SELECTION HALLOWEEN 2014

En attendant la quatrième édition du Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) en novembre et alors que la version restaurée 4K du traumatisant Massacre à la tronçonneuse vient d’être lancée à l’assaut des salles (elle sera disponible en DVD/Blu-ray/ VOD et Edition Collector numérotée le 29 novembre), quelques nouveautés vidéo méritent une attention particulière en cet Halloween 2014 pollué par des clowns débiles et agressifs. S’inscrivant davantage dans la tradition du thriller atmosphérique que dans l’horreur pure, Replicas et The Colony procurent toutefois de jolis frissons, bien plus que la série Dracula, qui n’est ni plus ni moins qu’un « Vampire in love ». Et, sans surprise, la série créée par Frank Darabont d’après la série de comic books de Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard tient toujours la corde, quatre ans après sa création. 

 

timthumb.php

 

The Walking Dead — Saison 4

 walking_dead_white_patriarchy

Série américaine créée par Frank Darabont en 2010
2013
En Blu-ray et DVD chez Wild Side Video depuis le 30 septembre 2014.

La prison n’est plus ce qu’elle était. Les survivants ont enfin réussi à en faire un havre de paix et maîtrisent les zombies alentour. On y cultive les salades, on y élève des cochons et Rick (Andrew Lincoln), qui fuit les responsabilités et préfère se consacrer à sa progéniture, en est le jardinier en chef. Le paradis sur Terre. Du moins au début. Car très vite, les choses vont se gâter. Et salement même. Cette fois, le danger vient de l’intérieur…

Il y a du Lost dans cette quatrième saison de The Walking Dead empreinte d’une poésie et d’une profondeur inattendues. On n’est plus dans le simple survival, et certains fans de la première heure pourront être déconcertés par cette intrigue moins linéaire et au rythme moins soutenu. Manifestement, les auteurs ont décidé d’aller plus loin, en s’autorisant des digressions, en s’attardant sur la psychologie des personnages et la manière dont ils sont affectés par la brutalité du monde. Même le sage Rick en viendra à des extrémités qu’il réprouve, mais son personnage gagne en épaisseur au fur et à mesure des épisodes. Réflexion sur l’apocalypse, cette parenthèse n’est pas pour autant dénuée de suspense et d’action, et son final laisse présager une cinquième saison excitante (elle vient de débuter sur la chaîne OCS Choc). Indéniablement, The Walking Dead, dont chaque zombie, façonné par l’équipe de Greg Nicotero, est un petit chef-d’œuvre à lui seul, est bien l’une des séries les plus accomplies de son époque. Attention à l’épisode 14, intitulé Le verger ! Il n’a pas fini de vous hanter !
Avec Andrew Lincoln, Steven Yeun, Norman Reedus, Melissa McBride, Lauren Cohan, Danai Gurira…

the-walking-dead the-walking-dead-car-attack-saison-4-600x280
beth-episode-16-saison-4-the-walking-dead-1

 

Test Blu-ray :

 the-walking-dead-saison-4-blu-ray

 

 

 

 

 

Interactivité ***
Les seize épisodes (de 42 minutes) se partagent quatre DVD. Certains sont enrichis de commentaires audio non sous-titrés, et deux bénéficient même d’une version longue. Le cinquième DVD est entièrement consacré aux suppléments. Durant 1 h 25, créateurs et acteurs reviennent sur les intrigues de chaque épisode de la saison et l’évolution des personnages. Ce document est lui-même étayé d’un making of d’1 h 14. On ne négligera pas la featurette sur les rapports entre la série et la BD, toujours à la base de l’inspiration du show (certaines scènes étant identiques), ni l’inattendu reportage sur l’University of California Irvine (UCI) qui a mis en place un cours en ligne sur les thèmes scientifiques et de santé publique abordés dans la série. Des focus sur des personnages clés de la saison, sur l’extraordinaire travail de Greg Nicotero et son équipe sur les zombies, souvent inspirés de classiques de l’horreur ; l’évolution de Rick et huit scènes inédites complètent le programme, plutôt costaud, cette très belle édition.

