WOODY ALLEN Soit dit en passant – Autobiographie

« Je n’ai aucune idée de génie, aucune pensée sublime, aucune compréhension des poèmes qui ne commencent pas par ‘Les roses sont rouges, les violettes sont bleues’. Je possède en revanche une paire de lunettes à monture noire, et je suppose que ce sont elles, en plus d’un certain don pour m’approprier des citations tirées de sources savantes trop profondes pour que je les comprenne, mais utilisables néanmoins dans mon travail pour créer l’illusion que j’en sais plus que je n’en sais, qui maintiennent à flot la barque de ce conte de fées. »

 

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WOODY ALLEN

Soit dit en passant – Autobiographie
Traduction française de Apropos of Nothing parue chez Stock le 6 juin 2020 (version originale publiée en mars 2020 chez Arcade Publishing)

Un jour, peut-être, on apprendra que Woody Allen est un monstre doublé d’un menteur invétéré. Mais, comme dirait Aragorn, « ce jour n’est pas arrivé ». Et, après avoir lu cette autobiographie aussi brillante que décapante, je doute fort qu’il arrive tout court. Dans le passage consacré à « l’affaire », le cinéaste remet les pendules à l’heure d’une manière si limpide qu’on a la sensation d’être projeté dans une tragicomédie absurde où le monde marcherait sur la tête. Le fait incriminant – Dylan Farrow, fille adoptive de sept ans de Mia Farrow et du cinéaste, confie à un médecin avoir subi des attouchements de la part de ce dernier — s’est déroulé en 1992, durant la production de Maris et femmes, ultime fois où Allen dirigera Mia Farrow (après avoir traîné son compagnon dans la boue, cette dernière insistera quand même pour être du prochain film…). A l’époque, malgré le déchaînement de la presse, des tabloïds et des pédopsychiatres de tous poils (Allen s’était plié de bon gré à des tests divers et variés, et était même passé, à son grand amusement, au détecteur de mensonges), la police avait conclu qu’il n’existait aucune preuve tangible et que la déclaration était dénuée de fondement. La vengeance de Mia Farrow, qui venait de découvrir la récente liaison que son ex-compagnon entretenait avec Soon-Yi Previn, une des trois filles adoptées avec son ex-époux, le célèbre chef d’orchestre André Previn, n’avait fait que salir l’image du réalisateur new-yorkais. La discrète Soon-Yi, alors âgée de vingt-deux ans, a d’ailleurs confié à la presse que la folie furieuse et l’hystérie de sa mère ne dataient pas d’hier. Mais pourtant, « l’affaire » a ressurgi à plusieurs reprises et notamment à la faveur du scandale Harvey Weinstein et du mouvement #MeToo (soit vingt-cinq ans après les faits). Aujourd’hui, le cinéaste est plus que jamais dans le collimateur des médias encouragés par le clan Farrow qui s’évertue à mettre en avant la douleur d’une Dylan toujours coachée par sa mère et son frère Ronan, tombeur d’Harvey Weinstein (et fils naturel de Woody Allen).

Woody Allen et son épouse Soon-Yi à l’avant-première de Midnight In Paris (Photo by Theo Wargo – © 2011 WireImage – Getty Images)

D’autres, écœurés et anéantis, auraient choisi de mettre bas les marteaux et le cap sur une île déserte. Mais soutenu par son épouse Soon-Yi (sa femme depuis vingt-deux ans), leurs deux filles Manzie et Bechet, et des amis (Diane Keaton, Alec Baldwin, Scarlett Johansson…) qui, à contre-courant d’Hollywood (Greta Gerwig, Timothée Chalamet ont clairement fait entendre qu’ils regrettaient d’avoir collaboré avec lui…) ne lui ont rien planté dans le dos, Woody a ravalé sa peine et a continué à faire des films. C’est aussi grâce à l’Europe qui, contrairement à l’Amérique, lui voue un culte, que le cinéaste a pu poursuivre son œuvre. Mais laissons là cette triste affaire, qui n’occupe qu’une partie de ses Mémoires. Dans Soit dit en passant (le titre original, Apropos of Nothing, est bien plus ironique), Woody se raconte, de sa naissance le 1er décembre 1935 à Brooklyn jusqu’à aujourd’hui, avec une verve qui réjouira les amoureux de ses films.

« J’étais en bonne santé, populaire parmi mes camarades, très sportif, toujours choisi en premier quand on formait des équipes, je jouais très bien au ballon, courais vite, et pourtant, je me suis débrouillé pour finir nerveux, peureux, trop émotif, toujours au bord de perdre mon calme et franchement misanthrope, claustrophobe, solitaire, amer et incurablement pessimiste. »

Son amour pour New York transpire à chaque page, et la description des ambiances du Manhattan de son adolescence et de ses débuts de comique, dont il a souvent imprégné ses films, est irrésistible. On y découvre comment d’Allan Stewart Königsberg il est devenu Woody Allen ; la flopée d’artistes tous aussi pittoresques les uns que les autres avec qui il a frayé tout au long de sa vie ; que de tous les personnages qu’il a créés, celui qui lui ressemble le plus est celui de Cecilia dans La rose pourpre du Caire (lequel, ironie de la vie, est interprété par Mia Farrow, dont, magnanime, il ne tarit pas d’éloges sur les talents d’actrice). Il évoque également son mépris pour les récompenses, Oscars compris, son désintérêt pour les critiques, bonnes ou mauvaises, et sa répulsion pour la vie à la campagne et tous les inconvénients qui vont avec. Son aversion pour la conduite vaut également des lignes particulièrement désopilantes :

« Me mettre un volant entre les mains, c’était comme confier un missile balistique intercontinental à un enfant de trois ans. Je conduisais trop vite. Je me déportais et tournais là où il n’y avait aucune raison de le faire. Je ne savais pas me garer en marche arrière. Je dérapais hors de tout contrôle. Je n’avais aucune patience dans les embouteillages et je voulais quitter mon véhicule et le laisser là pour toujours au milieu de la rue si elle était encombrée… »

Woody parle de ses amours devenues amitiés indéfectibles — avec Louise Lasser (sa deuxième épouse), Diane Keaton (dont il est également sorti avec les deux sœurs, Robin et Dorrie…)… — de son goût pour les femmes un peu folles (il le paie cher aujourd’hui…), de ses rencontres inoubliables (Bergman, Danny Simon, Pauline Kael, Truffaut), de celles qui ne manquent pas de sel (la Reine d’Angleterre, Cary Grant) ou qu’il a loupées (Fellini). Il ne tarit pas d’éloges à propos des acteurs et actrices qu’il a dirigés et les anecdotes des tournages de ses films, dont il n’aborde jamais les aspects techniques (il dit ne rien y comprendre, son talent est plutôt de s’entourer des meilleurs), valent leur pesant de cacahuètes. Mégalomane assumé, mais convaincu qu’il n’arrive pas à la cheville de ses maîtres (Bergman en tête), Woody Allen continue à clamer qu’il n’a pas encore réalisé un seul grand film mais qu’il persiste à essayer. Sa lucidité maladive et sa manie de tout relativiser font qu’il souffre d’une fâcheuse tendance à sous-estimer ses œuvres, accordant peu de crédit à certaines, et jugeant d’autres carrément affligeantes. Même Manhattan n’y échappe pas :

