TOUS À L’OUEST ! Les frères Sisters/Winchester 73

A l’heure où l’adaptation du roman de Patrick deWitt par Jacques Audiard fait un carton dans les salles, mais divise les amateurs du genre, un chef-d’œuvre incontesté, Winchester 73, ressurgit en Blu-ray, dans une édition remarquable défendue par Bertrand Tavernier et Patrick Brion. Western ou neo-western ? On peut très bien aimer les deux.

 


« Our blood is the same, we just use it differently »
(Patrick DeWitt, The Sisters Brothers)

 

Les frères Sisters (The Sisters Brothers)

Jacques Audiard
2018
Dans les salles françaises depuis le 19 septembre 2018
Lion d’Or au Festival de Venise 2018
Prix du 44èmeFestival du film américain de Deauville 2018

En 1850 en Oregon, les frères Sisters sont de retoutables tueurs à gages à la solde du Commodore (Rutger Hauer). L’aîné, Eli (John C. Reilly), aimerait raccrocher, mais son cadet, Charlie (Joaquin Phoenix), violent et alcoolique, ne veut pas en entendre parler. D’autant que le Commodore lui a confié une mission délicate : tuer un certain Hermann Kermit Warm (Riz Ahmed) qui aurait dérobé à ce dernier une chose d’une valeur inestimable. Les frères n’attendent plus que le signal du détective John Morris (Jake Gyllenhaal), chargé de pister Warm…

Nul besoin que Jacques Audiard précise qu’il n’était pas un fan de westerns pour comprendre que ce n’est pas la passion du genre qui l’a poussé à réaliser Les frères Sisters— on lui doit en effet cette déclaration édifiante lors d’une interview donnée à Films/Actu au moment de la sortie du film : « Je n’aime pas le western. C’est des personnages de cons. » Chacun appréciera. Le projet lui a été amené par le comédien américain John C. Reilly, tombé amoureux du livre picaresque du Canadien Patrick DeWitt et soucieux de le voir porter à l’écran par un cinéaste audacieux, au regard un peu décalé. Le western est ici un décor, les personnages, des anti-héros, l’influence principale, La nuit du chasseur. En chevauchant, les frères devisent, parlent philosophie et projets de vie. On pense à Tarantino, sauf que… Si l’humour noir n’est jamais loin, on n’est pas là pour rigoler. L’absurde ne fait que mettre en exergue la banalité de la violence et la cruauté de la destinée des protagonistes qui vont être conduits à tisser des liens et des alliances inattendues. Ce conte noir, très stylisé et magnifiquement photographié, est servi par un quatuor d’acteurs émérites. Inoubliable flic amoureux dans Magnolia, John C. Reilly émeut dans la peau de ce tueur malgré lui, sensible et romantique, protecteur de son jeune frère alcoolique et violent — partition qui va comme un gant à Joaquin Phoenix. Pour ces hommes qui tentent de survivre dans un contexte et une nature hostiles, les fusillades et les courses-poursuites ne sont rien au regard de leurs propres démons, séquelles de traumatismes familiaux. Pas de sublimation de la masculinité. L’introspection va bon train. Ces tueurs impitoyables pleurent, découvrent avec émerveillement l’usage de la brosse à dents et ont de la tendresse pour leurs chevaux. Face à eux, Jake Gyllenhaal en détective lettré et paumé, et Riz Ahmed (formidable héros de la mini-série The Night Of), prospecteur utopiste, composent des figures presque plus intéressantes encore et leurs personnages, anachroniques, annoncent la fin du vieil Ouest. L’adaptation se révèle très fidèle au roman, mais le réalisateur de Regarde les hommes tomber en a fait une œuvre très personnelle (dédiée à son frère disparu), qui traite de filiation, de fraternité et d’amitié. Ce sont les véritables ressorts de ce film initiatique déguisé en western, qui demeure imprévisible jusqu’au bout.
2 h 01 Et avec Rebecca Root, Carol Kane…

BANDE-ANNONCE


 

 

 

 

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« Awful lot of law for a little cowtown !
– This is the kind of cowtown that needs a lot of law. »

 

Winchester 73 (Winchester ’73)

Anthony Mann
1950
En Combo Blu-ray Edition Limitée chez Sidonis depuis le 20 août 2018