Image ***
Format : 1.78
L’image qui semble cultiver un aspect « cradingue » possède toujours ce grain accentué particulier très reconnaissable de la série qui fait enrager les puristes de la haute définition. On aurait malgré tout aimé moins de fourmillements.

Son ****
DTS-HD Master Audio 5.1 en anglais et français
Sous-titres français non imposés
Avec ses effets surround très efficaces, cette piste non-compressée est totalement à la hauteur de la série (sursauts garantis).

 

 

Replicas (In Their Skin)

in-their-skin-banner 

Jeremy Power Regimbal
2012
Direct To Vidéo en DVD chez Wild Side Video depuis le 4 septembre 2014

Mary (Selma Blair) et Mark Hugues (Josh Close), très éprouvés par la mort accidentelle de leur fillette de six ans, sont venus se reposer dans leur maison de campagne, au beau milieu de nulle part, avec leur fils de huit ans, Brendon. Loin du tumulte de la ville, ce couple aisé, qui a désormais des difficultés à communiquer, pense pouvoir se reconstruire. Mais dès le lendemain de leur arrivée, ils sont réveillés aux aurores par un couple de voisins (James D’Arcy et Rachel Miner) et leur fils, venus leur apporter du bois. D’un abord excessivement aimable, ces visiteurs vont se révéler de plus en plus intrusifs…

On pense bien évidemment à Funny Games, et s’il n’en a pas la puissance dévastatrice, ce thriller psychologique parvient néanmoins à installer un climat inquiétant et viscéralement dérangeant, notamment durant la première partie, véritablement excellente. Premier long-métrage réalisé en 2012 par le Canadien Jeremy Power Regimbal, et écrit par Justin Tyler Close et son frère Josh (Mark dans le film), Replicas se distingue par la qualité de jeu de ses acteurs, dont une Selma Blair particulièrement juste en mère ravagée par le chagrin, qui s’efforce de ne pas sombrer. James D’Arcy, qui campait déjà un professeur en criminologie légèrement perturbé dans la série Those Who Kill, fait froid dans le dos dans ce rôle de psychopathe, tout comme Rachel Miner excelle dans le registre de la femme-enfant, folle à lier. Dommage que la fin, un peu précipitée et convenue, ne soit pas à la hauteur des espérances. Mais rien que pour son atmosphère malsaine et ses acteurs investis, cette série B qui évoque à sa manière le naufrage du rêve américain, mérite le coup d’œil.
(1 h 32)

BANDE-ANNONCE

20353978.jpg-rx_640_256-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

REPLICAS

Test DVD :

140710_replicasdvdcover

 

 

 

 

 

 

Interactivité **
On peut entendre les impressions des créateurs et des acteurs sur le vif du tournage dans un reportage de 15 minutes. On y découvre que le film a été tourné en seize jours. La bande-annonce est incluse.

Image ***
Format : 2.40
On se félicite de cette image bien définie, contrastée, aux tonalités sombres et hivernales.

Son ***
DTS 5.1 et DD 2.0 en anglais
DD 5.1 en français
Sous-titres français imposés
La piste DTS.5.1 de la version originale soutient efficacement les effets sonores et les montées de tension. Le DD 5.1 français est juste un peu en dessous.

 

The Colony

colony_1 

Jeff Renfroe
2013
Direct To Vidéo en DVD/ Blu-ray chez Wild Side Video depuis le 6 août 2014

En 2045, la planète n’est plus qu’une vaste étendue de glace. Les survivants les plus chanceux se sont organisés en colonies, sous terre. La colonie de rescapés dirigée par Briggs (Laurence Fishburne) s’en sort plutôt bien grâce à des stocks de graines et de plantations souterraines, mais doit faire face à une épidémie de grippe. Alors que Briggs s’inquiète du comportement de son second (Bill Paxton), qui a la gâchette un peu trop facile, un signal de détresse provenant de la colonie la plus proche l’oblige à partir en expédition de secours avec deux jeunes volontaires. Ils vont être confrontés à l’horreur absolue…