« Je n’ai pourtant pas aimé Manhattan au montage. J’ai même proposé à United Artists de réaliser gratuitement un autre film s’ils acceptaient de détruire celui-ci et de ne pas le sortir en salles. »

Soit dit en passant révèle que ce grand anxieux prise les comédies de l’âge d’or d’Hollywood, en particulier celles qu’il surnomme « les comédies au champagne », et qu’il considère Un tramway nommé désir de Kazan comme « l’œuvre d’art la plus accomplie de son époque ». Il tourne en dérision les humoristes d’aujourd’hui, qui marchent de long en large et se jettent de temps à autre sur une bouteille d’eau qui trône invariablement sur une table. « D’où sortent donc tous ces humoristes assoiffés ? » et affirme, comme il l’a toujours fait, que ce qu’il adviendra de son travail après lui n’a pas la moindre importance : « Après ma mort, je soupçonne que peu de choses me courront sur le haricot, pas même ce bruit agaçant que fait la tondeuse du voisin. » Avec espièglerie, il va jusqu’à écrire que la fausse accusation à son encontre a « ajouté une dimension dramatique fascinante à une vie par ailleurs routinière. »

Bref, ce livre, dont la publication a été chahutée, est un régal, un bijou d’intelligence, de sagesse et de drôlerie. S’il faut croire en quelque chose ou quelqu’un en ce monde, moi je crois en Woody Allen.

« Comme je ne crois pas en l’au-delà, je ne vois pas vraiment quelle différence cela fait que les gens se souviennent de moi comme d’un cinéaste ou d’un pédophile. Tout ce que je réclame, c’est qu’on disperse mes cendres à proximité d’une pharmacie. »

55 JOURS, 55 FILMS

OU SÉRIES…

Le confinement ou comment réviser ses classiques… 

 

Pour ceux qui n’auraient pas tout noté, voici le récapitulatif de mes posts Facebook #UnDVDparjour(deconfinement). Tout a commencé le 17 mars 2020… 

« Chaque jour, je posterai ici une photo d’un de mes DVD ou Blu-ray, tous genres confondus. Les bons films et séries, rien de tel pour remonter le moral des troupes 💪 N’hésitez pas à commenter, que vous les aimiez ou pas, puisqu’on ne peut plus débattre au bistrot 🍷😉 »

 

Day 1 – Celui-ci est un bijou, un trésor d’humanité et de tolérance, et un hommage au #OpeningNight de #JohnCassavetes 💖✨#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 2 – C’était au début des années 2000, avant Lost donc, J. J. Abrams allait rendre Jennifer Garner totalement fantasmatique avec cette série d’action de rêve.💖💖Et la raison pour laquelle Bradley Cooper aura toujours quelque chose d’énervant… 😉 #Alias #JenniferGarner#JJAbrams #MichaelVartan💖

 

Day 3 – Scènes d’action à couper le souffle, personnages nobles… j’adore ce film d’aventures intense et magnifique (photo du fidèle Dante Spinotti) signé Michael Mann en 1992 avec un Daniel Day Lewis fougueux et une Madeleine Stowe pas encore ravagée par la chirurgie esthétique. 💖💖#TheLastOfTheMohicans #MichaelMann #DanielDayLewis

 

Day 4 – Hugh Grant au sommet de son art, et Nicholas Hoult, déjà excellent dans cette comédie british (adaptée de Nick Hornby) réalisée par un tandem américain (2002)… Un must #AboutABoy #Pourungarçon#HughGrant #NicholasHoult 💖💖💖

 

Day 5 – J’aime ce film grinçant, humain, entre cruauté et burlesque, qui porte la marque de Bruno Podalydès, réalisateur doué et audacieux. 💖💖#LibertéOléron #BrunoPodalydès

 

Day 6 – Plus connue sous son titre original, The Shop Around The Corner, la comédie romantique « sophistiquée » de Lubitsch reste un chef-d’œuvre absolu (1940). 💖💖💖Et bon dimanche ! ☀️#TheShopAroundTheCorner #ErnstLubitsch#Comédiesophistiquéeaméricaine #JamesStewart

 

Day 7 – Les téléphones étaient plus dangereux que les flingues dans ce polar hongkongais post John Woo, co-réalisé en 2002 par le chef opérateur des premiers Wong Kar-Wai. Bien plus fin, élégant et réussi que son remake pourtant signé Scorsese (Les infiltrés, zéro pointé pour le titre français…) ce face-à-face intense a des sublimes accents de film noir.💖💖💖#InfernalAffairs #TonyLeung #AndyLau

 

Day 8 – Deux potes quadragénaires en pleine crise existentielle sillonnent la route des vins de Californie, et c’est parti pour deux heures de bonheur, durée de cette comédie humaniste drôle et pertinente d’Alexander Payne (2004), avec le formidable Paul Giamatti et la révélation Thomas Haden Church. Un bon cru ! 😉💖💖💖 #Sideways #PaulGiamatti#AlexanderPayne #SandraOh

 

Day 9 – Parce que c’est beau, parce que c’est triste… et parce que ça donne quand même envie de danser… 💖💕 #Lalaland#DamienChazelle #RyanGosling #EmmaStone

 

Day 10 J’aime quasiment tout d’Hitchcock, même Le Grand Alibi (Stage Fright) que tout le monde a oublié (pour Michael Wilding, grandiose). Bref, difficile d’en choisir un (si vous pouvez, n’hésitez pas à citer ici votre préféré), alors tant qu’à faire… 😉#AlfredHitchcock #Psychose

 

Day 11 – En 2006 à Manchester, un policier à la poursuite d’un serial killer est renversé par une voiture et se réveille en 1973 tandis que la radio diffuse « Life On Mars? » Est-il fou, dans le coma, de retour dans le passé ? La BBC a encore frappé ! Ma série culte (2 saisons), ingénieuse, drôle, attachante, et boostée par une bande originale rock seventies aux petits oignons 💖💕 #LifeOnMars #JohnSimm #PhilipGlenister #DavidBowie#MickRock #BBCseries #UnDVDparJour

 

Day 12 – « Où étiez-vous en 62 ?” Pas née perso, mais grâce à ce film initiatique de George Lucas (son deuxième, paru en 1973), on a tous l’impression de l’avoir vécue. Un chef-d’oeuvre (la B.O. déjà… ) sur la fin de l’adolescence, la nostalgie de l’enfance et l’incertitude de l’avenir. En prime, une distribution inoubliable (Richard Dreyfuss, Ron Howard…) 💖💕 #AmericanGraffiti #GeorgeLucas #Classique #UnDVDparjour

 