Le 4 juillet 1876, Lin McAdam (James Stewart) et son fidèle ami High Spade (Millard Mitchell) sont à la poursuite d’un sinistre individu. Ils arrivent à Dodge City qui s’apprête à fêter le centenaire de l’Indépendance avec un concours de tir dont le prix est une magnifique Winchester 73, l’arme mythique de la conquête de l’Ouest. Lin est convaincu que l’homme qu’il cherche ne saura y résister et il ne tarde d’ailleurs pas à tomber sur lui. Le shérif Wyatt Earp (Will Geer) interdisant les armes en ville, Lin ronge son frein, et décide de s’inscrire lui aussi au concours…

« Ils voulaient se débarrasser du script qui traînait par là depuis des années et dont personne ne voulait. » Ces propos de James Stewart, rapportés par Doug Headline dans la biographie de l’acteur, ne manquent pas d’ironie. Car, d’une certaine façon, Winchester 73 est la quintessence du western. Cette histoire passionnante dont la clé est une arme maudite qui porte malheur à tous ceux qui tentent de s’en emparer, aborde de nombreux aspects de l’histoire de l’Ouest. On y remarque toute l’imagerie du genre (Indiens, cavalerie, vengeance, duels, demoiselle en détresse, le célèbre shérif Wyatt Earp, lui-même, est de la partie…). Le film inaugure la collaboration prolifique entre James Stewart et le réalisateur Anthony Mann, qui engendrera, en une demi-décennie, quatre autres westerns mythiques (Les affameurs, L’appâtJe suis un aventurier et L’homme de la plaine). Il représente aussi un tournant dans la carrière de l’acteur oscarisé pour The Philadelphia Story, qui devait sa notoriété aux screwball comedies, et lequel, à quarante-deux ans, désirait aborder des rôles plus « sérieux », des personnages de « durs ». On découvre en effet ici un James Stewart introverti, dents serrées, obsédé par son désir de vengeance, prêt à exploser à tout moment. Pour autant, il reste un être humain droit et intègre, qui n’hésite pas à voler au secours de son prochain, telle la chanteuse de saloon campée par une Shelley Winters attachante, qui lâche cette réplique formidable à l’infâme renégat qui l’a prise en otage et qui lui demande :
« Haven’t I seen you somewhere ?
– I’ve been somewhere. »
Millard Mitchell, Dan Duryea et John McIntire (en trafiquant d’armes malin) livrent également d’excellentes prestations, et la mise en scène de Mann, aussi âpre qu’intelligente, donne un relief admirable au scénario co-écrit par le subtil Borden Chase. Cette année 1950 sera un excellent cru pour le western et pour la filmographie de Stewart et Mann. Le premier sera le héros de La flèche brisée, de Delmer Daves, et le second mettra en scène La porte du diable, deux films magistraux qui, à leur manière, rompant avec le cliché du sauvage assoiffé de sang, trop souvent véhiculé dans les westerns des décennies précédentes, porteront un regard humaniste sur le peuple indien.
1 h 32 Et avec, entre autres, Stephen McNally, Charles Drake et les jeunes Tony Curtis et Rock Hudson (en chef indien !).

 

 

Test Combo Blu-ray édition limitée :

 

Interactivité ****
Publiée dans la collection Western de légende, l’édition comprend le Blu-ray et également le DVD du remake de 1967, réalisé pour la télévision par Hershel Daugherty et interprété par Tom Tryon, John Saxon et Dan Duryea. Autre curiosité des bonus : l’enregistrement original du Lux Radio Theatre joué en direct en 1951 par James Stewart, Stephen McNally et Julia Adams. Enfin, on se réjouit de la présence d’une longue interview éclairée de Bertrand Tavernier, et de celle de Patrick Brion, qui reprend les propos de sa bible sur le western. Une galerie de photos et la bande-annonce complètent le programme. L’édition est assortie d’un livret sur l’histoire de la Winchester 1973.

Image ***
Format : 1.33
Une très belle définition et luminosité. Le grain d’origine a été conservé et les contrastes de ce noir et blanc sont très convaincants.