Comme en témoignent Alien, The Thing, Planète hurlante, Pitch Black ou encore Ghosts Of Mars, la science-fiction et l’horreur ont souvent fait bon ménage. Inédit en France, The Colony s’inscrit clairement dans la veine de The Thing, même s’il lui manque le génie de John Carpenter. A la tête d’un budget minime, et à grand renfort d’images de synthèse, le réalisateur de télévision Jeff Renfroe est parvenu à créer une ère glaciaire très convaincante et de toute beauté. Acteurs chevronnés, Laurence Fishburne et Bill Paxton y sont pour beaucoup dans le réalisme de ce thriller post-apocalyptique certes classique, mais qui tient en haleine jusqu’au bout. De l’action non-stop, un héros plutôt beau gosse (Kevin Zegers), des méchants réussis et de jolis morceaux de bravoure, dont une incroyable séquence de bataille sur un pont délabré, rendent cette série B extrêmement sympathique.
(1 h 31)

BANDE-ANNONCE

colony 6ggThe-Colony-stills-kevin-zegers-35402295-632-396The-Colony-stills-kevin-zegers-35402347-960-639

Test Blu-ray :

f1f8051452524a29805f2b66854d09ec

 

 

 

 

 

 

Interactivité **
L’édition propose un making of d’environ 10 minutes qui emmène au cœur du tournage (une ancienne base NORAD) et permet de découvrir les secrets des scènes d’action et des effets spéciaux. La bande-annonce et un DTS Sound Check figurent également au menu.

Image ****
Format : 2.35
Une merveille de précision qui rend hommage au travail du chef opérateur canadien Pierre Gill (Upside Down), auteur de cette magnifique photo bleutée.

Son ****
DTS HD Master Audio 5.1 en anglais et français
Sous-titres français imposés
Superbe piste non compressée très immersive, soutenue par un caisson de basses qui fait trembler les murs.

 

Dracula — Saison 1

Dracula - Season 1

Série américaine créée par Cole Haddon en 2013
En DVD et Blu-ray chez Universal depuis le 1er octobre 2014

En Roumanie, en 1881, Dracula (Jonathan Rhys Meyers) sort de sa tombe avec l’aide du professeur Abraham Van Helsing (Thomas Kretschmann). Quinze ans plus tard, sous le nom d’Alexander Grayson, c’est en tant que milliardaire américain qu’il s’installe à Londres et crée la sensation en démontrant qu’une toute nouvelle découverte, issue du géomagnétisme, pourrait révolutionner l’industrie énergétique et porter un coup fatal à celle du pétrole. En fait Dracula et Van Helsing se sont alliés pour abattre une secte occulte, l’Ordre du Dragon, responsable de la mort de leur famille, et qui règne sur les affaires, la politique et le pétrole. Mais Dracula n’avait pas prévu de rencontrer Mina (Jessica De Gouw), jeune étudiante en médecine, qui semble être la réincarnation de sa défunte épouse adorée…

Après avoir incarné une émanation de David Bowie, Elvis Presley et Henry VIII, Jonathan Rhys Meyers se devait d’endosser le costume de Dracula. Sa démarche de félin, ses yeux fous et son sourire carnassier semblaient tout indiqués pour interpréter le célèbre vampire. Et force est de constater que l’acteur irlandais s’en donne à cœur joie. Mais son Dracula, tout en œillades et sourires enjôleurs, apparaît plus séduisant que véritablement inquiétant. Le créateur du show, Cole Haddon, souhaitait faire un nouveau Dr Jekyll et Mr Hyde. Les producteurs Tony Krantz (24H Chrono) et Nigel Marchant (Downtown Abbey) l’ont convaincu de se s’attaquer plutôt au roman de Bram Stoker. Haddon s’est employé à revisiter le célèbre ouvrage en redistribuant les cartes. Ainsi Van Helsing, le fameux chasseur de vampires, s’est allié avec son ennemi. Mais ce n’est pas la moindre des incongruités de cette grosse production, qui a misé sur l’esthétique et le glamour de l’époque victorienne (on dénote même un joli aspect steampunk), sans innover vraiment. Visiblement plus intéressés par les atermoiements amoureux des personnages et leurs jeux de séduction (les scénaristes ont confié s’être inspirés des Liaisons dangereuses), les créateurs en ont oublié ce qui faisait l’essence du personnage. On est ici dans le kitsch absolu, et ce Dracula, charmant et désuet, qui a tendance à se disperser quelque peu, suscite davantage de compassion que de crainte. Même les créatures de Vampire Diaries sont plus féroces. Faute d’audience sur NBC où elle a été diffusée en octobre 2013, Dracula n’a pas été reconduite pour une deuxième saison (récemment, Jonathan Rhys Meyers aurait cependant fait des déclarations contraires). Elle est aujourd’hui inédite en France.
Avec Victoria Smurfit, Olivier Jackson-Cohen, Nonso Anozie, Katie McGrath