Day 13 – Parce que Marlon Brando, parce que Al Pacino, parce que Robert Duvall, parce que Diane Keaton, parce que James Caan, parce que Nino Rota, parce que Gordon Willis, parce que Francis Ford Coppola, parce que Mario Puzo, parce que David Salsedo 😉 Un classique (1972). Même Roberto Saviano (qui s’y connaît) dit que c’est un chef-d’oeuvre… 💖💖💖#LeParrain #TheGodfather #DonCorleone #UnDVDparJour

 

Day 14 – Anniversaire de ma fille Leila (26) oblige, hommage à Cameron Crowe, son cinéaste préféré, et à ses deux films fétiches : Almost Famous (Presque célèbre) et surtout l’attachant et fantasque Rencontres à Elizabethtown, entre road movie et comédie romantique, avec les magnifiques Kirsten Dunst et Orlando Bloom (B.O. à tomber !). Si vous ne l’avez pas vu, foncez ! #LeilaSoligny #CameronCrowe #Elizabethtown #AlmostFamous#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 15 – Au début du siècle dernier, une jeune Anglaise de bonne famille en villégiature à Florence (Helena Bonham Carter) est déstabilisée par un jeune homme de la middle class, libre-penseur et spontané (Julian Sands). Un portrait de l’aristocratie anglaise dépeint avec truculence par James Ivory d’après E.M. Forster (1985). Et il y aussi Daniel Day-Lewis en bourgeois ridicule et Maggie Smith en gouvernante pas si guindée. Bref un régal ! 💖💖💖 #Chambreavecvue #ARoomWithAView#JamesIvory #EMForster #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 16 – En hommage à Pape Diouf, mais aussi à Michel Hidalgo, un film sur le foot s’imposait. Je n’ai pas réussi à mettre la main sur le DVD de Coup de tête, mon film préféré sur le ballon rond, mais j’adore aussi celui-là, british pour le coup et réalisé par une fille. Puisque le foot c’est le foot, j’imagine que les deux concernés ne m’en voudront pas (d’autant que la règle du hors-jeu n’a jamais été aussi bien expliquée qu’ici). Et puis il y a Keira Knightley… 😉💖💖💖#RIPPapeDiouf #RIPMichelHidalgo #Football#BendItLikeBeckham Thomas Soligny 🙏 #KeiraKnightley#JonathanRhysMeyers 💕💕#EnavantGuingamp

 

Day 17 – Je ne sais pas si c’est parce qu’on est de la même année, mais je me sens en connivence avec Quentin Tarantino. J’aime quasiment tous ses films et même ceux auxquels il a collaboré comme True Romance ou Planète terreur de son pote Robert Rodriguez. C’était difficile d’en choisir un, et comme je n’ai pas eu le temps de me procurer le BR du sublime Once Upon A time… In Hollywood, voici le jubilatoire, excessif et audacieux Inglourious Basterds de 2009, ode au cinéma qui a le pouvoir, entre autres, de réinventer l’histoire. 💪💖💖💖#QuentinTarantinorules #InglouriousBasterds #KillBill💖#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 18 – La soif de vengeance d’un flic décidé coûte que coûte à faire tomber le mafieux qui gangrène la ville… Un de mes films noirs favoris, si ce n’est « mon » favori, un film parfait, avec un Glenn Ford magistral, un Lee Marvin méchant à souhait et une Gloria Grahame mémorable. Cerise sur le gâteau, cette sublime édition DVD/BR Wild Side est assortie d’une analyse pertinente de Jean Douchet. 💖💖💖✨✨#Règlementdecomptes#TheBigHeat #Filmnoir #FritzLang #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 19 – La traque d’un tueur en série à la sauce Bong Joon-ho ! Le film par lequel tout a commencé (même si ce n’est pas son premier). Un chef-d’œuvre signé en 2003 par le réalisateur sud-coréen des géniaux The Host ou Parasite, et qui n’est pas sans similitudes avec le futur Zodiac de David Fincher. Song Kang-ho, l’acteur fétiche du cinéaste, y était déjà magistral ! 🤩💖💖💖 #BongJoonho #MemoriesofMurder #Snowpiercer 💖#Cinémacoréen #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 20 (qui l’aurait cru ?) – Et tout ça nous amène à un pilier de ma vidéothèque : Les autres Avengers, soit Chapeau melon et bottes de cuir en français, que j’ai pour ma part redécouvert comme plein de gens lors de la diffusion en VOST sur FR3 au début des années 90 grâce à #AlexTaylor (il y avait même une petite leçon de vocabulaire à la clé). Ma partenaire de Steed préférée est bien sûr Emma Peel, un modèle à suivre (combinaison en cuir et sourire narquois) et l’épisode qui m’a le plus marquée est The House That Jack Built, bien flippant. 😱 Et bon dimanche à tous ! 💖💖💖#ChapeauMelonEtBottesDeCuir #TheAvengersserie #EmmaPeel#DianaRigg #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 21 – Je sais qu’il n’est pas dans l’air du temps de le dire, mais j’adore le cinéma de Woody Allen (pour le reste, il faudra en savoir plus). On dit que ses films se ressemblent, mais ils ne sont jamais vraiment les mêmes. Et si Manhattan plane au-dessus de son œuvre, les films mineurs ont tous leur intérêt. J’aime particulièrement celui-ci, un joyau de 2009 avec Larry David, Evan Rachel Wood, Patricia Clarkson et le jeune Henry Cavill. Un feel-good movie sur un misanthrope, drôle, romantique, un film brillant de a à z. Si vous ne l’avez pas vu, c’est le moment ! 💖💖💖 #WoodyAllen#WhateverWorks #HenryCavillForever #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 22 – Les Sons, chez nous, c’est culte ! Du Shakespeare chez les bikers. Sept saisons d’enfer et un final de légende ! BO énorme, distribution de folie ! Des rôles qui colleront pour toujours à la peau de #CharlieHunnam et #KateySagal 💖💖💖 #KurtSutterRules #Jaxforever#SonsofAnarchy SonsofAnarchy #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 23 – Quand les temps sont durs, il y en a qui se jettent sur un pot de glace, d’autres sur l’intégrale de Friends, moi, mon arme fatale, c’est Jason Statham ! Le voir distribuer des baffes aux sales types me met en joie. Quand il commence à sourire en coin, qu’il fronce les sourcils, je sais que ça va être un grand kif, tout comme son irrésistible accent cockney. Arnaques, crimes et botanique, Snatch, Braquage à l’italienne (à l’anglaise même), Le transporteur... et ce Homefront, un film de vengeance (écrit par Stallone, normal) avec James Franco en bad guy, Winona Ryder en fille perdue et Kate Bosworth en camée. Je ne sais plus si les Cahiers du Cinéma en ont parlé… 🤔😂💪💖💖💖 #JasonStathamforever Jason_Statham#Homefront Leila Soligny #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 24 – Ensuite, il y eut Sean Connery, Kevin Costner, Russell Crowe, Cary Elwes ou récemment Taron Egerton, mais (hormis le renard de Disney) aucun Robin n’arrive à la cheville d’Errol Flynn, et de ses collants verts (Technicolor) ! Une merveille de film qui sent bon l’enfance et n’a pas pris une ride depuis 1938 ! 💖💖💖#LesaventuresdeRobindesBois#MichaelCurtiz #ErrolFlynnForever #GentlemanJim #OliviaDeHavilland#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 25 – Une des raisons (s’il en fallait) pour ne pas détester tout à fait Delon. Une histoire d’amitié, de chasse au trésor, un joyau des sixties illuminé par la belle Joanna Shimkus, future Mme Sidney Poitier. Et bien sûr, la BO sublime de François de Roubaix, culte ! 💖💖💖#LesAventuriers #FrançoisDeRoubaix #enterrementsousmarin#RobertEnrico #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 26 – A la demande générale et à celle de Fabrice Nataf en particulier 😉, Frank Capra, la base (John Cassavetes, grand fan, a dit : « Peut-être n’y avait-il pas d’Amérique, peut-être n’y avait-il que Frank Capra.”) Trop difficile d’en choisir un (Je n’ai pas réussi à mettre la main sur Vous ne l’emporterez pas avec vous, qui est peut-être mon préféré), alors voici un petit pêle-mêle de chefs-d’œuvre. Le favori de John Cassavetes était L’homme de la rue. 💖💖💖 #FrankCapra #JohnCassavetes#JeanArthur #GaryCooper #JamesStewart #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 27 – A cause d’un malheureux incident, Ted n’a jamais pu sortir avec Mary, la lycéenne dont il était amoureux. Devenu adulte, il engage un détective privé pour la retrouver. Cocktail hilarant de mauvais goût et de romantisme, cette comédie des frères Farrelly est un chef-d’œuvre. Merci à Cameron Diaz, Ben Stiller, Matt Damon et Jonathan Richman, auteur de la BO, divine ! 💖Joyeuses Pâques à tous !☀️#JonathanRichman #Maryàtoutprix #CameronDiaz#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 28 – Au Texas, deux frères organisent des braquages pour sauver la ferme familiale, menacée de saisie par la banque. J’adore ce film signé en 2016 par l’Ecossais David Mackenzie (auteur de l’épatant ROCK’N’LOVE)et écrit par Taylor Sheridan (scénariste de Sicario et réalisateur de l’excellent Wind River). #ChrisPine, #BenFoster et #JeffBridges y étaient formidables. 💖💖💖#Comancheria #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 29 – En clin d’œil à Jean Dujardin, qui a prouvé hier (sur ma page Instagram) qu’il était drôle pas seulement dans les films, voici l’une des comédies les plus tordantes du cinéma français (et au-delà, comme dirait Buzz). Le talent de Dujardin y est pour beaucoup, mais celui de Jean-François Halin, auteur du scénario et des dialogues, aussi. Hautement recommandé en ce moment, tout comme sa suite (Rio ne répond plus) et la série #AuServiceDeLaFrance, coécrite par Halin, qui est du même tonneau ! 💖💖💖 #OSS117 #HubertBonisseurdeLaBath Jules Talma 😉#ILoveLeDaim #JeanFrançoisHalin #UnDVDparJour(deconfinement)