Son ***
DTS-HD Master Audio 2.0 en anglais sous-titré, en français doublage d’origine et français doublage de 2004
Une piste 2.0 claire et convenable en anglais. Les versions françaises sont moins équilibrées. Comme le précise Bertrand Tavernier dans les bonus, un second doublage avait été effectué tant le doublage original était fantaisiste, de nombreux noms ayant en effet été changés et souvent francisés.

 

 

Les fans de westerns peuvent également découvrir, entre autres, chez Sidonis, les Blu-ray inédits et assortis de bonus, des épatants Le Brigand bien-aimé (The True Story Of Jesse James) de Nicholas Ray et L’expédition du Fort King (Seminole) de Budd Boetticher.

 

DVD/Blu-ray de Noël (2) : LITTLE BIG MAN

Après Body Double, L’année du dragon et Panique à Needle Park, la collection des Coffrets Ultra Collector de Carlotta propose d’explorer l’univers d’un autre chef-d’œuvre du cinéma américain, dans un nouveau master restauré HD, et assorti comme il se doit de suppléments renversants.

« Les hommes blancs croient que tout est mort. Pierre, terre, animaux, et les gens, même ceux de leur propre race. Si les choses essaient de vivre, les Blancs les détruisent aussitôt. »

 

Little Big Man

Arthur Penn
1970
En Coffret Ultra Collector Limité et Numéroté (Blu-ray+DVD+Livre) chez Carlotta depuis le 19 octobre 2016

Agé de cent vingt et un ans, Jack Crabb (Dustin Hoffman), qui se dit le dernier survivant blanc de la bataille de Little Bighorn, reçoit à l’hospice un journaliste venu recueillir son témoignage sur le mode de vie des Indiens des plaines. Il entreprend de lui raconter son parcours extraordinaire, qui commence par le massacre de sa famille par les Indiens Pawnee, lorsqu’il avait dix ans…

Je dois l’avouer, Little Big Man n’a jamais été mon film préféré du réalisateur du Gaucher, Bonnie And Clyde ou La poursuite impitoyable. Son côté burlesque, parodique, ses personnages outrés voire grotesques et le jeu de Dustin Hoffman, constamment ahuri, m’ont toujours semblé un tantinet pénibles. Mais il émane malgré tout de ce conte philosophique déguisé en western un aspect crépusculaire remarquable, et c’est tout le talent d’Arthur Penn : avoir choisi l’absurde et le mélange des genres pour mieux exposer les injustices, les mensonges et finalement l’horreur du génocide indien. Contrairement au Soldat Bleu, d’une violence inouïe, projeté à la même époque, Little Big Man adopte le ton de la comédie picaresque pour mieux servir sa cause. Dans la lignée des grands films contestataires des 70’s, en pleine guerre du Vietnam, l’épopée d’Arthur Penn, adaptée de Mémoires d’un visage pâle, le livre politiquement incorrect de Thomas Berger publié en 1964, est non seulement une dénonciation de l’extermination du peuple indien, mais elle tourne en ridicule la mythologie de la conquête de l’Ouest, tout en pointant du doigt l’impérialisme américain. Jack Crabb est un authentique anti-héros, ballotté par l’histoire et qui, pour survivre, ne cesse de changer de camp et de culture, au gré des événements. Adopté par les Cheyennes, qui lui inculquent leurs valeurs humanistes, sa vie n’aura été qu’une succession de drames et d’échecs (il sera tour à tour guerrier indien, religieux, commerçant, roi de la gâchette, ermite…). Jamais il ne trouvera sa place, et n’aura le contrôle de son destin. Il croisera à plusieurs reprises les grandes figures de l’époque (Buffalo Bill, Custer…) et reviendra toujours à son grand-père indien adoptif, Old Lodge Skins (Peau de la Vieille Hutte) — campé par l’Indien Chief Dan George, qui décrochera la seule nomination à l’Oscar. Sous ses atours comiques, cette fresque de plus de deux heures est semée de moments cruels et tragiques (dès la première image du générique… ), et il s’en dégage une amertume profonde, celle de son héros, et probablement du cinéaste lui-même. A sa sortie, Little Big Man essuiera un échec aux Etats-Unis, mais sera acclamé en Europe. Réhabilitée depuis, cette démystification de l’Ouest américain, dont les images sont époustouflantes de beauté, s’impose comme une œuvre majeure du Nouvel Hollywood.
2 h 20 Et avec : Faye Dunaway, Richard Mulligan, Martin Balsam, Jeff Corey, Kelly Jean Peters, Cal Bellini…