BANDE-ANNONCE

21045518_20130930230418925

Dracula - Season 1

Test DVD :

ob_51863f_dracula-saison1-dvd

 

 

 

 

 

 

Interactivité **
Le coffret propose les dix épisodes (42 minutes) de la saison sur trois DVD agrémentés de scènes inédites et d’un bouquet de suppléments. Deux reportages de 12 minutes environ, ponctués d’interventions des créateurs, se consacrent à la genèse de la série et à son tournage. Une série animée de 10 minutes retrace le parcours du célèbre vampire. Enfin, on peut accéder aux séquences égarées de Van Helsing, des petites vidéos bien étranges.

Image ***
Format : 2.35
Le soin apporté à l’esthétique de la série (décors, costumes…) se ressent dans cette image riche et chaleureuse, plutôt bien définie.

Son ***
DD 5.1 en anglais et français
Sous-titres français non imposés
Un bon DD 5.1, efficace et enveloppant.

A ne pas manquer également, la saison 3 de la série American Horror Story, qui vient de paraître en DVD chez 20th Century Fox.

X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST

Pour sauver l’humanité en péril et changer la destinée du monde, Professeur X et Magnéto renvoient Logan (Wolverine) en 1973, l’année de tous les dangers… Bryan Singer est aux manettes du cinquième épisode des X-Men, sombre, grave et pourtant fun jusqu’au bout des griffes. Ce blockbuster ambitieux et spectaculaire décoiffe autant que les déplacements de Vif-Argent. La preuve en blu-ray !

 

x-men-days-of-future-past-048

Charles Xavier : « Erik est enfermé au Pentagone, au 100ème sous-sol de la structure la mieux protégée de la planète.
Logan : Et il est là pour quoi ?
Hank : Kennedy…
Logan : C’est lui qui a tué K… ?!!
Charles Xavier : Tu en connais beaucoup, toi, des balles qui virevoltent dix fois en l’air ? Erik a toujours eu le don des armes à feu… »

 

X-Men : Days Of Future Past

Final-X-Men-Days-Of-Future-Past-Trailer-02 
Bryan Singer
2014 (Blu-ray 20th Century Fox paru le 8 octobre 2014)

En 2023, l’humanité est sur le point d’être anéantie par les Sentinelles, robots gigantesques créés à partir de l’ADN de Mystique pour exterminer les mutants. Malgré leur résistance acharnée, humains et mutants ont d’ores et déjà perdu la bataille. Retranchés dans une forteresse en Chine, Professeur Xavier (Patrick Stewart), Magnéto (Ian McKellen) et ce qui reste des X-Men décident d’abattre leur dernière carte. Avec les pouvoirs de Kitty Pride (Ellen Page), qui peut traverser la matière, mais également faire voyager l’esprit dans le temps, Logan (Hugh Jackman) est renvoyé en 1973, alors que Mystique (Jennifer Lawrence) est sur le point de tuer Trask (Peter Dinklage), le futur créateur des Sentinelles. Mais Logan va devoir convaincre le jeune Charles Xavier (James McAvoy) de l’aider, et en 1973, celui-ci n’est pas exactement au top de sa forme…