 

Day 30 – Années 50, New York, deux femmes, l’une blanche, l’autre noire, se serrent les coudes devant les difficultés de la vie. Impossible de rester de marbre devant ce mélodrame subversif, bouleversant et véritablement flamboyant du maître du genre, un chef-d’œuvre (son dernier) qui aborde le même thème que celui du Shadows de Cassavetes paru la même année 1959. Une splendeur ! 💖💖💖 #ImitationOfLife#DouglasSirkForever #LanaTurner #UnDVDparJour(deconfinement)

 

Day 31 – En 1995, Alicia Silverstone se prenait pour Emma, l’héroïne de Jane Austen, dans cette comédie pour ado spirituelle, parodie glamour et futée de la jeunesse dorée californienne signée Amy Heckerling. Un film culte (OK, surtout chez les filles… ) avec la regrettée Brittany Murphy, Paul Rudd période pré-Judd Apatow, et une bande originale sensationnelle. Whatever ! 😎💖💖💖✨✨✨#CluelessForever#Whatever#AliciaSilverstone#JaneAustenLisa ChetteauLeila Soligny#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 32 – En hommage à Christophe, emporté hier soir par le coronavirus (ou pas…), et qui aimait tant le cinéma américain, il ne fallait pas moins que le chef-d’œuvre poétique et romantique de Nicholas Ray. Le talent insolent de Dean, la beauté de Nathalie Wood, la sensibilité de Sal Mineo, la course de voitures mythique, le Griffith Observatory, le Technicolor… So long Christophe, même le ciel est triste ce matin. 😢💖💖💖#RIPChristophe #Lesparadisperdus #Rebelwithoutacause #JamesDean#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 33 – Blanche vient d’emménager à Cergy, une ville nouvelle. Elle rencontre Léa, devient son amie, tombe amoureuse d’Alexandre, qui ne la calcule pas, passe beaucoup de temps avec Fabien, le petit ami de Léa. Illustration du proverbe « Les amis de mes amis sont mes amis”, ce film d’Eric Rohmer, réalisateur que j’adore, n’est pas le plus connu, mais il est peut-être mon préféré du cinéaste de Pauline à Plage, Le beau mariage ou des Nuits de la pleine lune. Recherche du bonheur, amours contrariées, marivaudage, bref, le XVIIe siècle dans les années 80. Génial ! 💖💖💖#EricRohmerForever #SophieRenoir #EmmanuelleChaulet#EricViellard #FrançoisEricGendron #Lamidemonamie#Comédiesetproverbes #UnDVDparJour(deconfinement)

 