BANDE-ANNONCE

 


Test Coffret Collector :  

Interactivité ****
Little Big Man est introduit par une préface pertinente de Philippe Rouyer. On retrouve ensuite le critique pour une analyse de 25 minutes, dans laquelle il évoque les différences entre le livre et le film. Dans un reportage exceptionnel réalisé sur le tournage, on voit Arthur Penn diriger ses comédiens. Le cinéaste revient également sur sa méthode de travail et ses partis pris artistiques (25 minutes). Dustin Hoffman parle quant à lui de la manière dont il a abordé son rôle dans un second document tout aussi rare (14 minutes). La bande-annonce d’époque figure au menu et témoigne de l’important travail de restauration. Enfin, le livre de 160 pages, intitulé Penser la spontanéité, et truffé de photos inédites, explore le travail d’Arthur Penn et les enjeux de Little Big Man. Il est introduit par une interview du cinéaste réalisée par Robin Wood en 1970-1971. Le visuel de ce somptueux coffret est signé Robert Hunt.

Image ****
Format : 2.35
La restauration HD est miraculeuse ! L’image est propre et conserve un beau grain. Les fourmillements sont rares. Les couleurs sont lumineuses, contrastées, et les noirs sont profonds.

Son ***
DTS-HD Master Audio 5.1 en anglais sous-titré
DTS-HD Master Audio 1.0 en anglais sous-titré et français
Certes, ce nouveau mixage en 5.1 ne fera pas trembler vos murs, mais il reste harmonieux, et met en avant les passages musicaux. Les puristes pourront toujours se tourner vers le mono d’origine.

 

 

 

 

A noter que le film est également disponible en édition single Blu-ray, incluant la préface de Philippe Rouyer et les bandes-annonces.


LA VILLE ABANDONNÉE (Yellow Sky)

Quand Bertrand Tavernier parle de western, c’est un peu comme lorsque Raymond Depardon évoque la France profonde : c’est un régal. Non seulement le réalisateur connaît le genre comme sa poche, mais il a rencontré ses légendes (réalisateurs, acteurs, directeurs photo…). Une mémoire précieuse pour un genre fabuleux, dont on ne se lasse pas de revoir les chefs-d’œuvre, et qui est l’une des spécialités de l’éditeur vidéo Sidonis Calysta. Plusieurs fois par an, sa collection Western de légende, dirigée par Alain Carradore, propose, en Blu-ray ou DVD, une rivière de joyaux en versions restaurées. Parmi ces éditions remarquables, enrichies d’interventions de Bertrand Tavernier et/ou Patrick Brion, autre grand amoureux du western, on retient particulièrement celle de La ville abandonnée. En premier lieu parce que le film est un bijou, ici superbement restauré, mais aussi parce que le documentaire sur son génial réalisateur, William A. Wellman, est passionnant et donne envie de jeter immédiatement sur toute sa filmographie.

Yellow 

 La ville abandonnée (Yellow Sky)

Yellow 1

William A. Wellman
1948
En Blu-ray et DVD restaurés chez Sidonis depuis le 28 février

En 1867, au Nevada… Après avoir cambriolé la banque de Rameyville, des renégats menés par James « Stretch » Dawson (Gregory Peck) sont pris en chasse par la cavalerie à laquelle ils échappent en traversant la Vallée de la mort. Au bout de quelques jours, sous un soleil de plomb et assoiffés, les six bandits parviennent à Yellow Sky, une petite ville fantôme, où ne vivent plus qu’un vieux chercheur d’or et sa petite-fille (Ann Baxter), au caractère bien trempé. Si cette dernière sème le trouble parmi les hommes, c’est l’or qui tente davantage Dude (Richard Widmark), qui ne va pas tarder à s’opposer à Stretch…