Les premières images apocalyptiques du film, très sombres, renvoient à celles de X-Men : Le commencement et à l’enfance de Magnéto dans un camp d’extermination nazi. Après un démarrage mouvementé et quelque peu abscons – a fortiori pour les non-initiés – on entre dans le vif du sujet : le voyage dans le temps. Tout repose sur les épaules de Logan. A la manière de Sam Tyler dans la géniale série Life On Mars, le X-Men griffu qui a retrouvé son allure athlétique se réveille dans une époque haute en couleurs, et se voit contraint de porter des cols pelle à tarte et des pantalons pat’d’eph. La rencontre avec Charles Xavier, chevelu et accro aux médocs, ne manque pas de piquant, à l’instar de celle de Peter Maximoff (alias Vif-Argent). Dès lors, le film est purement jubilatoire. Bryan Singer et le scénariste Simon Kinberg sont parvenus à leurs fins : entremêler l’ancien et le nouveau, les différentes générations d’X-Men et leurs interprètes. A ce titre, Hugh Jackman, James McAvoy, Nicholas Hoult et le jeune Evan Peters sont remarquables, notamment dans la séquence de bravoure du film, l’évasion du Pentagone, totalement hallucinante. Bien ficelé, truffé de clins d’œil à l’univers de la saga, le blockbuster parvient avec brio à allier comédie, émotion et grand spectacle. Tout comme Tarantino avait su revisiter et changer l’histoire de manière jouissive dans Inglourious Basterds, Days Of Future Past réussit le fantasme ultime, qui répond au fameux « Et si… » Et si tout cela paraît trop abouti, qu’on se rassure, un nouvel épisode, X-Men : Apocalypse, mis en scène par Singer, est annoncé pour 2016 (un avant-goût en est donné dans une séquence post-générique). En attendant, la Fox s’apprête à mettre le paquet sur une autre franchise Marvel en 2015, The Fantastic Four, remake du film de 2005, signé cette fois par Josh Trank, réalisateur du remarqué Chronicle, sur un scénario du même Simon Kinberg. Kate Mara sera Jane Storm ; Miles Teller, Red Richards ; Michael B. Jordan, la Torche et Jamie Bell, la Chose. Vivement l’été !
(2h 12mn) Et avec : Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Halle Berry, Shawn Ashmore, Ian McKellen, Patrick Stewart Omar Sy,Bingbing Fan, Boboo Stewart, Famke Janssen, James Marsden…

BANDE-ANNONCE

x-men-days-of-future-past-patrick-stewart-and-james-mcavoy

xmen-days-of-future-past-lawrence-mystique
Logan

 

Test Blu-ray 2D :

2011777-l 

 

 

 

 

 

Interactivité**
Pas de commentaire audio hélas, mais le film est enrichi d’un bouquet de featurettes promotionnelles instructives. On s’attardera sur les cinq scènes inédites (dont une fin alternative heureusement abandonnée), présentées avec option de commentaires du réalisateur, et le bêtisier plutôt hilarant (« Nous sommes la confrérie des mutants en cuir marron » dixit James McAvoy), dans lequel on découvre des acteurs bien moins sages et beaucoup plus maladroits que leur personnage. Des bandes-annonces du film, ainsi que d’Exodus (avec une brève interview de Ridley Scott) et une application Deuxième écran sont également disponibles dans cette édition.

Image ****
Format : 2.40
Un sans-faute pour cette image superbement définie, chaleureuse et détaillée. La photo, soignée, est signée Newton Thomas Sigel, chef opérateur fétiche de Bryan Singer, auquel on doit, également, entre autres, celle de Drive.

Son ****
DTS-HD Master Audio 7.1 en anglais
DTS 5.1 en français
Sous-titres français non imposés
La piste non-compressée de la version originale, puissante, équilibrée et subtile, est idéale. Le DTS.5.1 se défend plutôt bien, mais n’a pas la même profondeur.