Day 34 – Les habitants d’un petit village insulaire de la Côte-Nord du Québec, fâchés de devoir leur survie aux allocations gouvernementales, mettent tout en œuvre pour convaincre un médecin de s’installer sur leur île du bout du monde, seule condition pour bénéficier de l’implantation d’une usine. Elle ne fait pas toujours dans la finesse, mais l’humour québécois, les dialogues truculents, l’accent pittoresque et les acteurs aux petits oignons font de cette comédie de 2003 un sommet d’hilarité (à voir avec des sous-titres). Et bon dimanche ! 💖☀️☀️☀️ #Lagrandeséduction #Québec#JeanfrançoisPouliot #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 35 – Dans les années 30 en Alabama, un avocat défend un homme noir accusé à tort de viol, et donne une leçon de courage moral à ses enfants. Ce chef-d’œuvre adapté par Robert Mulligan du célèbre livre d’Harper Lee, a permis à Gregory Peck, un de mes acteurs fétiches, de remporter en 1963 le seul Oscar de sa carrière. Et ce n’était que justice, le jeu et la personnalité mêmes de Peck ont fait d’Atticus Finch non seulement un héros, mais ils l’ont rendu mythique. 💖💖💖#GregoryPeckForever#ToKillAMockingBird #NeTirezPasSurLoiseauMoqueur#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 36 – Il était une fois trois filles superbes qui avaient décidé de s’engager dans la police… Dans la cour du collège, quand on y jouait, c’était des disputes à en plus finir pour savoir laquelle de nous ferait Jill Munroe, autrement dit Farrah Fawcett. Evidemment, j’écopais toujours de Sabrina (Kate Jackson), et je me consolais en me disant que c’était la plus intelligente. 🙁😉 En tout cas, les tentatives de remakes ont bien prouvé que ce qui s’est passé durant les 70s appartient définitivement aux 70s. 💖💖💖#Drôlesdedames #CharliesAngels #FarrahFawcettforever#KateJackson #JaclynSmith #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 37 – A l’ouest du Texas, un loser tombe sur des cadavres et une mallette de deux millions de dollars. Bien sûr, il prend l’argent, et bien sûr, il se retrouve avec le Diable à ses trousses. 😱 En tueur psychopathe fasciné par le destin, Javier Bardem n’a jamais été aussi flippant que dans ce chef-d’œuvre des frères Coen adapté en 2008 du génial Cormac McCarthy. Entre western et film noir, cette chasse à l’homme sanglante, éprouvante et jubilatoire profite aussi de la présence des excellents Josh Brolin, Tommy Lee Jones et Woody Harrelson 💖💖💖 #Nocountryforoldmen#lesfrèresCoen #JavierBardem #Western #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 38 – Durant une journée, la dernière de l’été, un jeune toxicomane suicidaire tente de reprendre goût à la vie. Adapté en 2011 du célèbre roman de Pierre Drieu la Rochelle, déjà magnifiquement porté à l’écran par Louis Malle en 1963, cette fable mélancolique et éblouissante signée du Norvégien Joachim Trier est transcendée par Anders Danielsen Lie, qui rend palpable le sentiment de solitude et de désenchantement. Une merveille !💖💖💖 #Oslo31août #JoachimTrier#AndersDanielsenLie #Lefeufollet #MauriceRonet #LaurencePatrice#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 39 – Difficile de choisir entre les Sautet des années 70, tellement emblématiques de la France de l’époque. Ce qui est sûr, c’est que César et Rosalie, ode à la rayonnante Romy Schneider, est un film parfait, magique, truffé de scènes et de répliques culte. La séquence finale fait chavirer, même si on la connaît par cœur. 💖💖💖 #CésaretRosalie#ClaudeSautet #RomySchneider #SamiFrey #JeanLoupDabadie#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 40 – En échange de sa liberté, Snake Plissken a 24h pour ramener vivant le Président des Etats-Unis, dont l’avion s’est écrasé en plein cœur de Manhattan devenu pénitencier géant. Sinon, les modules implantés dans son crâne exploseront. Le génie de Carpenter à l’œuvre. Entre John Wayne et Clint Eastwood, Kurt Russell a créé un personnage mythique, emblématique de l’univers du cinéaste. Un film terriblement efficace (comme beaucoup d’autres de Carpenter), immortalisé par une bande originale imparable (composée par lui) devenue culte elle aussi. 💖💖💖💥💥 #JohnCarpenter #EscapeFromNewYork #NewYork1997#SnakePlissken #KurtRussell #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 41 – Pour se débarrasser d’Antoine, un prétendant plus très jeune qui l’agace, Patricia (Mireille Darc) propose à un jeune et séduisant chauffeur de passer pour son époux. Mais ses parents, son frère, un faux gisement de pétrole en Amérique du Sud et que sais-je encore vont contrecarrer ses plans. Du loufoque, du farfelu, du survolté… Bref, tout ce que j’aime, et pour couronner le tout, la Maillan, grandiose, comme souvent. Et bon dimanche ! 🥳💖💖💖#PouicPouic #JacquelineMaillan #MireilleDarc#LouisdeFunès #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 42 – À la veille du krach de 1929, dans une petite ville du Texas, Deanie et Bud s’aiment passionnément, mais leurs parents, la morale et le puritanisme ambiant vont jouer contre eux. Avant la chanson d’Alain Chamfort, La fièvre dans le sang, signé Elia Kazan en 1961, était (un putain) de film. Un chef-d’œuvre flamboyant qui parle du désir qui conduit à la folie, de l’acceptation de la médiocrité et de la renonciation aux idéaux de jeunesse. L’une des plus belles fins de l’histoire du cinéma, de celles qui hantent pour toujours. 💖💖💖#SplendorInTheGrass #NatalieWood#WarrenBeattyforever #JilCaplan #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 43 – L’été, sur les berges d’un lac du sud de la France, lieu de naturisme et de drague pour hommes, Franck a des vues sur Michel, un bel athlète. Un soir, au coucher du soleil, il le surprend en train de noyer son amant. Tour de force réalisé en 2013 par Alain Guiraudie, parvenu à faire d’un thriller naturaliste, gay et rohmérien, une œuvre universelle, belle comme une tragédie antique. Le film qui a révélé Pierre Deladonchamps (incontournable depuis). 💖💖💖#Linconnudulac #AlainGuiraudie#PierreDeladonchamps #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 44 – En Californie, un orage va faire basculer le destin de plusieurs individus qui vont se croiser dans d’étonnantes circonstances. Inspiré de la chanson « A Day In A Life », des Beatles, ce film-puzzle réalisé par Paul Thomas Anderson en 1999, est un pur chef-d’œuvre. Bande originale à tomber (Aimee Mann, Supertramp, Jon Brion… ), acteurs prodigieux (Julianne Moore, Philip Seymour Hoffman, John C. Reilly, William H. Macy, Jason Robards, Tom Cruise…). C’est d’ailleurs l’arme à dégainer contre les détracteurs de Tom Cruise : « Toi, t’as pas vu Magnolia… 🧐😉» 💪 💖💖💖#Magnolia #PaulThomasAnderson #Chefdoeuvre #TomCruise#PhilipSeymourHoffmanForever #UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 45 – En 2029 au Japon, une cyborg à l’apparence humaine affectée à la sécurité de l’état ne se résout pas à n’être qu’une machine et ne cesse de s’interroger sur son « ghost » (sa conscience). Je suis fan de Mamoru Oshii, cinéaste audacieux et visionnaire, et de ses odes au futur, mélancoliques, troublantes et fascinantes (Avalon et The Sky Crawlers sont également incroyables). Adapté en 1995 d’un manga de Masamune Shirow, cette fable très dickienne est un chef-d’œuvre (et le compositeur Kenji Kawai est un génie). 💖💖💖 #GhostInTheShell #MamoruOshii #KenjiKawai#MajorKusanagi #Batou #Section9 #Project2501#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 46 – Puisque c’est mon anniversaire, je choisis la plus belle, Audrey Hepburn, dans son plus beau rôle, la call-girl sophistiquée, fantasque et romantique du chef-d’oeuvre de Blake Edwards (adapté de Truman Capote). Plus d’un demi-siècle après, Holly Gotlightly reste un modèle. On n’a jamais rien vu de plus beau sur un écran. 😍💖💖 🎈🥂💖💕💕 #BreakfastAtTiffanys#Diamantssurcanapé #AudreyHepburn #HollyGolightly #MoonRiver#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 47 – Je sais, c’est la comédie de Noël par excellence, mais c’est tellement bien qu’elle fonctionne en toute saison. Un classique et un big 💖pour dire merci à tous mes amis, de Facebook et d’ailleurs, qui ont pensé à moi hier. J’ai les meilleurs amis du monde, actually ! 💖💖💖🥳#LoveActually #ThankYouAll #LoveYouAll #KeiraKnightley #RichardCurtis#UnDVDparJour(deconfinement)