Classique du western, La ville abandonnée, qui a parfois pris le titre Nevada, est paru la même année que Le trésor de la Sierra Madre, de John Huston, dans lequel les personnages sont aveuglés par la cupidité, comme l’est ici celui qu’interprète, avec le brio qu’on lui connaît, Richard Widmark. Le film est dirigé par William A. Wellman, cinéaste éclectique de l’âge d’or d’Hollywood, qui avait servi dans la fameuse Escadrille Lafayette durant la Première Guerre mondiale, et qui a signé, au cours de sa prolifique carrière, quelques œuvres parmi les plus belles du cinéma américain : des Ailes (Wings) en 1927 à Convoi de femmes, écrit en 1951 avec son ami Frank Capra, en passant par L’ennemi public, Une étoile est née (version originale de 1937), La joyeuse suicidée, Beau geste, L’étrange incident ou Les forçats de la gloire. Western atypique parce qu’étonnamment âpre et dépouillé, La ville abandonnée se distingue aussi par ses paysages naturels magnifiques, sa lumière presque aveuglante, et son noir et blanc savamment contrasté. Wellman dirige de main de maître ce récit imaginé par W. R. Burnett auquel on doit aussi ceux de Quand la ville dort ou La grande évasion. Les dialogues sont réduits à l’essentiel, et les acteurs eux-mêmes affectent une certaine brutalité. L’élégant Gregory Peck trouve là un de ses rares rôles de bad guy, deux ans après celui du fils cynique et vaurien de Duel au soleil de King Vidor. Au début du film, Stretch apparaît cruel, un tantinet sadique, ce qui rend son changement radical d’attitude par la suite un peu artificiel. Même si on ne peut s’empêcher d’y voir l’influence du studio, il faut aussi y reconnaître la patte de Wellman et son humanisme à tous crins, qui le pousse à « sauver » ses personnages. Très attaché aux personnages féminins de tempérament, le cinéaste a particulièrement soigné celui d’Ann Baxter, actrice douée et future Eve de Mankiewicz. Les joutes entre la jeune Constance Mae, dite Mike, et Stretch ne manquent pas de piquant, et débordent d’une sensualité anachronique. En défiant son autorité, et en le remettant vertement à sa place, la jeune femme gagne non seulement le cœur du renégat, mais lui rend aussi son humanité et sa sagesse. Stretch cédera peu à peu sa place de salaud à Dude, Richard Widmark, le méchant qu’on adorait détester depuis le mémorable Carrefour de la mort d’Hathaway. La ville abandonnée avait valu à William A. Wellman le Prix du Meilleur réalisateur au festival de Locarno en 1949, et son scénario (de Lamar Trotti) avait remporté en 1950 celui du Meilleur western, décerné par la vénérable Writers Guild Of America.
1 h 38 Et avec Robert Arthur, John Russell, James Barton, Charles Kemper…

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Yellow 4

Test Blu-ray :  

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Interactivité ****
Le Blu-ray reprend le programme de l’édition DVD parue il y a cinq ans chez les mêmes éditeurs. Bertrand Tavernier évoque le film et son réalisateur avec passion durant une vingtaine de minutes. On se réjouit ensuite de découvrir l’hommage à William Wellman intitulé Wild Bill : Hollywood Maverick, produit en 1995 par le fils du cinéaste. Truffé de témoignages de proches, de réalisateurs (Scorsese, Clint Eastwood…) et d’acteurs (Gregory Peck, Richard Widmark, Sidney Poitier, Jane Wyman, Robert Redford…), le documentaire d’une heure est tout bonnement fabuleux. L’incroyable et prolifique carrière de Wellman retrace aussi une page fondamentale de l’histoire du cinéma américain et de l’Amérique elle-même.

Image ***
Format : 1.33
La restauration n’est pas 4K, mais la définition est superbe dans son ensemble. Les contrastes sont magnifiquement gérés. Une splendeur !

Son ***
DD Master Audio 2.0 en anglais sous-titré et français
Une piste 2.0 claire et profonde. Beau travail de restauration ici aussi.

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Parmi les autres pépites du western parues cette année en Blu-ray chez Sidonis, il ne faut pas manquer :

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La dernière caravane (The Last Wagon) 1956, de Delmer Daves, qui donne, pour une fois, le beau rôle à Richard Widmark.

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Comanche Station, l’un des chefs-d’œuvre de Budd Boetticher, avec son acteur fétiche Randolph Scott (1960)

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L’homme de la plaine (The Man From Laramie), chef-d’œuvre du genre par l’un de ses maîtres, Anthony Mann, avec le génial James Stewart (1955)

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Site officiel de l’éditeur Sidonis Calysta

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