Le film existe également en Blu-ray 3D active et DVD. Les trois éditions ainsi que la copie digitale HD sont également disponibles dans un même coffret SteelBook édition limitée.

x_men_days_of_future_past_mystique_jennifer_lawrence
X-Men-Days-Of-Future-Past-Ellen-Page-Shawn-Ashmore
X-men sentinelles
IH7A5235.CR2
HW7A9079.CR2
X-Men-Days-of-Future-Past-Xavier-and-Beast
x-men-days-futureHW7A8698.CR2x-men-days-of-future-past-cerebro-1024x640

GONE GIRL

Dans son dixième long-métrage, adapté du best-seller de Gillian Flynn, David Fincher réveille Hitchcock, Lang et tutoie De Palma, mais ne convainc pas tout à fait. Et même s’il a emballé la critique et fait un tabac dans les salles, ce thriller conjugal macabre n’est qu’une semi-réussite. Explications… (pas de spoilers dans cette chronique)

 

Gone-Girl-Movie-Rosamund-Pike-Amy-Dunne

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées, le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange, mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. » Alfred de Musset On ne badine pas avec l’amour.

 

Gone Girl

 75-1

David Fincher
2014 (dans les salles françaises depuis le 8 octobre)

Dans une bourgade du Missouri… Alors qu’il rentre chez lui pour fêter avec son épouse Amy (Rosamund Pike) leur cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne (Ben Affleck) découvre son salon saccagé et constate que celle-ci a disparu. Enlèvement ? Assassinat ? La police, dépêchée sur les lieux, le considère vite comme le suspect numéro un. Aux yeux des médias et de la population qui s’emballent aussitôt pour l’affaire, Nick, beau gosse un peu trop souriant, a tout du coupable idéal, d’autant que jour après jour, les preuves s’accumulent contre lui…

Le dernier film en date de David Fincher fait mentir Alfred de Musset. Le mariage, c’est l’enfer ! Et Gone Girl va apporter de l’eau au moulin des opposants à la vie à deux. Fidèlement adapté d’un best-seller de Gillian Flynn paru en 2012 (Les apparences, Editions Sonatine) – l’écrivain a également signé le scénario — le thriller catapulte dans l’histoire d’un couple, d’abord idyllique, qui se désagrège au gré des déconvenues. Nick découvre qu’il a épousé une femme intelligente mais « compliquée » (« une emmerdeuse » comme le lui rappelle sa sœur, incarnée par l’épatante Carrie Coon), et ce qui lui paraissait ludique dans leur relation ne l’est plus. Quel enfer de devoir chaque jour s’efforcer de rester à la hauteur d’une femme exigeante ! Dans le journal intime d’Amy, retrouvé après sa disparition, elle déplore quant à elle le laisser-aller, la veulerie et la médiocrité de son époux, un loser pour qui la culture ne se résume qu’aux émissions de téléréalité. Certes, le désamour pour son conjoint ne conduit pas pour autant au crime, sauf qu’ici les preuves sont accablantes. Un peu trop peut-être… La manipulation et les faux-semblants n’ont pas de secrets pour le réalisateur de Seven, The Game et Fight Club, lequel semble ici se délecter de fausses pistes, de flash-backs trompeurs, de personnages douteux et de rebondissements spectaculaires. La noirceur et le cynisme ambiants font froid dans le dos (Fincher est aussi le producteur du sommet de cynisme qu’est l’excellente série américaine House Of Cards). C’est à un lynchage, non seulement du couple (parfaitement interprété par Ben Affleck et la British Rosamund Pike), mais de la société du spectacle américaine tout entière qu’on assiste, et Gone Girl, d’une cruauté phénoménale, ne fait pas dans la dentelle. Pourtant, on déchante lorsque l’intrigue policière cède totalement la place à l’horreur, au grand guignol et à la comédie macabre. Le film (de 2 h 29 quand même), perd alors de sa pertinence. L’esbroufe, les invraisemblances et les ellipses faciles finissent par gripper la belle mécanique hitchockienne conçue par Fincher et sa scénariste, suscitant chez le spectateur davantage de frustration que de jubilation.
Et avec : Neil Patrick Harris, Tyler Perry, Kim Dickens, Patrick Fugit, Missi Pyle, Emily Ratajkowski, Sela Ward…

BANDE-ANNONCE

 

Gone
Gone-Girl-découvrez-la-bande-annonce-avec-Ben-Affleck-Rosamund-Pike-ou-encore-Neil-Patrick-Harris-e1410971119945
carrie coon
gone-girl-neil-patrick-harrisgone-girl-Emily-Ratajkowski1280x720-osz75gone-girl-rosamund-bath