 

Day 48 – Un jeune diplômé de l’ENA est embauché en tant que « chargé du langage » au ministère des Affaires Etrangères. Mais la personnalité « haute en couleur » du Ministre à l’ego surdimensionné ne va pas lui faciliter la tâche. Thierry Lhermitte était irrésistiblement drôle dans cette comédie de Bertrand Tavernier (que j’adore) adaptée avec brio de la BD de Christophe Blain et Abel Lanzac (ancien conseiller de Dominique de Villepin). Une satire de la diplomatie française « aux petits oignons ». 😂😂😂 Bon dimanche à tous ! 💖💖💖#QuaiDOrsay #BertrandTavernierForever#ThierryLhermitte #RaphaelPersonnaz💖 #NielsArestrup #Stabilo

 

Day 49 – Je le dis tout net, pour moi, James Bond aura toujours le visage de Sean Connery, même si mon préféré de la saga est Au service Secret de sa majesté avec le fade George Lazenby (mais une intrigue d’enfer et une éblouissante Diana Rigg). Mais je dois reconnaître à Daniel Craig d’avoir réinventé le personnage de manière remarquable, déjà dans Casino Royale de Martin Campbell, et surtout dans Skyfall, de Sam Mendes, un film crépusculaire, tragique, freudien, truffé de plans magnifiques, avec un générique fabuleux (Adele) et un méchant bien cinglé (Bardem). Bref sublime ! 💖💖💖#JamesBond #Skyfall #DanielCraig #JudiDench#BenWhishaw #RalphFiennes

 

Day 50 – À l’arrivée du parlant, une star du cinéma muet tombe amoureux de la doublure de sa partenaire et fiancée officielle qui, hélas pour elle, a une voix impossible. Soixante-huit ans après, ce concentré d’énergie et de bonne humeur signé Stanley Donen et Gene Kelly est toujours aussi irrésistible. Même si aucun Oscar n’a salué à l’époque ce film parfait, considéré aujourd’hui comme la meilleure comédie musicale de tous les temps (par l’American Film Institute), il s’impose comme un chef-d’œuvre absolu. 💪🤩💖💖💖☔️☔️☔️ #SinginInTheRain #ItsRainingAgain#GeneKelly #DebbieReynolds #StanleyDonen #JeanHagen#DonaldOConnor

 

Day 51 – Dublin dans les années 80. Pour séduire la fille dont il est tombé amoureux, un élève d’un lycée religieux entreprend de monter un groupe de rock sous influence Duran Duran, a-ha, The Cure… Petite merveille réalisée par l’Irlandais John Carney en 2016, ce film autobiographique infiniment attachant, boosté par une bande originale d’enfer, a révélé des jeunes comédiens doués, dont la craquante Lucy Boynton. 💖💖💖#SingStreet #JohnCarney #LucyBoynton #FerdiaWalshPeelo #JackRaynor#AidanGillen

 

Day 52 – Une adolescente du Japon rural et un étudiant de Tokyo se réveillent un matin chacun dans la peau de l’autre. Parviendront-ils à se rencontrer ? Parce qu’il n’y a pas que Miyazaki dans la vie, et a fortiori dans l’animation japonaise, il faut découvrir le bijou de Makoto Shinkai paru en 2016. Véritable phénomène au Japon, cette chronique adolescente qui mêle fantastique, science-fiction, film catastrophe et romance a fait un carton au box-office nippon, tout comme sa BO (du groupe rock Radwimps). Magique ! 💖💖💖#Yourname #MakotoShinkai #Radwimps#Animationjaponaise #UnDVDparjour(deconfinement) À Découvrir sur Netflix le 1er juin 2020

 

Day 53 – Sans être véritablement une janeite, je suis très très fan de Jane Austen et de ses comédies de mœurs satiriques, avant-gardistes, romantiques et hautement spirituelles. La télévision (la BBC surtout) et le cinéma ont souvent été à la hauteur pour lui rendre hommage. Et si, bien sûr, Darcy sera toujours Colin Firth (la mini-série de 1995 reste au top), l’adaptation au cinéma signée en 2005 par Joe Wright est également une petite merveille, notamment grâce à Keira Knightley, indiscutablement née pour jouer Elizabeth Bennet. 💖💖💖#OrgueiletPréjugés#PrideAndPrejudice #KeiraKnightley #JoeWright #MatthewMacfadyen#ColinFirth #Darcyforever#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 54 – La vie, avec ses trahisons et ses tragédies, va mettre en péril l’amitié de deux adolescents du ghetto juif de New York, devenus redoutables gangsters. Chef-d’œuvre « bigger than life » du réalisateur génial de Il était une fois dans l’Ouest, Il était une fois la révolution et de la trilogie du dollar, cette fresque monumentale transcendée par Robert De Niro, James Woods et la partition sublime d’Ennio Morricone, est de ces films qui marquent à jamais. 💖💖💖#Mythique #SergioLeone#SomethingToDoWithDeath #OnceUponATimeInAmerica #BobDeNiro#JamesWoods #ElizabethMcGovern #JenniferConnelly 💖 #EnnioMorricone#UnDVDparjour(deconfinement)

 

Day 55 – Pour ce dernier jour de confinement (croisons les doigts), il fallait un chef-d’œuvre en Technicolor et l’un des plus beaux personnages du 7ème art (fut-il une peste). Aussi épique que le film, le tournage à la fin des années 30 de l’adaptation du best-seller de Margaret Mitchell nécessita trois réalisateurs et même la contribution de F. Scott Fitzgerald au scénario. Si Clark Gable en Rhett Butler est remarquable (“Frankly, my dear, I don’t give a damn”), Vivien Leigh fait une chipie magnifique. Prise dans la tourmente de l’histoire et décidant seule de son destin, Scarlett O’Hara reste la plus grande rebelle du cinéma. 💪💖💖💖 Bon dimanche et merci à tous d’avoir participé day after day à ces discussions hautement cinéphiliques ! 💖💕💕#GoneWithTheWind#ScarlettOHara#VivienLeigh#OliviaDeHavilland#ClarkGable#UnDVDparjour(deconfinement)

Le top 3 des réactions des internautes FB est assez amusant. Dans un mouchoir de poche, on trouve : 

1 – Liberté-Oléron
2 – César et Rosalie
3 – Chantons sous la pluie 

Bon déconfinement à tous ! Sortez masqués et prenez soin de vous ! 

