Islande, dans des paysages qui n’ont rien à envier à la Nouvelle-Zélande du Seigneur des Anneaux, l’épopée, tantôt intime, tantôt cosmique (le déluge est bien la séquence de bravoure attendue), en appelle à des visuels audacieux, parfois hallucinants, à l’heroic fantasy et au surréalisme. Certes, les effets spéciaux en images de synthèse (réservés notamment au bestiaire) font parfois un peu toc, mais cette vision très personnelle et grandiose des textes « sacrés » ne manque ni de cohérence, ni de pertinence. Darren Aronofsky, athée, jongle avec la théologie et le merveilleux, et place l’humain au centre de sa fable, illuminée par la présence des sensationnels Russell Crowe, Emma Watson, Ray Winstone, Jennifer Connelly et du jeune Logan Lerman.

BANDE-ANNONCE

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Test Blu-ray :

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Interactivité**
Le programme est constitué de trois reportages d’environ 20 minutes sur les coulisses du tournage, ponctués d’interventions de Darren Aronofsky, du chef opérateur Matthew Libatique et même de Russell Crowe, toujours d’humeur joyeuse. Le premier document emmène en Islande et met en exergue les conditions de tournage difficiles, le second évoque la construction de l’Arche dans un arboretum d’Oyster Bay à Long Island, et le troisième est consacré au tournage à l’intérieur de l’Arche. Si ces trois films sont plutôt réussis, on regrette toutefois l’absence d’un commentaire audio ou d’une interview du réalisateur. A noter que le DVD est inclus dans l’édition.

Image ****
Format : 1.85
Un sans-faute pour cette image d’une grande pureté. Les contrastes sont probants, même dans les séquences les plus sombres. Les couleurs sont chatoyantes et les noirs d’une profondeur abyssale.

Son ****
DTS-HD Master Audio 71 en anglais
DD 5.1 en français
Sous-titres français non imposés
Gros avantage à la piste non-compressée, réservée à la version originale, qui sert admirablement les montées de tension, la musique et les scènes de bravoure. Grâce au caisson de basses, le déluge va faire trembler vos murs ! Un peu en deçà et moins immersif, le DD 5.1 français tient malgré tout la route.

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TESIS

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Le film qui a révélé Alejandro Amenábar, le petit prodige espagnol, réalisateur des remarquables Ouvre les yeux et Les Autres, s’offre la Haute Définition. Ce thriller à suspense, avec le snuff movie en guise de MacGuffin, est accompagné d’une introduction et d’une interview récente du cinéaste, qui revient généreusement sur l’aventure de ce tournage enthousiaste et juvénile, entre cinéphilie et système D.

 

 Tesis

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Alejandro Amenábar
1996 (DVD/Blu-ray parus le 25 juin 2014 chez Carlotta Films)

Etudiante en sciences de l’information, Angela (Ana Torrent) prépare une thèse sur la violence audiovisuelle et sollicite l’aide de Chema (Fele Martínez), un étudiant adepte de films gore. Elle demande également à son directeur de thèse de lui dénicher des films ultra-violents dans les archives de la vidéothèque de la faculté, auxquelles elle n’a pas accès. Le lendemain, la jeune fille découvre le vénérable professeur mort d’une crise cardiaque dans la salle de projection de l’université. Au lieu de signaler le décès, elle dérobe la cassette qu’il était en train de visionner…

Après Pedro Almodovar, Alejandro Amenábar est probablement le réalisateur espagnol contemporain le plus connu dans le monde. Pourtant, malgré des débuts fracassants, le cinéaste d’Ouvre les yeux et des Autres, chefs-d’œuvre du fantastique, n’est pas des plus prolifiques (il a réalisé cinq longs-métrages en dix-huit ans). En attendant son retour programmé pour 2015 avec l’alléchant Regression, un thriller horrifique qui réunit Ethan Hawke et Emma Watson, on se réjouit de cette superbe réédition en version remasterisée HD de Tesis, son premier long-métrage, qui en a le charme, la fraîcheur et les défauts, mais demeure un petit bijou d’angoisse. Première idée de génie : confier le rôle principal à Ana Torrent, l’inoubliable petite interprète de Cria Cuervos et de L’esprit de la ruche. Ses grands yeux interrogateurs et son minois de biche apeurée font merveille dans ce thriller manipulateur, inquiétant et tendu, où chacun avance masqué. Deuxième trouvaille : situer l’intrigue dans une université (celle de Madrid, dans laquelle Amenábar était alors étudiant en sciences de la communication), et en faire un décor anxiogène, avec ses dédales de couloirs uniformes et déserts et son labyrinthe souterrain. Film à petit budget écrit par Alejandro Amenábar et son complice Mateo Gil, Tesis a bénéficié de l’implication d’une équipe enthousiaste et ingénieuse qui s’est pliée sans rechigner au tournage éreintant imposé par le cinéaste d’à peine vingt-trois ans. Les sens du rythme, de la mise en scène et du cadrage exercés dans ses premiers courts-métrages de genre sont parfaitement développés dans ce film qui multiplie les supports visuels. Grand admirateur d’Alfred Hitchcock, Amenábar y maîtrise déjà les faux-semblants et les effets de suspense. Même la bande originale, dont il est le compositeur, renoue avec le style de Bernard Herrmann. Et si le thème sulfureux du snuff movie (films dans lesquels des personnes sont torturées et tuées en direct) est l’alibi pour se livrer à un exercice de style purement hitchcockien, il est abordé avec suffisamment d’intelligence pour amener une réflexion sur le pouvoir des images et de la violence, et la fascination malsaine qu’elles suscitent. Enfin, il émane de ce thriller palpitant une formidable sensualité due au charisme des trois jeunes acteurs principaux (les scènes de séduction entre les personnages campés par l’ambiguë Ana Torrent et le ténébreux Eduardo Noriega sont particulièrement réussies). En 1997, Tesis a été couronné par sept Goyas (les César espagnols), dont celui du Meilleur film. Un an plus tard, dans le terrifiant Ring, de Hideo Nakata, il sera à nouveau question d’une cassette vidéo qui tue, mais c’est une autre histoire…

BANDE-ANNONCE

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Test DVD :

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Interactivité****
Outre la courte et sympathique introduction au film par le réalisateur, cette édition est enrichie d’une interview d’Alejandro Amenábar (40 minutes) réalisée en 2014 par Robert Fischer. Le metteur en scène espagnol parle sans langue de bois de sa carrière, de ses influences, et revient largement sur l’expérience gratifiante que fut le tournage de Tesis, délivrant au passage des conseils aux aspirants cinéastes. On peut également profiter du making of d’époque (22 minutes) avec analyses de scènes clés à l’appui. On ne négligera pas les sept minutes de scènes inédites enchaînées et non restaurées. La bande-annonce originale complète le programme.

Image ****
Format : 1.85
Très belle restauration en HD, qui respecte les caractéristiques de la photo originale. L’image est propre, les contrastes bien gérés et la compression quasi parfaite.

Son : ****
DD 5.1 en espagnol
Sous-titres français non imposés
Seule piste proposée, ce DD 5.1 dynamique et enveloppant met efficacement en valeur les effets sonores et musicaux, et se fait très immersif.

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