💖💖💖

WESTERN FOREVER (El Perdido, L’attaque de la malle-poste, Willie Boy, Sur la piste des Cheyennes)

Coup de projecteur sur trois westerns, un classique et deux atypiques, parus en DVD/Blu-ray chez Sidonis Calysta en février dernier. Et puis, cerise sur le gâteau, la série vintage Sur la Piste des Cheyennes, chère au cœur des fans de Kurt Russell, est désormais disponible chez Elephant Films.

 

(Click on the planet above to switch language.)

« D’accord, je vous donne un cinquième, mais vous m’avez parlé de deux conditions, qu’elle est la seconde ?
– Oui… la seconde… je veux votre femme. »

 

EL PERDIDO (The Last Sunset)

Robert Aldrich
1961

En fuite vers le Mexique, l’aventurier et renégat Brend O’Malley (Kirk Douglas) rend visite à Belle (Dorothy Malone) une femme qu’il a aimé seize ans auparavant, désormais mariée à un éleveur, John Breckridge (Joseph Cotten). Ce dernier a besoin d’hommes pour conduire son troupeau jusqu’au Texas. Brend parvient aisément à convaincre cet individu lâche et alcoolique de l’embaucher contre un cinquième du cheptel, avec l’idée de lui ravir sa femme au passage. Le shérif Dana Stribling (Rock Hudson), qui poursuit Brend depuis plusieurs mois, décide, lui aussi, de faire partie de l’expédition, afin de le tenir à l’œil puis le livrer à la justice…

Il faut redécouvrir cette curiosité, qualifiée de « grand film malade » par Bertrand Tavernier. El Perdido a décontenancé lors de sa sortie en 1961, mais en dépit de ses failles, il brille par fulgurances, grâce à ses personnages féminins attachants (campés par de sensationnelles Dorothy Malone et Carol Lynley), mais aussi parce qu’il aborde des thèmes complexes et plutôt osés, notamment dans le western (adultère, inceste, humiliation, névroses en tous genres…). Marqué par une distribution et un lyrisme dignes d’un film de Douglas Sirk, il avait pourtant tout pour plaire, à commencer par son scénario signé Dalton Trumbo, adapté du roman Sundown At Crazy Horse d’Howard Rigsby (alias Vechel Howard). C’est Kirk Douglas, dont la compagnie Bryna Productions avait besoin de se renflouer, qui, emballé par son travail sur Spartacus, avait sollicité le scénariste. C’est aussi lui qui, sur les conseils de son ami producteur Eddie Lewis, va faire appel à Robert Aldrich. Au départ enthousiaste, le cinéaste du Grand couteau et En quatrième vitesse, plus intéressé par d’autres projets en cours, va vite se démobiliser… à l’instar de Trumbo. Les personnalités bien trempées de ces deux-là ne pouvaient se plier aux exigences de Kirk Douglas, un peu trop « dictatorial » et control freak. Outre les tensions entre les uns et les autres, le tournage au Mexique fut houleux : les vaches n’en faisaient qu’à leurs cornes, Joseph Cotten, qui ne voulait pas boire de l’eau locale, fut le premier à tomber malade, et Douglas dut déplorer un dépassement de budget d’un million de dollars. Ce western captive malgré tout. On est séduit par son ton particulier, presque moderne, les relations inattendues entre les protagonistes, la prestation formidable de Dorothy Malone (Lauren Bacall avait refusé le rôle), qui avait été magnifique chez Sirk justement, et la fraîcheur de la jeune Carol Lynley qui sera quatre ans plus tard l’héroïne de l’excellent Bunny Lake a disparu.
1 h 52 Et avec Neville Brand, James Westmoreland, Jack Elam…

 

L’édition Combo Blu-ray/DVD propose une présentation par Bertrand Tavernier (21 mn), une seconde par Patrick Brion (10 mn) et un documentaire de 2010, Le crépuscule des héros, regroupant des entretiens avec Jean-Claude Missiaen, Patrick Brion, Eddy Moine et les historiens du cinéma Jean-louis Leutrat et Suzanne Liandra-Guigues. Tous mettent en exergue le caractère attachant du film, et reviennent amplement sur la carrière de Robert Aldrich. L’image offerte par le Blu-ray est de qualité fluctuante. La propreté laisse parfois à désirer sans nuire toutefois au plaisir de redécouvrir le film. La piste DTS-HD Master Audio 2.0 est très satisfaisante. 

 

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« Tevis has no respect for the dead.
– And he just loves the living ? »

 

L’ATTAQUE DE LA MALLE-POSTE (Rawhide)

Henry Hathaway
1951

Le vieux Sam Todd (Edgar Buchanan) et son jeune assistant Tom Owens (Tyrone Power) tiennent un relais de diligence isolé, situé sur la piste qui s’étend de San Francisco à Saint-Louis. Alors que la malle-poste de la matinée s’apprête à repartir, une escouade de cavalerie prévient que quatre dangereux hors-la-loi récemment évadés ont été signalés dans les parages. Pour plus de sécurité, Vinnie (Susan Hayward), une passagère accompagnée d’un enfant en bas âge, est sommée à son grand dam de rester sur place. Hélas, les malfrats ne vont pas tarder à investir les lieux…

Sans rapport avec la série des années 60 immortalisée par Clint Eastwood, ce Rawhide est un film sans prétention, mais extrêmement bien ficelé. Henry Hathaway a réalisé plusieurs westerns mémorables, dont Le jardin du Diable et 100 dollars pour un shérif (True Grit), mais il est surtout un grand spécialiste du film noir. On lui doit Le carrefour de la mort, L’impasse tragique, Appelez Nord 777, 14 heures ou le fameux Niagara avec Marilyn Monroe. Et il est manifeste que ce western à huis clos, aux ambiances oppressantes et à la violence âpre, tient énormément du film noir. Il est d’ailleurs le remake d’un film de gangsters de 1935, Pas de pitié pour les kinappeurs (Show Them No Mercy) de George Marshall. À l’efficacité et l’inventivité de la mise en scène d’Hathaway, s’ajoute le talent du scénariste du prolifique Dudley Nichols (La chevauchée fantastique, La captive aux yeux clairs…) et la qualité de la distribution. Il est amusant de voir le beau Tyrone Power en héros malgré lui, qui doit non seulement affronter les bandits, mais aussi s’imposer face à une femme au caractère bien trempé, presque plus virile que lui (incarnée par la fougueuse Susan Hayward). Parmi les malfrats, Hugh Marlowe est ambigu à souhait et on reconnaît l’excellent et patibulaire Jack Elam dans un rôle de fripouille absolue où il excellait.
1 h 29 Et avec Dean Jagger, George Tobias, Jeff Corey…

 

Cette belle édition Blu-ray bénéficie d’une image en noir et blanc propre et lumineuse, dotée d’un joli grain. Un son très honorable est assuré par la piste DTS-HD Master Audio 2.0, plus harmonieuse en VOST. Côté suppléments, on est gâté. La présentation par Bertrand Tavernier (34 mn) est passionnante et suivie d’une intervention de 8 mn de Patrick Brion, d’un hommage à Susan Hayward (7 mn) et d’un focus sur Lone Pine, le lieu du tournage, situé en Californie et apprécié des réalisateurs de westerns pour ses montagnes neigeuses en arrière-plan. Enfin, chose assez rare pour un western, on a droit à un commentaire audio (en VOST et en français) du film par un historien du genre.

 

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« Indians don’t last in prison. They weren’t born for it like the whites. »

  

WILLIE BOY (Tell Them Willie Boy Is Here)

Abraham Polonsky
1969

En 1909, Willie Boy (Robert Blake), Indien de la tribu des Païutes, revient sur la terre de son enfance en Californie, devenue une réserve. Dans la ville avoisinante, il retrouve Lola (Katharine Ross) dont il a toujours été amoureux, au grand dam du père blanc de la jeune fille. Après avoir été surpris par ce dernier, Willie Boy le tue en état de légitime défense et prend la fuite avec Lola. Le shérif Cooper (Robert Redford) se lance à leur recherche, poussé par les autorités locales qui comptent bien faire du cas de Willie Boy un exemple, car la ville n’attend rien de moins que la visite du Président des Etats-Unis…

On doit cet étrange néo-western à Abraham Polonsky, cinéaste dont la carrière a été littéralement dévastée par le maccarthysme. Entre son premier film, l’excellent L’enfer de la corruption (Force Of Evil), paru en 1948, et Willie Boy, il a connu le purgatoire (Bertrand Tavernier préfère le terme « Frigidaire ») durant vingt ans, au cours desquels il a publié quelques livres et travaillé à la télévision sous des noms d’emprunt. C’est grâce à l’appui de Robert Redford, alors star montante (Butch Cassidy et le Kid paraît cette même année 1969) qu’il a l’opportunité de réaliser ce film adapté d’un livre (inspiré d’une histoire vraie) de Harry Lawton, journaliste, écrivain et grand défenseur de la cause indienne. Dès l’ouverture, on est frappé par la beauté de la photographie (Conrad L. Hall à l’œuvre) et par la musique de Dave Grusin qui va donner un rythme et un caractère presque hypnotique au film. Pas de lyrisme, pas d’idéalisation de l’Indien, pas de caractère épique dans cette chasse à l’homme réaliste et d’une sécheresse étonnante, au point que les intentions des uns et des autres ne sont jamais clairement définies. Face à la médecin progressiste et moderne campée par Susan Clark, le shérif Cooper et Willie Boy symbolisent à leur façon la mort du vieil Ouest, de ses mythes et traditions. Un constat qui éclate dans cette phrase lapidaire du shérif Cooper : « Dîtes leur que nous n’avons plus de souvenirs. » Trop audacieux, trop ambigu, ce film aujourd’hui encensé par la critique a déconcerté le public à sa sortie, et n’a hélas pas donné le nouveau souffle espéré à la carrière de son réalisateur.
1 h 38 Et avec Barry Sullivan, Robert Lipton, Charles McGraw, Ned Romero, Erik Holland…

 

L’édition Combo Blu-ray-DVD rend formidablement hommage à ce film méconnu. L’image, propre, vibrante et contrastée tient la route, même si quelques défauts sont notables en basse lumière. La piste DTS-HD Master Audio 2.0 délivre un mono d’origine très satisfaisant qui permet d’apprécier la partition de Dave Grusin. Les suppléments sont à la hauteur. Bertrand Tavernier, qui a bien connu Abraham Polonsky, analyse très finement le film. Comme dans l’édition de El Perdido, un documentaire (ici intitulé La solitude des bannis) réunit Jean-Claude Missiaen, Eddy Moine et les historiens du cinéma Jean-louis Leutrat et Suzanne Liandra-Guigues. On peut également découvrir un commentaire audio (en VO et VF) de Pat et Jim Healy (respectivement acteur-réalisateur et directeur de la Cinémathèque du Wisconsin).

 

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SUR LA PISTE DES CHEYENNES (The Quest)

Série créée par Tracy Keenan Wynn en 1976
Disponible chez Elephant Films depuis le 26 février 2020

À la fin du 19ème siècle, Quentin Beaudine (Tim Matheson), jeune étudiant en médecine de San Francisco, retrouve son frère Morgan (Kurt Russell), enlevé huit ans auparavant par les Cheyennes et libéré par l’armée. Tous deux se lancent à la recherche de leur jeune sœur Patricia, encore aux mains des Indiens…

C’est un téléfilm qui a lancé en 1976, sur la chaîne américaine NBC, la série Sur la piste des Cheyennes (The Quest), dont l’intrigue rappelle La prisonnière du désert. Ce pilote de quatre-vingt-dix minutes a été suivi de quinze épisodes (d’environ quarante-six minutes) diffusés la même année. Pas de chance, ils se sont trouvés en concurrence avec ceux de la série Drôles de dames, qui faisait un tabac sur la rivale ABC à la même heure. Ce mauvais timing explique en grande partie la désaffection du public pour ce show qui a également pâti du fait que le western n’avait plus autant la côte à cette période. La série a été arrêtée au terme de sa première saison, laissant les fans des frères Beaudine sur leur faim. Car des aficionados, il y en avait, même en France où Sur la piste des Cheyennes a débarqué un an plus tard. Les jeunes et séduisants Tim Matheson et Kurt Russell (impayable dans le rôle de Morgan « Deux personnes ») étaient attachants. La bienveillance et l’héroïsme qui caractérisaient leurs personnages imprégnaient chaque aventure où se mêlaient action, suspense et romance. Aux manettes et à l’écriture, il y avait d’ailleurs des vétérans de la télévision américaine. Leur savoir-faire est manifeste dans cette vision de l’Ouest sans manichéisme, parfois osée et souvent sauvage. Le fait qu’elle ait longtemps été invisible a rendu la série quasiment culte, notamment pour ceux qui l’ont vue à un jeune âge et qui ont été à jamais marqués par la coupe de cheveux et le costume à franges de Kurt Russell.
Guests : Richard Davalos, Susan Dey, Gary Lockwood, Woody Strode…

 

Le coffret DVD propose le pilote de 90 mn (The Quest) et les quinze épisodes, constituant l’intégrale de la série. A noter que le premier épisode, The Captive, avec Susan Dey, n’est proposé que dans sa version de 45 minutes alors qu’il existe également sous la forme d’un téléfilm de 80 mn. Pas de bonus au programme, hélas. Ne pas s’attendre à une image restaurée, mais nostalgie aidant, on se contentera de cette qualité honorable (éviter tout de même l’écran géant…) et de la présence de la version originale sous-titrée, qui n’existait pas à l’époque de la première diffusion française.